MALIK
On arrive dans mon appart. J'lui fais un bref signe de la main pour lui montrer que j'habite ici. Elle hoche la tête en observant attentivement les lieux.-Moi : Alors ? Qu'est-ce que tu veux me prouver, au juste ?
Elle me regarde et me lance.
-? : Tu veux voir ?
-Moi : Bah...
-? : Assieds-toi sur ton canapé.
J'la vois jeter sa chevelure en arrière, ce qui a le don de m'impressionner. La façon dont elle s'affirme sans peur devant moi me plait bien, j'crois qu'elle peut très bien faire l'affaire.
-? : Dis-moi, t'as une racli ?
-Moi : Hein ? Non.
-? : *sourire* Parfait.
Je la vois s'approcher doucement et me faire tomber sur le canapé en souriant. Je me redresse, surpris et elle commence à monter sur moi, en faisant une espèce de danse sensuelle. Pour le coup, ça me plaisait bien, elle est bien coordonnée et ça laisse sans voix. Puis, clou du spectacle, je sens qu'elle se rapproche de plus en plus de mon visage, en me fixant d'un regard aguicheur. Je me jette sur elle et l'embrasse, et c'est moi qui prend le dessus.
Je sens qu'elle rigole en se tenant à ma veste, ce qui me fait revenir à la raison.
Je me détache et la regarde, triomphante.Je fronce les sourcils, pratiquement inconscient de se qui vient de se passer. J'me lève aussitôt en reprenant mon souffle. Ça faisait des années que j'avais pas ressenti ça, j'dirais depuis mes 17 ans.
-Moi : C'est bon, t'as le job.
Elle sourit en passant une main dans ses cheveux.
Je prend un papier et lui note les coordonnées de Kez et l'adresse de son club de strip-tease. Je lui tend en détournant vaguement le regard, encore secoué.-Moi : C'est comment ton blaze ?
Elle me regarde intensément avant de sourire.
-? : Sandra.
Je hoche la tête et lui indique la sortie. Elle sort sans se retourner et je ferme directement la porte.
Putain, putain, putain.
Mais c'était quoi ça ?
J'divague totalement la, y'a un putain de problème. Je reprend mon calme en me rassurant que personne ne sera jamais au courant de c'que j'fais, et ça continuera comme ça. Bien-sûr que j'aurais dû refuser ce « spectacle », mais je sais pas ce qu'il m'a prit, la putain de sa race.
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Esma, « Le prix d'une vie »
General FictionEsma, 17 ans, revient à la maison après avoir vécu 7 ans à l'internat. Si heureuse de retrouver sa famille, ses espoirs s'envolent lorsqu'elle découvre que sa vie entière est basée sur un mensonge.