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ILIES

Ça faisait maintenant 27 heures et 43 minutes que Giovanni était dans ma maison

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Ça faisait maintenant 27 heures et 43 minutes que Giovanni était dans ma maison. Pourquoi une donnée d'heure aussi précise ? Parce que cet enculé m'a attaché à une bombe et à des explosifs sur mon propre canapé, et l'heure tourne tout le temps. Ouais, ouais, une bombe.

Il ricane sadiquement en me voyant immobile dans ma propre habitation. Vulnérable et faible, c'est comme ça qu'il aime me voir face à lui.

J'sais pas ce qu'il est venu foutre ici. Me tuer, je suppose, ou du moins se venger. J'aurais du lui tirer dans les couilles, il s'en aurait pas sorti c't'enfoiré.

Le voilà qui débarque avec un café et des pépitos. En fait il se met à l'aise, quoi. Je le fixe, attendant qu'il m'explique sa présence dans ma putain de baraque, et surtout d'où il sort.

-Giovanni : T'as changé un peu.

Je le regarde sans pour autant ouvrir la bouche. J'ai une envie tellement puissante de l'étrangler et de le balancer par dessus le balcon.

-Giovanni : T'as pris du muscle, hein. T'as une go ?

A quoi il joue ? Il croit qu'on va s'raconter nos vies, là ? J'essaye de faire disparaître cette pulsion de le tuer, là, maintenant, tout de suite.

-Giovanni : Ah, j'suis bête. Ta maladie, là. Ça les fait toutes fuir, nan ?

Un rictus sur forme sur le coin de ses lèvres tandis qu'il sirote son café en me perçant du regard. J'suis sûr qu'il croit me blesser, il doit jubiler en se disant qu'il a atteint un sujet sensible. En fait, je m'en bas majestueusement les couilles.

-Giovanni : Toujours pas très bavard, hein. Observateur, malin. Tu gardes ton rôle, p'tit frère. Alors, tu me demande pas ce que je viens faire là, dans ta petite maisonnette ?

Il pose sa tasse sur la table et ouvre son paquet de biscuits.

-Giovanni : Te connaissant, t'es sûrement en train de lutter contre une folle envie de me broyer les couilles, et tu compte pas parler jusqu'à ce que je le fasse, c'est ça ?

C'est bien, tu comprends vite.

-Giovanni : J'vais t'dire pourquoi je suis venu la. Je crois qu'on s'est quitté sur de mauvais termes, toi et moi. J'suis...

-Moi : Je sais que t'es avec Talia, et qu't'es là pour me descendre. Qu'est-ce que t'attends ?

Il sourit, surpris de m'entendre.

Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant