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Chapitre 80.

Chapitre 80

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ESMA





Après avoir semé le chaos derrière nous, nous nous enfuyions vers une direction inconnue. En fait, on avait aucune idée d'où on allait, mais surtout d'où aller. À ce que je viens de comprendre, Ilies est redevenu lui-même, sinon il ne m'aurait jamais aidée.

Mais j'ai tellement peur de lui parler, juste de le regarder...j'sais pas, y'a cette espèce de glace entre nous maintenant. Et je n'ose pas la briser.

Pour vous re-situer dans le contexte, jusqu'à l'enlèvement, ça faisait un an et demi que nous nous étions quittés. Et on ne s'est plus jamais revus après le Mexique. J'imagine que les sentiments on eu le temps de s'évaporer pour lui, mais de mon côté, c'est très flou. Beaucoup trop flou pour que je tente de comprendre.

Bref, en tout cas, ça fait une demi-heure qu'on roule en silence. Le soleil commence à se coucher et il faut qu'on trouve un endroit où se poser.

Je décide de faire une pause et m'arrête à une aire d'autoroute. Je me gare et sors un instant pour prendre l'air et marcher. Ilies sort à son tour, mais il n'a pas l'air en forme. Pas du tout, même. Il est tout pâle et se tient bizarrement. Je le suis du regard, intriguée.

Je me dirige vers lui, mais lorsque je m'approche, il vomi à quelques centimètres de mes pieds. Je contourne l'endroit où il vomi puis m'approche et l'aide à se baisser.

Ça a duré environ 5 minutes. Il a vomi une quantité absolument énorme de liquide blanc. J'avais envie de partir en courant en voyant ça, mais il souffrait trop, et puis j'allais pas le laisser hein. Lorsqu'il a fini, je lui dis de rester dans la voiture et part lui chercher des médicaments. Je vais à la petite pharmacie de l'aire et prend le nécessaire, avant de revenir très vite.

Je le retrouve couché sur le dos, vraiment très pâle. Je touche timidement son front. Il a beaucoup de fièvre. Je lui demande comment il se sent, s'il a mal quelque part en particulier mais il ne me répond pas. Il me dit que non. Je trouve ça hyper bizarre. Je lui donne des comprimés et allume le chauffage.

-Moi : Couche-toi, et ne bouge pas, jusqu'à ce qu'on arrive, d'accord ?

Son regard transperce le mien pendant de longues secondes avant qu'il acquiesce.

Je me remet au volant et c'est reparti. L'autoroute était tellement longue que j'ai failli m'endormir trois fois, mais à un moment, je vois la direction de « Lyon ». Enfin une grande ville. Je prend la direction et une trentaine de minutes plus tard, on atterri dans le centre.

Je ne me laisse pas distraire par les activités nocturnes de la ville, et cherche un hôtel avec concentration. Je finis par en trouver un, quelques minutes plus tard. Yes, putain.

Je me gare, sors et ouvre la portière arrière. Ilies est assit, et semble m'attendre.
Je lui propose de l'aide pour sortir mais il refuse et dit qu'il y arrive bien tout seul.

Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant