IV - Chapitre 22

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Note du bêta : Salut à tous et à toutes ! L'été la plage les maillots les chouchous la baignade les grillades... Tellement de choses qui me réjouiraient si je n'était pas un adulte responsable qui habite certes à 10 minutes de la mer mais qui dois aller bosser. Cependant je vous rassure aujourd'hui jai trouver une combine pour pas y aller, manger et boire en famille et vous écrire une note ! Le chapitre ? Des traîtres, un bébé tout baveux qui n'aura jamais de petit frère et une guerre qui n'en fini pas. Gros bisous à tous, le rosé c'est la vie, sécher le travail c'est pas bien mais des fois ça fait pas de mal, gros bisous à tous et à la prochaine !!!!

Note de moi : Hello ! Il reste moins de dix chapitres a priori ;) 

Chapitre 22

La grande salle à manger du manoir Malefoy était pleine. Aucun Mangemort n'était assis autour de la grande table car Lord Voldemort n'y avait convié personne, mais beaucoup de partisans se tenaient autour, rassemblés en petits groupes qui bruissaient de secret et d'inquiétude. Rogue se tenait un peu en retrait, caché dans les ombres lancées par les torches flamboyantes. Il préférait écouter ; on en apprenait toujours plus ainsi. Rester ainsi en position verticale ne lui plaisait guère à cause d'une blessure récente infligée par un Auror, mais il ne voulait pas céder sa place. Le seigneur des Ténèbres avait disparu pendant des semaines et, enfin, il était de retour. Rogue ne souhaitait rater cette première soirée du maître parmi ses fidèles pour rien au monde. Même si Voldemort ne lui adressait pas la parole, il remarquerait son absence. Or, Rogue ne souhaitait pas attirer l'attention sur lui. La dernière chose dont il avait besoin était un début de soupçon.

L'une des portes à double battants de la salle s'ouvrit en grand et Bellatrix Lestrange fit son entrée. Severus glissa parmi les ombres pour se rapprocher de la tête de la table, où était assis le maître. Il ne regardait rien ni personne, la tête appuyée sur sa longue main fine, l'autre occupée à caresser Nagini.

- Maître...

Severus grimaça en entendant la voix suppliante de Bellatrix. Il n'avait jamais compris comment cette femme si sûre d'elle face à n'importe qui pouvait se montrer si faible, minauder ainsi face à Voldemort. C'en était répugnant.

Il n'entendit pas la suite de ses propos, occupé à contourner un petit groupe de partisans qui s'interrogeaient sur l'activité du maître pendant son absence. Il bouscula un peu l'un d'eux, qui lui jeta un regard peu amène. Rogue n'était pas aimé parmi les Mangemorts. Il était accepté, mais on ne l'appréciait pas. Il s'y était résolu ; depuis Lily, personne ne l'avait aimé. A dire vrai, il n'avait aimé personne non plus.

Lorsqu'il sentit le regard brûlant de Voldemort sur lui, il ferma brusquement son esprit. Il pratiquait l'Occlumencie et la Legilimencie depuis plusieurs années déjà, mais il s'était entraîné avec plus d'assiduité ces derniers temps. Cependant, Voldemort ne tenta rien. Il détourna simplement son regard ennuyé pour continuer à écouter ce que Bellatrix gémissait dans son oreille. Rogue en comprenait à présent la teneur. Elle parlait du braquage du coffre-fort des Lestrange, qui avait eu lieu juste après le départ du maître. Cela faisait trois semaines maintenant. Même la Gazette avait cessé d'en parler.

- ... ruiné, chuchotait-elle. C'est sales traîtres à leur sang ont rendu notre argent impur, ils...

- Reprend-le, coupa-t-il, visiblement ennuyé.

- Il est au Ministère, sous scellé, répondit-elle.

Cette réponse eut le mérite de piquer l'intérêt de Voldemort. Un lent sourire étira ses lèvres alors qu'il grattait la tête du serpent.

- Nous n'avons pas fait de descente au Ministère depuis un moment, Bella.

Bellatrix cessa de larmoyer lorsqu'elle comprit ce que Voldemort lui proposait. Elle battit des mains comme une petite fille. Rogue retint un claquement de langue agacée ; elle n'avait aucune tenue. Un court instant, il se demanda s'il devait prévenir Dumbledore. Il décida finalement que non. La quantité d'informations qu'il donnait à l'autre camp était dosée avec précisions. C'était une question de stratégie : s'il en donnait trop, s'il faisait part de détails trop précis, on finirait pas comprendre qu'il y avait un traître. Il fallait calculer les risques et les bénéfices. Dans ce cas-là, s'il vendait la mèche, Voldemort saurait que c'était l'une des personnes présente ce soir-là à portée d'oreille qui l'avait trahi. Or, il venait tout juste de poser les yeux sur lui.

Lily et JamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant