Chapitre 79

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Mes pas résonnent dans la pièce. 

Je marche, j'avance vers lui, lui tourne autour comme un animal devant sa prochaine proie. 

Il est la mienne.

Dans ses quelques minutes, tout me revient en tête, chaque instant. Mon mariage, mon enfant, et les périodes précédentes, mon désespoir, son retour, mes paroles pour le faire partir. Je ne sais pas où est passé le jeune homme doux, tendre et adorable de mes quinze ans. 

Lui : Tu te décides ou tu continue à me donner le tournis ?! 

Moi : Je ne crois pas que tu sois en position de parler Zaïl. 

Lui : Oh tu penses ? 

Moi : Tu es ligoté, et mon père et mon mari t'ont déjà bien amochés. Plus tu parles, plus je m'énerve. 

Il serre les dents. 

Lui : Ne l'appelles pas comme ça. 

Moi : Pourquoi ? C'est ce qu'il est. 

Je balade ma main gauche devant lui, dont l'annulaire est entouré de mon alliance. 

Moi : Tu sais à quoi je pense, depuis que je me suis réveillée à l'hôpital ? 

Lui : Je ne vais pas tarder à savoir... 

Moi : Aux mille et une façons dont je pourrai te torturer. Faire couler ton sang pour finir par t'en vider. 

Je vois que mon ton calme le déstabilise. 

Mon pied atterris dans son visage et son arcade sourcilière se remet à saigner. 

Moi : Tu sais, au final tu m'aura bien pourris la vie. 

Cette fois c'est mon point qui rejoint son visage. 

Moi : Je comprends enfin ce que mes frères et mon père ressentaient après que tu m'aie larguée comme si je n'était qu'une merde. 

Ses côtes se craquent sous le choc de mon pied.

Moi : J'aurai dû faire ça il y a bien longtemps. 

Lui : Tu a beau te déchaîner sur moi, tu n'aura jamais la force de me tuer. 

Moi : Dans ma famille on m'a appris une chose, si tu le veux plus que tout, tu peux y arriver. C'est grâce à ça que je me suis relevée il y à des années, c'est grâce à ça que je t'ai retrouvé, et c'est grâce à ça que je vais te tuer dans quelques minutes. Mais avant, on va faire un peu durer ton calvaire.  

Je sors de ma bottes le couteau offert par mes frères et mon père après ma première mission. Je caresse la lame tiède du bout des doigts.
Je m'accroupis en face de lui, son torse est marqué d'une longue plaie qui s'est arrêtée de saigner.

Je tends la lame, et repasse l'entièreté de la plaie qui recommence à saigner. Il lâche un énorme cri de douleur qui doit s'entendre dans tout le quartier général.

Moi : T'a bousillé deux années de ma vie, et ensuite mon mariage.

Lui : Tu... Faisais... Une erreur...

Moi : La seule erreur que j'ai pu commettre c'est d'être tombée amoureuse de toi Zaïl.

Je me relève et envoie mon pied de toute mes forces dans son torse. Puis reprend le couteau entre mes doigts.

Moi : Et comme si ça ne suffisait pas tu as enlevé mon frère.

Je plante le couteau dans sa cuisse, un autre cri s'échappe de sa bouche. Une larme dévale ma joue.

Moi : Et pour couronner le tout... Tu m'a pris un enfant.

Son regard se pose sur moi, dans l'incompréhension.
D'un coup sec je tourne la lame dans la plaie. Je le refais plusieurs, je la tourne et la retourne. Et des larmes dévalent mes joues.

Je finis par me relever, je sors l'arme au métal froid de mon jean.

Je la tends, vise un organe précis. Le cœur.
Mes mains tremble lorsque que je l'arme, je me rends compte que mes jours sont mouillées, inondées de larmes.

Je ne sais pas combien de temps je reste dans cette position, il a les yeux fermés, attendant que la balle le transperce.

Mon doigt est posé sur la gâchette.

Depuis le début, mais il n'appuie pas.

Mes larmes roulent encore sur mes joues.
L'arme tombe au sol, le son résonne dans toute la pièce alors que j'en sors.

PDV AÏDEN :

Quand elle est descendue, je me suis précipité pour allumer le micro présent dans la salle.
Je savais qu'elle n'en mettrai pas un mais j'avais besoin de savoir ce qu'elle allait dire et faire.

Son père et ses frères se sont rapidement joint à moi, on écoutait chaque mots en devinant les gestes qu'elle y ajoutait.

Et puis plus rien.

Ant' : Il y a pas eu de tirs.

Daniel : Et sa m'étonnerai qu'elle l'est mis sur silencieux...

Aïden : Elle est où alors ?!

Je sors de la pièce, je me dirige vers la petite salle annexe de celle où se trouve Zaïl.
J'entre et regarde partout.

Elle est assise contre la porte, et sanglote.
Je m'accroupis à côté d'elle et la prends dans mes bras.

Elle : J'arrive pas Aïden... Je peux pas, quelque chose m'en empêche...

Moi : Calme toi... C'est bon, c'est pas grave. C'est ton premier amour... Tu l'aimeras toujours au fond de toi.

Je la serre un peu plus contre moi, en caressant ses cheveux.
Nous restons un long moment dans cette position, elle termine par s'endormir contre moi et je la ramène à la maison en empruntant une voiture.

Je l'allonge dans le lit et lui retire ses bottes puis sort et vais sur le canapé.

Je ne suis pas en colère qu'elle ne l'ai pas tuée, je savais qu'elle n'y arriverai pas.
C'est normal, il est une partie de sa vie comme je le suis.

Cette histoire l'a trop affectée.
Elle m'a affecté aussi, d'une manière différente, mais Alison était prête à tout.

Je prend mon téléphone, une idée me vient à l'esprit.
Je vais lui faire oublier cette histoire pour quelques temps.

Je compose le numéro, on va partir en voyages de noces.

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Salut ! Comment ça va ?

C'est le weekend ! Alors juste pour vous prévenir que je posterai le weekend maintenant... Mes cours me prennent déjà ÉNORMÉMENT de temps, et je n'en ai pas réellement pour écrire en semaine...

Comment avez vous trouvez le chapitre ?

Alison n'arrive pas à tuer Zaïl ?
Aïden qui veut aller en voyage de noces ?

Dites moi tout !😉

Bisous 😘

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