Chapitre 75

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PDV AÏDEN :

Trois jours. Trois jours qu'elle est dans ce lit d'hôpital.

Quand je l'ai vu tomber, je l'ai directement amenée aux urgences alors que les autres essayaient de les neutraliser. Mais ils ont fuis et nous n'avons qu'un seul prisonnier, l'autre sur lequel Daniel à tiré est mort.

Je suis dans le couloir, je tourne en rond.
En fait je passe du couloir à sa chambre, puis de la chambre au couloir.

Je me souviens de chaque mots que le médecin m'a dit à propos de son état. Il a dit qu'elle avait perdue beaucoup de sang, que le choc de la balle avait été très puissant. Il voulait rajouter quelque chose mais s'est abstenu.

Maxime essaye de me calmer, mais on ne peut pas dire que ça fonctionne.

Lui : Calme toi ! Elle va finir par se réveiller ! Elle est forte !

Moi : Si tu me répètes encore une fois ça je t'arrache les dents.

Lui : Bon bah je vais aller manger ! Temps que je le peux encore...

Il part en direction de la cafétéria et moi j'entre à nouveau dans sa chambre.
Je ne doute pas que j'ai une tête affreuse, je ne dors presque pas et passe la plupart de mon temps ici. Sauf quand Daniel et Hélène, ou encore mon père, me forcent à rentrer chez moi pour prendre une douche et dormir.

Je m'assois sur le fauteuil à côté du lit et prend sa main dans la mienne. Je dépose un baiser dessus comme j'ai l'habitude de le faire.

Des fois, il m'arrive de lui parler. En espérant que même inconsciente elle m'entende, que ça l'aide.

Mais cette fois je me contente de serrer sa main dans la mienne et d'observer son magnifique visage. Après une vingtaine de minutes je finis pas m'assoupir, la tête sur le lit et sa main toujours dans la mienne.

[Éclipse deux heures]

J'ouvre les yeux, je ressens des pressions sur ma main et me relève brusquement.

Je vois enfin ses beaux yeux bleus. Un soupire de soulagement sors de ma bouche et je la prend ensuite dans mes bras.
Je la sens sourire dans mon cou.

Moi : Tu te sens comment ?! Tu as mal quelque part ?!

Elle : À peu près partout oui !

Elle rit puis je sors pour appeler notre médecin.
Une fois qu'il arrive il me sert la main puis se tourne vers Alison.

Il lui fait faire des test et après vingt minutes, il décrète que son état est bon et que la plaie est en très bonne voie de cicatrisation.

Malgré tout, je vois le sourire de ma femme s'affaisser à fur et à mesure qu'il termine de l'examiner et de changer son pansement. Avant qu'il ne parte elle l'interpelle.

Elle : Docteur, je l'ai encore perdu n'est ce pas... ?

Lui : Je suis désolé, quand vous êtes arrivée vous aviez déjà perdu beaucoup de sang et il était déjà trop tard. En vérité, il était trop tard déjà quand la balle vous a touchée.

Elle : Merci.

Il sort de la pièce en me saluant du regard.
Une larme roule le long de la joue de mon épouse, suivie d'une autre. Je m'assois en face d'elle.

Moi : Alison...

Elle : Je l'ai perdu. À nouveau... Le bébé. Aïden je suis tellement désolée.

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