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ESMA

Ça faisait exactement 1 mois que je vivais maintenant dans l'appartement de Malik. Mais c'était plus comme avant. Maintenant j'avais le droit de sortir une ou deux fois par jour : Talia et ses hommes avaient désertés le quartier. Étant donné que j'ai 17 ans, j'ai pas fini ma scolarité. J'ai proposé à Malik de m'inscrire moi-même avec mes économies mais il a catégoriquement refusé en disant que c'était trop dangereux.

Actuellement, je viens de terminer un des mes dessins lorsque Malik entre dans sa chambre , qui est maintenant la mienne, sans toquer. COMME D'HABITUDE.

-Malik : Esma t'veux pas aller chercher Attiya ? J'ai un rendez vous important.

Le voyant si agité, je me marre un peu puis lui répond.

-Moi : D'acc.

Il sort, je m'habille et met mes chaussures.
Dans le salon, je vois Malik se mettre du parfum comme jaja. Ça sent le rendez vous galant ici ...! J'allais sortir quand il m'interpelle.

-Malik : Eh Esma elle passe ma tenue en deuspi hein ?

Je le regarde en souriant. C'est la première fois que je le vois comme ça lui, tout souciant.

-Moi : Ouais tu passe.

Il arrête de sourire.

-Malik : Pff azy , tu connais rien au flow. Allez casse toi.

-Moi : Mdrr je deconne, j'aime bien.

-Malik : J'préfère. Vasy qu'est ce que t'attends, ça va être l'heure là !!

Je le regarde de haut en bas et sort. Incompréhensible ce gars.

Je descend les escaliers. Y'avait des teneurs dans le bloc. Je les ignore et je pars vers l'école d'Attiya.

Je marchais avec mes écouteurs dans les oreilles mais quand j'arrive devant le portail, je les enlève et attends qu'Attiya sorte.

Dix minutes plus tard, je la vois sortir toute tachée et le nez en sang.
Mes yeux se sont ouveeeeerts. On aurait dit que j'avais vu un démon. Je me suis précipité vers elle et l'ai prise dans les bras.

-Moi : Il t'est arrivé quoi ? C'est quoi tout ça ?

-Attiya : *pleurs* C'est....c'est

-Moi : C'est qui ? C'est quoi ? Ils sont où ces profs de merde qui savent pas surveiller les gosses ?

Tout le monde me regardait mais honnêtement je m'en battais les intestins. Attiya était blessée, et ça se voyait que quelqun l'avait fait exprès.

-Moi : Elle est où ta maîtresse ?

-Attiya : Je sais plus..

-Moi : Attiya je le répéterais pas deux fois : elle est où ta maîtresse ?

-Attiya : Dans la classe.

Je la porte et je fonce vers sa classe en furie. Cette pute elle va m'entendre.

Je rentre dans la classe sans toquer et je vois une femme avec des lunettes avec un grand garçon et un petit garçon. Ils se tournèrent tous vers nous.

-Femme : Je...je peux vous aider ?

-Moi : J'en veux pas de ton aide. Ça vous arrive de les surveiller les gosses des fois ?

Je montre le visage d'Attiya.

-Femme : Je suis désolée. J'étais justement en train de parler avec Karim et son frère. Il est désolé.

Je la dévisage. Elle est au courant que je m'en bas totalement les couilles ou ça se passe comment ?

Mon regard dévie sur le petit garçon qui était accompagné de son grand frère. Il avait vraiment pas l'air désolé, limite il voulait se marrer. Les petits d'aujourd'hui sont trop impolis.

-Moi : C'est la dernière fois. La prochaine fois, j'voudrais prendre un rendez-vous vous avec la directrice.

-Maîtresse : Voyons mademoiselle, ce n'est rien du tout, vous exagérez...

-Moi : MOI J'EXAGÈRE ? EH CHANGE TES LUNETTES COUSINE TU VOIS PAS LES BLEUS QU'ELLE A SUR LE VISAGE OU QUOI ? *je m'approche d'elle*

J'étais vraiment prête à m'énerver quand le grand frère du petit Karim s'est interposé.

-Grand frère : Cherche pas les problèmes, toi.

Je le regarde de haut en bas.

-Moi : T'es qui ? Pousse toi de la steplait.

-Grand frère : Parle moi meilleur parceque j'suis pas ton pote. Ça se reproduira pas, pigé ?

Je le laisse pas terminer. Je prend Attiya et on se barre de cette salle de classe de merde.

Sur le chemin, j'étais énervée.

-Moi : C'est qui ce Karim ? Il te fait souvent ça ?

-Attiya : Non.

-Moi : Donc c'est la première fois qu'il te tape ?

-Attiya : Non.

-Moi : Il ta déjà tapée alors ?

-Attiya : Oui mais c'était y'a longtemps.

Je hoche la tête sans rien dire. Je l'ai dans le viseur. Même si je sais que je suis une crevette, Attiya l'est encore plus que moi et je supporte pas le fait de la voir dans cet état.

On rentre à l'appartement. Je glissais les clés dans la serrure quand je sens un regard sur moi. Je tourne la tête et voit une vieille dame me fixer. Ses yeux étaient bleus-gris et sa peau était mate. Je me suis direct retournée, un peu prise de panique.

J'ai fais rentrer Attiya et j'ai fermé la porte à clefs derrière moi.
Après ça je lui ai donné le bain et l'ai nettoyé. Je lui ai fait à manger et elle est allée se coucher.

Il était 21h37 quand je suis sortie de la douche. J'ai fais mon rituel de d'habitude, cheveux, brossage de dents etc...puis je suis allée dans ma chambre. En refermant la porte, j'ai pu remarquer que ma fenêtre était grande ouverte, les rideaux volaient légèrement. Je fronce les sourcils, quand un autre détail attire mon attention : une feuille sur mon lit. Je la prend direct.

Lorsque je la déplie, je pousse un cri de terreur. Je commence à pleurer de panique. Je reprend la feuille, que j'avais laisser tomber, en la regardant bien.

C'était une photo de ma mère. Amaigrie, attachée, déshydratée.

C'était comme si on m'arrachait mon cœur, mes entrailles, tout. Voir ma mère dans cet état après 7 ans de séparation me détruisait plus que tout. Le pire c'est que je m'y attendais pas. J'ai couru à la fenêtre et me suis penchée. Personne. Les bas des blocs étaient déserts.

La nuit était maintenant sombre, et je comprenais désormais que quelqu'un en avait après moi. Mais qui ?














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Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant