Un psychopathe quelque peu flippant

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[Point de vue de Brian]

Toujours flash-back :

- Ne bouge pas trop, je t'ai frappé assez fort... Il ne faudrait pas que tu t'en prennes un second.

C'était moi ou cet homme avait vraiment des tendances psychopathe ?

Souriant encore à pleine dents, il venait ouvertement de me menacer, et je ne sais pas pour vous, mais me prendre un autre coup ne m'enchantait pas trop...

S'approchant avec souplesse et légèreté, ses pas feutrés se posaient avec délicatesse sur le sol. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il réussissait à ne faire aucun bruit avec ses grosses godillots marron.

Il continua son avancée, s'arrêta à mes pieds et fléchit ses jambes jusqu'à ce que son visage soit à ma hauteur avec dix centimètres de distance.

Je déglutis bruyamment et m'inquiétai de son regard émeraude peu chaleureux...

Nous restâmes ainsi une bonne minute jusqu'à ce que son visage afficha brusquement un rictus des plus frigorifiant.

Je frissonnai imperceptiblement et secouai impulsivement l'épaule de ma jeune soeur inconsciente. Mon subconscient recherchait un soutien quelconque, qu'importe la personne.

La tête de Jasmine dodelina légèrement sous ma sollicitation avant de s'immobliser. Je remarquai avec effroi qu'un filet de sang s'écoulait d'une plaie sur le haut de son crâne. Inaltérable, implacable.

Une croûte commençait à se former et modifia la couleur vermeil en un rouge métallique qui tournait de plus en plus vers le noir.

Je m'inquiétai pour elle, le fou n'y était pas allé de main morte. Ce qui me rassurait un tant soit peu, c'était le fait que la blessure ne semblait pas provoquer une hémorragie.

Mais une commotion cérébrale, dû à la violence du coup, était plus à craindre que la lésion visible.

Je me débattai avec entrain et lui revendiquai de l'aide. Elle pourrait être gravement blessée par sa faute et il restait là comme un idiot sans rien faire ! Elle avait beau ne pas être la personne la plus fiable au monde, elle restait ma soeur !

Son sourire ne s'altéra pas, il ne s'agrandit pas mais ne disparut pas pour autant. Il ne réagissait tout simplement pas. Et c'est avec rage que je le constatai.

Je serrai mes poings en plantant mes ongles dans la paume. La vague douleur me permit de rester un minimum tranquille, néanmoins cela ne m'empêcha pas de lancer un regard noir à notre bourreau.

Heureusement, je m'aperçu avec soulagement que ma frangine papillonnait faiblement des yeux et qu'elle les ouvrait peu de temps après.

Elle cligna des paupières, s'habituant peu à peu à la luminosité. Baladant son regard dans la pièce, elle croira le mien et devina mon angoisse en voyant mon visage être ainsi déformé par ce sentiment.

Étonnée, elle m'interrogea silencieusement, ne comprenant pas ce qui se passait, lorsqu'elle repéra la présence de l'homme. Ses traits manifestèrent de la surprise, puis de la peur, et finit par reprendre son visage aussi inexpressif que d'ordinaire.

Elle n'exprima plus aucune émotion. Pourtant, à force d'habitude, je parvenai à déceler une lueur d'anxiété dans ses iris améthyste. Seulement, elle parvenait à la cacher parfaitement aux inconnus.

Inébranlable, elle soutena le regard du mystérieux bonhomme avec intrépidité. Visiblement, son amusement ne fit que croître se qui me mettait franchement en rogne.

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