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Chapitre 72.

ESMA

Je relis le message, les sourcils froncés, les yeux écarquillés quand un klaxon de voiture me fait sortir de mes pensés

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Je relis le message, les sourcils froncés, les yeux écarquillés quand un klaxon de voiture me fait sortir de mes pensés.

-? : OH ?! LEVEZ LES YEUX DE VOTRE ECRAN QUAND VOUS PASSEZ LA ROUTE ! VOUS VOULEZ MOURIR OU QUOI ?

Je regarde l'homme qui me crie dessus depuis quelques secondes sans la moindre expression sur le visage. Je finis par partir assez lentement pour le faire chier et rejoint mon travail, secouée.

Qui a bien pu m'envoyer ces conneries ? Talia, sûrement. Cette tarée oublie qu'on est sœurs, mais je vais le lui faire rappeler si elle s'avise de m'approcher.

Je m'installe en caisse et ouvre le service. C'est parti pour une journée très longue. Très, très, très longue.











































MALIK




Je sors de chez Kez, en rangeant un paquet de clope dans ma sacoche. Je reçois un appel de mon bigot. Je fronce les sourcils et m'éloigne vers le petit parc en décrochant. Aucune voix ne retentit du côté de mon interrogateur.

Je ne dis rien et attend que la personne parle. Avec ce téléphone la, les appels sont toujours dangereux.

-? : Allô ?

-Moi : C'est qui ?

-? : C'est Ilies.

J'ouvre de grands yeux pendant deux secondes avant de me stopper de marcher.

-Moi : Qui ça ? C'est Ilies là ?

Je fronce des sourcils et regarde autour de moi. Comment ce malade a eu mon numéro ?

-? : Ça te surprend hein.

-Moi : Tu veux quoi ? Comment t'as eu ce numéro ?

-Ilies : T'es avec Esma là ?

Je pousse un rire moqueur. J'ai une p'tite envie de mettre de l'huile sur le feu, la.

-Moi : Pourquoi? ça t'intéresse ? Si tu veux savoir, j'viens d'la baiser sale et elle dort tellement j'l'ai démontée. J'ai du sortir du lit pour répondre à ton appel, mon frère.

-Ilies : Hm, dis-lui de bien se laver pour éviter les infections et j'espère que vous vous protégez bien. Bref, je t'appelais pour te dire que Talia est après ta soeur. Ça risque de devenir dangereux pour elle.

Je serre la mâchoire, voyant que ma provocation ne lui fais ni chaud ni froid. En réalité, je suis sûr que ça l'a blessé. Il est très fort pour jouer le mec impassible.

-Moi : Talia n'est certainement pas ici. Je l'aurais déjà croisée. Moi aussi je croyais qu'elle en aurait après Esma, mais tu vois bien qu'il ne se passe rien. La go a disparue, elle n'est pas là.

-Ilies : C'est c'qu'elle essaye de vous faire croire. Et elle a réussi, à ce que je vois.

-Moi : Mais tu sais pas de quoi tu parle, igo ! Fous moi le camp et ne t'approche pas d'Esma et moi.

Un léger rire retentit. Ce genre de rire à la Ilies. Jamais rassurant.

-Ilies : Crois-moi, je ne comptais pas m'approcher de vous.

- Moi : Mais bien-sûr, suce moi la bite aussi, nan ? T'es jaloux que j'puisse piner celle que t'aime ! Ça te fou les boules hein, ça te dérange n'est-ce pas ?! Eh bah c'est pas mon problème. Reste loin de moi, reste loin de nous.

-Ilies : J'resterais loin d'toi, Malik, t'en fait pas. Mais j'serais jamais loin d'elle.

-Moi : Tu dis quoi la ?! Tu cherche vraiment la merde toi, hein. Esma n'a plus besoin de toi. C'est fini, rentre toi ça dans la tête. Elle veut pas d'un malade comme toi, tu l'as fatiguée, épuisée, humiliée. C'est moi, maintenant, qui prend la relève.

Un nouveau rire sort de sa bouche.

-Ilies : C'est vrai, j'suis malade, si c'est ce détail qui t'attire tant. J'l'ai sûrement épuisée, mais j'me suis jamais venté de la « piner », de la « baiser sale », comme tu dis. Je crois pas que tu te rende compte à quel point t'es ridicule, à vouloir me prouver quoi que ce soit. Des fois, j'me dis qu'elle aurait mérité mieux que nous deux.

J'allais répliquer après un moment de silence mais me ravise.

-Moi : Va te faire foutre. Va t'faire enculer, sale fils de pute.

Je décolle mon oreille pour raccrocher mais fronce des sourcils en voyant que l'appel a déjà été clos depuis deux minutes. Fils de putain, en plus il me raccroche au nez.

Je décide de rentrer chez moi. Il m'a complètement chauffé l'esprit, ce pd d'mes couilles. Je sais pas pourquoi j'ai autant la haine contre lui, mais rien qu'sa voix m'énerve.

Sur le chemin, j'vois une fille qui me sourit. Elle était arrêtée pas loin d'mon bloc et me fixait en passant une main dans ses cheveux.

-? : Excuse-moi ?

Je la regarde et m'arrête en fronçant des sourcils, voyant qu elle me parle.

-? : Malik, c'est ça ?

-Moi : Ouais.

-? : Je...je peux te parler ?

-Moi : On se connaît ?

-? : Non. J'voudrais parler seul-à-seule.

Ah ouais, du caractère. J'aime bien. Je souris, intrigué et on s'éloigne. Je vois qu'elle est là pour une raison bien précise, elle baisse un peu les yeux avant de soupirer.

-? : Voilà euh...j'ai appris que tu recrutais.

J'ouvre de grands yeux et met ma main sur sa bouche, paniqué.

- Moi : Oh t'es malade de parler de ça ici ?!

Elle me regarde sans rien dire, je finis par la lâcher.

-Moi : Tu compte faire quoi la, hein ? Tu veux qu'j'te prenne ? C'est mort, retourne d'où tu viens, poupée.

-? : J'ai besoin d'argent rapidement. S'il te plaît, faut que tu m'aide.

-Moi : Je t'aiderais pas. Tu risque de te mettre profondément dans la merde, tu l'sais ça ?

-? : Ma petite soeur est malade. On a pas assez d'argent à la maison, il faut que tu me trouve une place putain ! Tu veux que j'fasse quoi pour l'avoir?!

Cette go. J'aimais bien sa détermination, elle lache pas l'affaire et ça m'plais. Mais qu'elle prenne pas non plus la confiance en me parlant comme si on se connaissait.

-? : T'habite loin ?

-Moi : Juste en haut. Pourquoi ?

-? : Ça t'ennuie si je te montre c'que j'sais faire ? Chez toi ?

Je la fixe pour voir si elle est sérieuse. Elle me regarde de ses yeux verts, décidée à obtenir sa place. Je la détaille de haut en bas, sans me gêner. Peau mâte, cheveux lisses et noirs, hanches développées qui indiquent le volume du derrière, petits seins, légère cambrure...elle plairait a beaucoup.

Je regarde de gauche à droite et lui fais un signe de tête.

-Moi : Suis-moi.





















































waaaah ça fait trop longtemps ! j'vous promet d'être un peu plus active quand même, là j'ai carrément disparue lol

Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant