Esma, 17 ans, revient à la maison après avoir vécu 7 ans à l'internat. Si heureuse de retrouver sa famille, ses espoirs s'envolent lorsqu'elle découvre que sa vie entière est basée sur un mensonge.
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ESMA
Aujourd'hui, nous sommes restés à l'appart toute la journée. L'enterrement de la mère d'Ilies s'est fait hier, et il m'a forcée à venir avec lui. Pourtant je ne suis ni de la famille, ni sa femme (officiellement, tout n'est qu'une question de temps hinhin.)
Je revois encore le regard noir que ses cousines me portaient, et son visage impassible devant le cercueil de sa génitrice. J'aimerais parfois savoir à quoi il pense ou comment il réfléchit.
Bref, pour en revenir au moment présent, nous étions donc à l'hôtel. Je regardais un film, Ilies était sur le balcon. Il lisait un livre sur son transat'. Depuis hier, il n'a presque pas parlé, ce qui n'est pas étonnant, mais je le surveille quand même. La moindre crise peut surgir à tout moment. Il est bien trop calme pour un événement si triste...et généralement, une attitude trop calme de la part d'Ilies présente vite une tempête par la suite.
Je commençais à m'endormir, quand j'entends vaguement le bruit de la baie vitrée s'ouvrir. Je ne fais pas attention et me laisse emporter dans le sommeil, en jetant quand un rapide coup d'œil.
Je m'allonge un peu en prenant la télécommande pour baisser le volume de la télé. Soudain, je sens le lit s'abaisser par le poids de l'autre coco qui se ramène. A première vue, il ne semble pas me calculer. Puis, je sens une main froide sur mon ventre, ce qui me fait ouvrir les yeux directement. Je fronce les sourcils en restant un peu endormie, mais devient attentive.
Je le sens vraiment se coller à moi et ça n'était jamais arrivé. Je ne sais pas comment réagir, sachant que je suis de dos à lui. Je pensais qu'il allait directement s'arrêter et finir par dormir avec moi, mais ses mains deviennent de plus en plus baladeuses. Sa tête vient se loger dans mon cou, et je sens son souffle devenir inconstant.
J'suis pourtant pas du tout séduisante là! Je porte un gros jogging noir nike, un débardeur sans soutif et un gros sweat assorti au bas. Qu'il dégage ses mains tout de suite parce-que plus timide que moi, y'a pas.
Voyant qu'il ne s'arrête pas, et qu'il commence à aller un peu loin selon moi, je bouge un peu. Ça, ça doit le faire arrêter non ?
Eh bah non. J'sais pas ce qu'il a aujourd'hui mais monsieur se met au dessus de moi. Mes yeux s'ouvrent et le regarde. Son regard à lui était rempli de braise, je ne l'avais jaamaaiiis vu comme ça.
J'allais lui demander ce qu'il faisait mais il m'embrasse avant. Totalement perdue, je ne réponds pratiquement pas et bouge mes jambes pour l'interpeller. Vous savez ce qu'il a fait ? Il a durement placé ses mains sur mes genoux et les a immobilisés en souriant.
-Moi : Qu'est-ce que...tu fais ?
Il ne me répond pas et met ses mains sur mon sweat, voulant l'enlever. Je met subitement mes mains sur les siennes en secouant la tête.
