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Chapitre 57.

Chapitre 57

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ESMA

Assise sur le rebord de la fenêtre, je dessine la vue depuis la chambre. Ça fait deux semaines que nous sommes à Mexico, et le temps passe beaucoup trop vite. Pendant ses deux semaines, il ne s'est pas passé énormément de choses. Il y'a eu beaucoup de rapprochements entre Ilies et moi, pas des trucs de ouf, mais pour moi c'est important. Et, une autre chose : plus de messages de Malik.

Ça commençait à devenir super énervant, mais je crois qu'avec mon message, il a compris.

Actuellement, Ilies est parti voir sa mère. J'ai réussi à le convaincre avec ma bonne foi, évidemment, mais j'ai aussi dû forcer avec des bisous hein. Mais au final ça a marché, et j'suis quasi sûre qu'il ne regrettera pas. On a transférée sa mère à l'hôpital il y'a deux jours. C'était le moment d'aller lui parler.

Bref, je vais m'habiller, j'étais toujours en survet, et je brosse mes cheveux avant des les attacher en un chignon délabré.

Bref, je vais m'habiller, j'étais toujours en survet, et je brosse mes cheveux avant des les attacher en un chignon délabré

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Pile au moment où je me mettais du déodorant, j'entends la porte s'ouvrir. Je sors de la salle de bain en faisant sortir quelques mèches de mon chignon, mais je m'arrête en voyant le regard vide d'Ilies. Il ne me lança même pas un regard et s'assied sur le lit en enlevant ses chaussures.

Je fronce les sourcils, pose mon déodorant et m'assois à côté de lui en le fixant.

-Moi : Ça s'est pas bien passé ?

Il ne dit rien. Je pose ma main sur son bras en répétant ma question, mais il s'en détache et se lève en prenant une cigarette de son paquet.

- Moi: Hé, tu peux me répondre quand j'te cause ? Arrête de me foutre des vents, j'suis pas une merde non plus.

Il se retourne extrêmement vite et m'attrape le poignet avec violence. Il retire la cigarette de sa bouche et me regarde avec haine.

-Ilies : Tu va fermer ta putain de grande gueule maintenant. TU M'DONNE MAL À LA TÊTE TELLEMENT T'ES CHIANTE. T'ES TOUJOURS EN TRAIN DE ME REPROCHER DES CHOSES, TU CROIS QUE TU COMMANDE MA VIE OU QUOI ? T'AS QUE 18 PIGES, TU SAIS RIEN FAIRE ! DONC TU FERME TA GUEULE ET TU ME LAISSE RESPIRER, CLAIR ?

Mais qu'est-ce qu'il jacte encore ? Comment ça je sais rien faire ? Il sait faire quoi lui, à part me gueuler dessus tous les jours ?

-Ilies : TU M'ÉPUISE PUTAIN, TU COMPRENDS ÇA ?! T'VA VOIR UN JOUR, J'IRAIS VOIR DES PUTES TELLEMENT QU'T'ES INUTILE DANS NOTRE RELATION. *rire* EST-CE QU'ON PEUT MÊME APPELER ÇA UNE RELATION ? T'SAIS MÊME PAS ME SUCER QUAND IL FAUT. VAS-Y DÉGAGE.

Il me lâche le bras et me regarde de haut en bas. Il se retourne et part sur le balcon, fumer.

Je restais immobile. Je veux bien qu'il soit bipolaire. Je veux bien qu'il fasse des crises de temps à autre. Je veux bien supporter ses colères et ses problèmes. Ça me pose aucun problème. Mais est - ce qu'il se rend compte que je n'ai que 18 ans ? Je suis pas expérimentée, je ne calcule rien, je lui donne tout ce que je peux et ça ne le satisfait pas. Il se plaint qu'on ne fasse rien, ou du moins, que je n'advient pas à ce qu'il souhaite ? Qu'il se trouve une pute qui le sucera comme il voudra. Je ne suis pas comme ça. Je n'ai pas été élevée comme ça. Et encore moins à ce qu'on me rabaisse tous les jours, surtout par la personne que j'aime.

J'ai pris ma veste, mon téléphone et j'ai mis des chaussures. Il sorti du balcon et s'appuya contre le mur en me fixant. Son regard n'était pas du genre « excuse-moi, c'est pas ce que je voulais dire ». Non, il s'en foutait.

-Ilies : Où tu va comme ça ?

Parce-qu'il croit que je vais lui répondre ? J'ai juste envie de l'insulter, de le jeter par dessus le balcon, là.

-Ilies : Ah, tu t'casse ? C'est ça, barre-toi.

Je ne l'écoute pas et prend les doubles des clefs. Il s'approche de moi.

- Ilies : T'es comme ma mère. Vous êtes toutes pareilles. Tout c'que vous savez faire, c'est vous barrer.

-Moi : Ferme ta gueule.

-Ilies : Hein ? Tu m'as dit quoi là ?

-Moi : J'ai dit de fermer ta grosse gueule. T'as entendu, c'est bon ?

Il me fixe profondément et me fout une claque, que je lui rend. J'ai senti ma tête tourner mais j'me suis pas laissée faire.

-Ilies : T'sais quoi ? Vas-y, dégage ! Je t'aime pas, moi ! J'fais juste semblant, parce-que tu me fais pitié, tu m'fais pitié parce-que t'as perdu ta petite famille. Et t'es rien sans moi. T'as besoin de moi.

Je m'approche de lui, si bien qu'on est à 2 centimètre d'écart.

-Moi : Écoute moi bien. J'ai besoin de personne pour surmonter le décès de mes proches. C'est toi qui a besoin de moi, j'suis là pour toi et ta mère. Je suis là pour t'écouter, t'aider, t'aimer. Mais visiblement, tu veux rien de tout ça, tu m'aime pas. Je veux rien en retour, enfin si, une chose : que tu me respecte, Ilies. J'suis pas ta pute, ta mère, ou ton ex. J'suis juste moi. Peut-être que tu ne me considère pas comme ta copine, tant pis ! Mais pour l'instant, fous moi la paix et fais moi le plaisir de fermer ta gueule. Clair ?!

Je le laisse planté là, et même si j'aperçus du regret dans ses yeux, je suis partie en claquant la porte derrière moi, les yeux remplis de larmes.































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Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant