Complot

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[Point de vue de Brian]

Je n'arrivais à y croire. Comment pouvait-elle me menacer ? Elle se prenait pour qui ?
Tout ce que je savais c'est qu'elle m'avait interdit d'en parler à Lyra ou sinon la mère de Ryan en pâtira...

Le trajet de retour était silencieux, l'ambiance pesante.
Personne n'osait dire un mot, mais j'entendais la cacophonie des rouages du cerveau de la jeune fille tourner à plein régime jusqu'ici.
Elle avait remarqué mon mutisme sans commenter, néanmoins, cela ne l'empêchait pas de chercher la raison.

Aucun son ne sortait des bouches.
Je commençais sérieusement à trouver l'atmosphère pesante, même écrasante...

- Je sais que tu aime manger n'importe quoi, mais je ne pense pas que tes lèvres soient le meilleur aliment...

Je souriais à la vannerie de Ryan, dans n'importe quelle situation, il fera le con.

Effectivement, par nervosité, je m'étais mordu au sang la peau inférieur. Je l'avais fait sans m'en rendre compte malgré qu'un goût métallique soit à présent au rendez-vous sur mes papilles gustatives.

Je lui lançais un coup de coude.

- T'es bête !

Il ricana sans bruit, pourtant il avait réussi à briser le silence qui régnait.
Heureusement qu'il était là !

Le retour finit plus agréablement, grâce à mon meilleur ami, ayant relancé sur une note plus joyeuse les conversations.

*

La porte ouverte je fonçais dans ma chambre, suivit par Ryan. Je devais absolument parlé au calme avec lui.

- Hep, Brian !

Je me bloquais d'un coup dans mon élan, mince, que voulait-elle ?

Je tournai mon visage crispé, la peur au ventre de devoir lui avouer la vérité.

- Viens.

J'obéissais à contre-coeur. Ryan me décocha un regard paniqué. Je le rassurais d'un signe, je ne comptais rien dire.

Il hocha la tête mais garda son air angoissé, il connaissait autant que moi le caractère têtu de Lyra.

Elle me mena au salon et tendit la main.

Je la fixais sans comprendre, elle me demandait quoi ?

- L'Earnano, précisa-t-elle, je ne t'ai pas expliqué comment l'utiliser.

- Ah oui, tiens.

Je lui passai l'appareil high-tech, qu'elle prit en main.

- Pour l'allumer, tu appuie sur ce bouton, si tu veux appeler quelqu'un, tu pense à la personne et l'Earnano s'occupera du reste.

J'observais sans comprendre la merveille.

- C'est tout ? Tu n'étais pas obligé de me dire comment il marchait alors !

Elle me regarda et me contredit :

- Bien sûr que si ! Si tu ne fais n'importe quoi, tu peux, soit t'enregistrer et envoyer l'audio à quelqu'un, soit t'électrocuter, et puis il y a aussi les mesures de sécurité qui font qu'en le lançant tu peux le faire exploser comme un obus ou le faire émettre des sons stridents au risque de te détruire les tympans...

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