Note du bêta : Salut à toutes et à tous et voici le chapitre numéro beaucoup de la fic que je ne me lasse pas de bêta lecter ! Au programme aujourd'hui du sang des larmes des mystères des discussions et un journaliste blessé mais qui las bien mérité buahahahaha. Merci de continuer à lire et à nous soutenir gros bisous et pour les fans comme moi de grosse action patience... Ca sera pas pour tout de suite mais ca va venir... Enjoyyyyyyyy
Chapitre 61
Un grommellement suivi d'un choc étouffé s'immisça dans les rêves de Lily. Elle prit conscience de ses orteils gelés et de l'absence de la source de chaleur qu'était James. Un nouveau juron lui indiqua l'emplacement de celui-ci.
- James ? Marmonna-t-elle.
Un des coins du lit s'abaissa alors qu'il s'asseyait au bord.
- Je ne voulais pas te réveiller, chuchota-t-il.
- C'est pour ça que tu as décidé de donner des coups de pied partout ? Interrogea-t-elle dans un bâillement.
- Très amusant. J'ai trébuché en essayant de mettre ma chaussette.
- Malin, avec ça.
- Lily ! Geignit-il. C'est pour ça que je me lève tôt, tu vois. Tu es tellement insupportable que je fuis dès que je peux.
- Ça tombe bien, comme ça je peux prendre toute la couverture.
- Ouais, comme si tu ne faisais pas ça même quand je suis là.
- Oh, allez, je sais que tu n'as pas besoin de couverture. Tu es un radiateur à toi tout seul.
- Un quoi ?
Elle pouffa.
- Un poêle.
- Oh. Eh bien toi, tu es un... Une... Une gazinière !
Cette fois, elle rit franchement.
- Je me demande bien ce que je dois comprendre.
- Sans doute ce que je dois comprendre quand je me fais insulter de stupide poêle, rétorqua-t-il.
- Je n'ai jamais dit « stupide ».
- Je suis sûr que tu le penses. Bon sang, mais où est cette chaussette...
- Pourquoi est-ce que tu n'allumes pas la lumière ?
Il y eut un silence. Puis :
- Parce que je suis un stupide poêle ?
Il alluma donc sa lampe de chevet sous les quolibets de sa femme puis poussa un cri de triomphe lorsqu'il mit la main sur sa chaussette.
- Trouvé !
Il l'enfila avant de se tourner vers Lily. Seule sa tête dépassait des couvertures. Il sourit et roula sur le lit pour aller l'embrasser.
- Tu es vraiment heureuse que je m'en aille ?
- Très. Tu ronfles.
- Toi tu donnes des coups de pied, grommela-t-il.
- C'est parce que tu me colles, expliqua-t-elle en jouant avec ses cheveux.
- Possible. Et tu sais pourquoi ? (Une expression triomphante se peignit sur son visage). Parce que tu prends toute la couverture et que c'est le seul moyen d'en bénéficier.
- Ouch. Très bien, tu gagnes.
Fier de lui, il lui vola un autre baiser.
- Où est-ce que tu vas ? Interrogea-t-elle alors qu'il pressait ses lèvres contre sa tempe.
- Aucune idée. C'est Sirius qui gère.
- C'est lui qui est venu te réveiller ?
- Mmm. Tu sais qu'il est cinq heures ?
- Sérieusement ? (Elle se redressa un peu). Ça veut dire que tu vas rentrer tôt ?
- Je ne sais pas, Lily.
Elle soupira.
- Très bien. Fais attention à toi.
- Toujours, promit-il.
- Tu m'as dit ça il y a deux jours et tu es revenu avec un bout de sourcil en moins.
- Je pensais que le côté pirate balafré te plairait, se justifia-t-il.
- Imbécile, rétorqua-t-elle en le gratifiant d'une tape sur l'épaule. Sérieusement, James, fais attention.
- Je suis sérieux !
Il piqua un dernier baiser sur ses lèvres puis se contorsionna pour sortir du lit.
- Rendors-toi, ordonna-t-il.
- Fais attention à Sirius ! Il pourrait se blesser avec sa cuillère.
James pouffa tout en fourrant sa baguette dans sa poche.
- C'était gratuit mais plutôt amusant. Même si je ne suis pas sûr qu'il trouve ça drôle.
- Tu n'es pas obligé de lui dire !
- Oh que si !
Lily attrapa son oreiller pour le lui jeter dessus, mais il esquiva sans mal et disparut dans le couloir. La jeune femme grommela et étendit le bras pour éteindre la lumière qu'il avait laissée allumée. Elle tenta de se rendormir, mais ses pensées tourbillonnaient dans tous les sens. Malgré cela, elle n'en voulait pas du tout à James de l'avoir réveillée. Elle n'aimait rien tant que les moments qu'elle pouvait passer avec lui dans leur chambre, pour la bonne raison que, lorsqu'il s'y trouvait, elle était sûre qu'il était en sécurité.
Elle soupira tout en s'enroulant dans ses couvertures. Ses réflexions la menèrent jusqu'à Martin. C'était elle qui était allée le relever, après qu'il se fut écroulé dans l'herbe. Les genoux couverts de boue, le visage strié de larmes, il balbutiait qu'il devait aller à Poudlard. Bien entendu, Lily l'avait laissé partir. Le voir dans cet état lui avait brisé le cœur, car elle avait vécu exactement la même chose que lui près d'un an plus tôt. Lily savait ce que c'était que de perdre celui ou celle qu'on aime lorsqu'on n'a que dix-huit ans. Seulement, elle n'avait eu à le supporter qu'un quart d'heure. Un minuscule quart d'heure qui lui avait semblé durer l'éternité. Elle n'osait imaginer ce que Martin devait ressentir.
La nouvelle avait été dure pour James, qui avait été un coéquipier d'Anne pendant cinq ans. Pourtant, il faisait ce qu'il avait promis : il s'efforçait d'être fort. Lily n'était toujours pas convaincue de l'être elle-même, mais la situation lui convenait. Ils arrivaient à être heureux, en un sens. Ils s'y efforçaient, bien conscients que la vie serait intenable s'ils n'essayaient même pas.
Après une heure passée à chercher en vain le sommeil, Lily se décida finalement à se lever. Elle enfila un pull qui appartenait à James – ils étaient plus larges que les siens -, mit une paire de chaussettes supplémentaires, coinça sa baguette dans son pyjama et sortit finalement dans le couloir glacé.
Elle tomba sur Margaret, qui se dirigeait en bâillant vers la salle de bain.
- Salut, Lily, articula-t-elle, sa main devant la bouche.
- Salut Maggy. Chocolat chaud ?
- S'il-te-plaît. (Elle glissa un bras autour de ses épaules et déposa un baiser sur la joue de son amie). Merci, tu es un amour.
Lily lui adressa un clin d'oeil avant de descendre prudemment les escaliers. Trois semaines avaient suffit aux membres de l'Ordre pour s'habituer à la présence continuelle de Lily au QG. Elle avait fini par leur faire admettre que, puisqu'elle était là, elle pouvait bien les materner un peu. Leur consommation de pâtes s'était considérablement réduite depuis qu'elle était là pour préparer à manger – il y avait eu quelques dîners malheureux, mais elle s'améliorait.
Alors qu'elle sortait des bols d'un placard tout en surveillant du coin de l'oeil la casserole de lait posée sur la gazinière, elle songea à quel point sa vie avait pris un tournant improbable. Trois ans plus tôt, elle n'aurait jamais imaginé être enceinte de James Potter et ainsi devoir jouer les femmes au foyer pour un groupe de résistants. Néanmoins, elle était contente de pouvoir faciliter quelque peu la vie des autres membres, puisqu'elle ne pouvait plus les aider sur le terrain. Quitte à être coincée au QG, autant se rendre utile.
Au moment où Margaret s'installait pour son petit-déjeuner, Remus et Amanda débarquèrent, l'air gelé. Le jeune homme se laissa tomber sur une chaise alors qu'Amanda gagnait sa chambre. Lily la suivit des yeux, inquiète.
- Je n'ai pas l'impression que son état s'améliore. Ça fait quoi, un mois et demi qu'elle a été attaquée ?
- Au moins, répondit Margaret. Je suis à peu près sûre qu'elle a encore maigri.
- J'ai cru qu'elle allait s'évanouir, confia Remus tout en se frottant les yeux. Elle ne devrait pas faire de mission.
- Où étiez-vous ? Interrogea Lily tout en poussant la cafetière vers lui.
- Dans la campagne, du côté de Leicester. C'était la dernière piste de Frank, mais on n'a rien trouvé.
Les deux jeunes femmes soupirèrent. Ils cherchaient toujours le QG des Mangemorts mais n'avaient aucune réelle piste pour le moment. Frank avait surpris une conversation lors d'une mission d'espionnage qui les avait poussés à explorer quelques lieux mais rien n'en était ressorti. Tout ce qu'ils avaient trouvé était un chaudron de Polynectar dans une vieille cave abandonnée.
Remus avala son café d'une traite avant de tirer à lui l'assiette de tartines pour tout engloutir. Lily le regarda manger avec plaisir ; les répercussions de l'attaque à Pré-au-Lard ne l'avaient pas épargné non plus et il lui paraissait plus fatigué et maladif que jamais.
- Les Maraudeurs sont là ? Demanda-t-il entre deux bouchées.
- James et Sirius sont partis ce matin et Peter... (elle jeta un coup d'œil au tableau accroché dans la cuisine). Il est à Brighton.
- Tout seul ?
- Apparemment. Une filature sans doute.
Alors que Remus haussait les épaules, une lueur bleue envahie la pièce et le patronus en forme de porc-épic de la petite Sally se matérialisa dans la pièce.
- Chemin de trave...
Son indication se changea en cri de douleur et l'animal disparut subitement. Remus jura et quitta en courant la cuisine, suivit de Margaret. Lily se leva, affolée, avant de réaliser qu'elle ne pouvait rien faire. Il n'était pas même pas question d'aller réveiller quelqu'un d'autre : seules deux personnes partaient pour les urgences, c'était la règle.
Elle se laissa finalement retomber sur sa chaise et fixa tristement le bol entamé de Margaret. C'était pour cette raison qu'elle aimait tant sa chambre. Tant qu'elle ne la quittait pas, elle n'avait conscience de rien de tout cela.
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Lily et James
FanfictionLily Evans et James Potter, de Poudlard jusqu'à la fin. 1ère partie : 5è année 2è partie : 7è année 3è partie : Les fils du destin 4è partie : "Le dernier ennemi qui sera vaincu c'est la mort" Couverture par Annabethfan, auteur de la fabuleuse fanfi...