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ESMA

Ce matin-là, il faisait pas beau. Il pleuvait, y'avait de l'orage toutes les 30 secondes. La maison était calme. Enfin elle semblait l'être...car quand je suis descendue après m'être lavée, Ilies et Giovanni se disputaient.

Sarah était de nouveau là, assise dans un coin du salon. Elle avait l'air saoulée.

-Sarah : Ah Esma ! Viens.

Je me dirige vers elle.

-Moi : Qu'est-ce qu'ils ont ?

-Sarah : J'en sais rien et j'en ai rien à foutre. C'est toujours la même chose avec eux.

Je les regarde se battre verbalement comme des ennemis. C'est dingue, on dirait que les tensions ne lâchent jamais entre eux.

-Giovanni : SI TU CONTINUE TES CONNERIES TU DÉGAGE !

-Ilies : JMEN BAS LES COUILLES, JE DÉGAGE PAS ! C'EST PAS TA MAISON D'ABORD.

-Giovanni : AH C'EST LA TIENNE PEUT-ÊTRE ?!

Giovanni me lance soudainement un regard et part en tapant dans les portes comme un malade. Je me tourne vers Sarah.

-Moi : Comment ça c'est pas leur maison ?

Je la vois me fixer sans émotion, le regard totalement éteint. Elle s'approche de moi et me fout une baffe avant de sauter sur moi et de m'immobiliser. Je comprenais rien, une fois de plus. Je voyais flou, on dirait que j'étais plus dans la réalité.

-Moi : OOH QU'EST-CE QUE TU FAIS?

Je la retenais avec mes bras mais elle me donnait des coups notamment au visage.

Dans mon champ de vision je voyais Ilies, immobile. Il s'avança soudainement. Et la j'ai cru que j'allais mourir, j'ai cru que je m'étais encore fait piéger et qu'ils allaient me tuer.

-Ilies : OH SARAH LÂCHE LÀ ! QU'EST-CE QUI TE PREND ?

Je crache à la figure de Sarah et lui fout un coup dans le ventre. Ilies la prend par les cheveux et directement, une perruque blonde se retrouve dans sa poignée.

On écarquille tous les deux les yeux.

-Ilies : Putain, j'te sentais pas depuis le début et j'ai eu raison. Grosse *gifle* salope *gifle* de mes couilles !

Je me lève, terrorisée.

Sarah, enfin, si c'est son vrai prénom, tourne la tête et rit aux éclats.

-Sarah : C'est trop tard...ils vous ont localisés grâce à ...moi. Vous êtes...

Elle ne finit pas sa phrase qu'Ilies sort une arme de sa poche et lui tire dessus de sang froid. Je sursaute en mettant ma main sur ma bouche.

Il me prend par les epaules en me secouant.

-Ilies : Faut qu'on s'barre. Allez monte !

Je regarde le corps de Sarah, baignant de sang. C'était affreux, deguelasse. Elle respirait encore en se tenant la jambe.

Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant