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ESMA

Pendant à peu près 10 secondes, j'ai saisi mon poignet en poussant des petits cris de douleurs. Cette pute venait de me tirer dans le poignet.

Me voyant me tordre de douleur, elle jubile et redresse l'arme pour me retirer dessus. Je démarre sans plus attendre, le visage contracté. Je fonce le plus vite possible. Mon poignet dégoulinait de sang, je ne le sentais pratiquement plus.
Je pleurais de douleur mais il fallait que je m'éloigne absolument pour ne pas qu'elle nous rattrape.

Environ 7 minutes plus tard j'aperçois une forêt. Je m'y enfonce et trouve un endroit caché. J'arrête la voiture et me cale contre le siège en soupirant. Je sors avec difficulté et prend la trousse de secours à côté d'Ilies. Il est totalement dans les vapes et son t-shirt à lui commence à être casi rempli de sang.

Je me dépêche de nettoyer mon poignet, désinfecter comme je peux et je le bande en le pressant. C'était horriblement douloureux, je ressentais plus le sang passer dans mes veines.

Maintenant fallait que je soigne Ilies. Je le secoue faiblement.

-Moi : Ilies....Ilies !

Il pousse des cris de douleurs en m'insultant. Je le prends par les épaules délicatement et le redresse contre le siège.

-Moi : Ouvre les yeux. Allez putain fait un effort !

Il ouvre un peu les yeux.

-Moi : Vas-y enlève ton t-shirt.

-Ilies : Casse toi.

-Moi : PUTAIN ILIES FAIT UN EFFORT ON VA SE FAIRE BUTER ! TU VEUX QUE J'TE LAISSE CREVER C'EST ÇA ? ÇA ME POSE AUCUN PROBLÈME.

Il ouvre encore ses yeux et tente de se lever vers Moi mais il crit aussitôt et se rassoit. Il regarde sa clavicule.

-Moi : Giovanni t'a tiré dessus. Enlève ton t-shirt j'ai de quoi te soigner. Grouille toi !

Il commence à enlever son t-shirt mais s'arrête en se tenant l'épaule. Je soupire et lui enlève moi-même avec difficulté car il ne voulait pas que je le touche.

Au final je réussi. Je prend le désinfectant et les bandages.

Sur son torse, une immense cicatrice assez fine mais profonde, lui traverse toute la surface. Comment il s'est fait ça, ce con?
Je lui nettoie à peu près tout le torse et le dos, la colonne vertébrale aussi. Je déroule les bandages et à présent il a les yeux bien ouverts.

Je le fais pencher en avant et je grimace en constatant que la balle est toujours logée dans sa clavicule.

Je prend vite un scalpel et sans prévenir je l'arrache. Il pousse un hurlement de douleur extrême, même moi j'ai eu des frissons. Le sang se remet à couler. Je nettoie vite et lui fait un grand bandage. Il respire fort et vite.

-Moi : Détend toi maintenant, tu me stresse là. C'est fini.

Il se remet doucement contre le siège en me fixant. Il tâte son épaule, surpris.

-Ilies : T'as enlevé la balle ?

-Moi : Ouais, allez couche toi.

Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant