Esma, 17 ans, revient à la maison après avoir vécu 7 ans à l'internat. Si heureuse de retrouver sa famille, ses espoirs s'envolent lorsqu'elle découvre que sa vie entière est basée sur un mensonge.
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Après des heures de vol, j'étais enfin arrivée à Charles de Gaule. Je m'étire légèrement et remarque que mon mascara a coulé en regardant dans ma vitre. Je fronce les sourcils et essuie ça vite fait bien fait, puis je me lève et prends ma valise. Je met dans l'allée et patiente en avançant petit à petit comme tout le monde. Devant moi, il y avait un homme qui ressemblait énormément à Ilies. Il était de dos à moi mais son survet entièrement noir, sa carrure et sa façon de se tenir me faisaient penser à lui.
Je baisse la tête pendant quelques secondes puis remarque que tout le monde a avancé. Je m'empresse de sortir.
Quelques minutes plus tard, j'ai rejoins la salle où l'on distribue les valises. Je me met dans un coin et allume mon téléphone.
Je vois 3 appels manqués de Malik et un message de lui également :
Malik : appel moi qd t'arrive
Ça me faisait plaisir qu'il s'intéressait à moi et voulait m'aider malgré les mauvais termes sur lesquels nous nous sommes quittés. Malgré qu'il ait beaucoup de défauts, Malik a un grand nombre de qualités, dont son altruisme.
Je l'appelle en cherchant ma valise du regard.
Il décroche aussitôt.
-Malik : Ouais allô ?
-Moi : Je suis là
-Malik : T'es à CDG ?
-Moi : Oui. T'es occupé ?
-Malik : Euh...non. Si, attends...attends deux secondes
Je fronce les sourcils. Quelques secondes plus tard, je l'entend à nouveau.
-Malik : J'ai envoyé quelqu'un te chercher. C'est un bon pote à moi, t'inquiète.
-Moi : ...Pourquoi c'est pas toi qui vient me chercher ?
-Malik : Hé, crois-moi, il te fera rien. Il est sympa. Ce sera une Porsche toute noire.
Je ne réponds pas.
-Malik : On s'voit toute à l'heure.
-Moi : Ouais, à plus.
Je raccroche et part prendre ma valise qui était déjà arrivée. Je sors et me pose sur le parking. J'avais la tête baissée sur mon téléphone. Je sais que ce que j'étais en train de faire n'était pas bien...
