[Point de vue de Brian]
La traîtrise de Lyra me démoralisait au plus haut point.
Je m'étais confié à elle quant à mon angoisse concernant mon père, elle qui était la plus apte à comprendre mes sentiments.Malheureusement, elle avait tenu à me trahir malgré mes confessions, cette information était celle qu'il ne fallait pas me cacher.
Je connaissais la jeune fille, ce n'était pas son genre d'être cachotière, mais la colère ayant remplacé mon malaise ne me permettait pas d'avoir les idées claires.
Malgré tout, je gardais tout de même une certaine appréhension concernant les mystères flottant autour d'elle... Elle abritait tant de secrets enfouis en elle... Elle était une véritable énigme pour moi...
Pourtant je ne comptais pas en rester là, Lyra ne s'en sortira pas sans histoire. Je ne pardonnerais pas si facilement, elle m'a menti, ou plutôt m'a dissimulé la vérité.
Le pire dans tout ça, c'est que je commençais à m'habituer à toute cette hypocrisie. C'était bien dommage...J'étais déçu. Tout simplement déçu, et attristé.
*
[Point de vue de Lyra]Coupant la communication, je me concentrais sur ma respiration régulière, j'inspirais et expirais lentement, je pouvais sentir la tension s'évacuer et laisser place à l'harmonie de mes sens.
Ces exercices de respiration m'avaient toujours été très utile depuis qu'on me les avait enseigné.
Si un sentiment trop fort apparaissait, j'effectuais cette gymnastique pour le contrôle de mon souffle.Cet appel ne m'avait pas été bénéfique, rien n'avait été tiré au clair.
Tous ces problèmes m'occupaient l'esprit et mon cerveau tournait à plein régime.Rien n'avait été résolu, la difficulté ayant augmenté depuis la formidable intervention du professeur. Les choses risquaient de se gâter sous peu...
Finalement, il ne nous créait que des soucis, c'était une véritable catastrophe !
Il n'essayait toujours pas d'aborder son fils, mettait le plan à l'eau en le livrant à la principale intéressée et ne pensait qu'à lui-même en privilégiant ses affaires à ceux d'autrui.
Il empirait tout.
Ma raison allait finir par croire que son aide aurait été dispensable.Je soufflais, totalement lassée.
J'entendis la porte d'entrée claquer, et attendis que le silence s'installe.
Mon corps me suppliait de se reposer davantage mais mon esprit me poussait à continuer, m'encourageant dans l'action.
Je ne pouvais pas rester là, il fallait absolument que je bouge.J'attrapais ma veste en cuir et hurlais au passage au dernier restant dans le logement.
- Ryan ! Je sors, et Brian est dehors ! Si tu as besoin de quoi que ce soit tu me préviens par...
Je me bloquai et reprit après réflexion :
- Par l'Earnano que je vais chercher très prochainement.
- Ça roule ma poule !
Je levais les yeux aux ciel, il n'y avait que lui qui pouvait me comparer à un volatile.
Ironique, je lui lancais :- Non ! Je suis une dinde !
Je m'étonnais moi-même, j'étais capable de ce genre d'humour ? C'était nouveau, apparemment l'influence de Ryan était forte. Enfin, sur moi...
- Ça roule ma dinde !
Je sortis un léger sourire au lèvres, cet idiot était doué pour dégager de la joie au gens.
*
[Point de vue de Brian]Sortir prendre l'air me faisait du bien, je me sentais libre... Et revivre...
Voir Élisa me rendra encore plus détendu, elle avait ce pouvoir sur moi, comme ma mère, c'était une sorte de don inexpliquable et naturel chez elles.
Malheureusement, une seule d'entre elles était disponible à la rencontre...
Et maintenant que j'y pensais, je me demandais ce qu'était devenu les lieux telles que les cimetières sur la terre ferme... Sûrement détruits...
Je ne pourrais plus jamais apercevoir la pierre ornée d'une écriture cursive dorée et scintillante sous le soleil vivifiant.De nombreux souvenirs ont dû être abandonné sur le sol terrien.
Toute cette histoire est tellement compliquée, que je pourrais m'y perdre telle dans le labyrinthe de Dédale.Sortant mes mains de mes poches, je sentis des minuscules gouttes de pluie gouttes tomber sur mon épiderme matte.
Ma première pluie depuis mon réveil.
Seulement, je devais me rendre dans un abri où je vais finir tremper quoique... Je venais de remarquer que les gouttelettes glissaient sur la matière étanche de mes vêtements, cela me rappelle qu'on avait ce genre d'habits à mon époque... Ils étaient composé d'une sorte de nano-technologies avancées et étaient en quelque sorte insalissable. Mais on pouvait tout de même les tâcher et le produit devenait de moins en moins efficace avec le temps et les lavages.
Visiblement, il s'agissait de la même invention, en beaucoup plus évoluée.
C'est incroyable comment cette époque me rendait curieux et avide de connaissances et découvertes.La bruine se transforma en pluie puis en torrent. Je me dépêchais d'atteindre le bâtiment où était hospitalisé Élisa afin de pouvoir me protéger des éléments naturels.
Après quelques minutes à courir, je pus enfin apercevoir l'édifice immaculé. J'entrais à la hâte et fis sursauter à mon entrée, l'androïde s'occupant de l'accueil.
- Bonjour !
La femme me répondit sans intonation dans la voix, avant de vaquer à ses activités.
Un jour, il faudra que je demande s'ils ressentent des émotions.
Mais pour l'instant, j'avais d'autres préoccupations, me dirigeant versa chambre, je rendis un petite visite à la malade avant de m'orienter vers la salle d'expérimentation.
Je toquais à la porte blindée et attendis.
L'entrée s'entrebailla laissant apercevoir une tête avec une grosse touffe de cheveux sur le crâne mais dégarni sur les côtés.
- Oh ! Mr Brian ! Je vous prierais d'attendre quelques secondes, nous serons à vous dans quelques temps.
Sur ces mots, il me claqua la porte au nez, n'attendant pas mes protestations.
"Charmant..."
Je laissais les aiguilles de ma montre défiler.
Trente minutes, une heure, une heure et quart...
C'est au moment où je perdis patience, les nerfs en pelotes que le seuil s'ouvrit enfin, me laissant entrer.
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Eternalsleep
Science Fiction"Saisissez le temps présent, profitez-en, de sorte qu'il ne devienne pas une cause de regrets." Louis-Philippe de Ségur J'avais une vie tranquille dans mon petit cocon familial entouré et aimé, mais celui-ci éclata quand mon destin fut bouleversé p...