[Point de vue de Brian]
Le temps m'ayant manqué, je n'avais pas eu le temps de passer voir Élisa. Je m'en voulais un peu mais je savais que je n'avais pas eu d'autre choix.
Un mois était passé depuis la dernière fois que je l'avais vu. Les préparations était terminées, le départ, prévu pour demain.
J'attendais avec appréhension cette aventure, je craignais de laisser seule ma jolie blonde, j'essayais de ne pas penser à la probabilité que je ne puisse pas la revoir...
Mon plus grand effroi était de rentrer trop tard, bredouille, sans avoir pu lui dire adieu.
Je n'aurais pu aider ni elle, ni les autres personnes en détresse.Intérieurement, je me promettais d'être à ses côtés lors de son dernier souffle, mais je savais que je n'étais pas sûr de pouvoir tenir ce serment.
Tout était si... Imprévu. Je ne connaissais pas mon avenir, et me trouvais dans un flou total. Impossible de deviner ce qui se passera prochainement.
On risquait autant de mauvaises surprises que de bonnes.
Je soupirais bruyamment et poussai la porte, un geste devenu à présent familier.
Je remarquais immédiatement qu'on lui avait administré une nouvelle dose de médicaments, la perfusion fraîchement rajoutée me mettant la puce à l'oreille.
Avec tristesse, je constatais que la pâleur déjà extrême de son visage continuait de plus en plus à blanchir.
Ma précédente visite datait un peu, aussi le résultat en était encore plus affolant.
Je m'installai et pris ses frêles doigts gelés en main.
Je tentais de les réchauffer un minimum en les frottant, une action bien vaine face au refroidissement conséquent de son corps."Je te sauverais, je te sauverais..."
Je ne cessais de répéter ses mots, souhaitant y croire à tout prix.
Malheureusement, je suis de nature pessimiste, elle était la seule à me faire voir le bon côté des choses... Elle m'a laissé un trou béant dans le coeur, un espace impossible à reboucher...
En peu de temps, nous étions devenus fusionnels. On ne pouvait pas vivre l'un sans l'autre.
Ça y est, mes yeux commençaient à s'embuer sans que je puisse m'arrêter.
"Même ça je ne peux pas le contrôler."
Pleurant silencieusement, je baissais ma tête au-dessus sa poitrine remontant faiblement au rythme de sa respiration et écoutais les battements apaisants de son coeur.
Qu'allais-je faire ?
*
Me couchant sur le matelas moelleux, j'étais allongé sur le ventre, la tête tournée sur le côté qui scruttait le ciel étoilé.
Mes yeux se fermaient malgré moi, je pensais à ce qui m'attendais demain, et finis par somnoler...
Mais Ryan ne l'entendait pas de cette oreille, à peine avais-je fermé les paupières que je sentis un poids m'écraser. Je sursautai vivement et reconnus le garçon à travers l'obscurité.
- Laisse-moi dormir ! Râlais-je en enfouissant ma tête sous l'oreiller.
- J'y arrive pas, je suis stressé pour demain !
- Eh bien stresse tout seul ! J'ai pas besoin que tu vienne m'embêter !
- Je vois que monsieur est de bonne humeur !
Je sortis tel une autruche de ma cachette et répliquais :
- Et toi bien excité depuis que tu as eu ton Earnano !
Il sautilla comme un gamin sur mon lit.
- Tu t'en rend pas compte ! On peut le faire exploser ! C'est génial !
Je soufflais et le charriais :
- Ton âge mental est inférieur à celui de ton physique...
Il continua de gigoter, ce qui confirma ma pensée sur sa santé psychologique.
- Oh ! On peut bien redevenir un enfant parfois ! Rappelle toi la pub de Disneyland !
Je souriais sans joie, mélancolique à cette époque révolue, je n'arrivais vraiment pas à tourner la page...
Aveugle à mon trouble, il s'égaya tout seul, en sortant plein d'idioties.
- Il y a aussi celle où des gens dansent bizarrement ! Mais celles qui me faisaient le plus marrer, c'était celle du gel pour les cheveux, avec ça, on est soi-disant capable de casser des murs. J'adore !
Un véritable sourire franchit mes lèvres. On le changera jamais... Et c'est tant mieux, sans lui, le monde serait bien morne. On peut dire qu'il est en quelque sorte le comique du groupe. Bien que la plupart du temps, il je le fait pas exprès. Comme la fois où il a réussi à tomber en glissant sur une peau de banane, le bon gros cliché du jeu vidéo...
À croire qu'il était né avec "je suis un boulet" marqué sur le front.Je pouffais.
- T'es con !
Il me montra ses dents blanches dans un grand sourire et répondit :
- Con et fier de l'être !
- Essaie de l'être moins quand même un jour !
- Ok, je peux toujours essayer mais si je le fais je pense pas que cela donne quelque chose de concluant.
Il mima la poule sans raison en caquetant et battant des bras. Il se dirigea vers son lit, s'installa en cacanant une dernière fois avant de me lancer :
- Bon il est l'heure de se coucher ! Ce n'est pas bien de veiller !
Oui il se retourna et s'endormit en deux minutes.
"Sérieusement ? Il me réveillait et c'était ma faute ? "
Néanmoins son intrusion avait réussi à me remonter le moral, je devais avouer que j'étais de meilleure humeur.
Je me rallongeais et m'assoupis, le sourire au lèvres et les pensées en veilleuse. Une grande aventure nous attendait.
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Coucou tout le monde !
Un chapitre plutôt calme, mais la suite aura normalement plus d'action !
N'oubliez pas de voter si vous aimez mon livre !
Bisous 😘
PJade2017
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Eternalsleep
Science Fiction"Saisissez le temps présent, profitez-en, de sorte qu'il ne devienne pas une cause de regrets." Louis-Philippe de Ségur J'avais une vie tranquille dans mon petit cocon familial entouré et aimé, mais celui-ci éclata quand mon destin fut bouleversé p...