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Chapitre 54.

ESMA

Ça faisait 15 putain de minutes que je criais le nom d'Ilies dans les rues de Mexico

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Ça faisait 15 putain de minutes que je criais le nom d'Ilies dans les rues de Mexico. Vêtue de mon ensemble jogging blanc, ma queue de cheval défaite et mes cernes sûrement très voyante, j'avais l'air d'une grosse folle. Sans oublier mes cheveux gris dont la teinture commençait à partir.

J'avais croisé des gens bizarres, des vieilles dames, des enfants qui couraient dans les ruelles, et surtout des dealeurs. Et croyez moi, c'était pas du genre les p'tits rebeux qui s'appellent Mehdi en survet du PSG avec un écouteur dans l'oreille. Nan. La, j'avais affaire à des professionnels de la cocaïne, dotés d'une efficacité et d'une rapidité surprenante.

J'étais perdue, totalement perdue. Je ne savais ni où aller, ni quoi faire. Ilies a encore fait son égoïste en me laissant seule dans un pays que je ne connais pas.

Alors que je sortais mon téléphone pour voir si j'avais du réseau, un bruit de klaxon résonna derrière moi. Je me retourne rapidement et aperçoit le taximan de tout à l'heure. Rassurée, je me dirige vers la fenêtre qu'il baisse.

-Taximan : Mais qu'est-ce que tu faites ici ? Ou est passé l'autre ?

L'autre. Je souris à l'entente de surnom.

-Moi : Je ne sais pas. Il a disparu et là, je le cherche.

-Taximan : C'est sûrement pas ici que vous allez le trouver. Santa Maria, heureusement que je suis venu à temps je t'aurais retrouvée egorgée.

Je fronce les sourcils puis il me dit de monter, ce que je fis. Il faisait frais à l'intérieur et une petite musique traditionnelle résonnait dans le fond.

-Taximan : Il ne faut pas que vous viens ici. C'est le quartier dangereux.

-Moi : Comment ça ?

-Taximan : Brésiliens, y'a beaucoup ici. Ils ont nommés leur propre quartier Favelas. Comme si c'était chez eux. Ils font des trucs pas bien, très dangereux. Et toi *il me regarde dans le rétroviseur* tu as tête d'étranger. Tête de quelqu'un qui a de l'argent.

Je ne dis rien et regarde dehors.

-Taximan : Pourquoi il est partit ? Les retrouvailles ne se sont pas bien passées ?

Je ne dis rien pendant cinq secondes.

-Moi : Non. Pas trop.

-Taximan : On va le retrouver.

Je souris. J'ai tellement de chance d'être tombée sur quelqu'un de bienveillant. J'aurais pu monter dans la voiture d'un violeur ou d'un malade mental.

Tout à coup mon téléphone vibre. Je le saisis d'un coup, pensant que c'est un message d'Ilies. Il s'agit d'un message vocal. Je déverrouille mon portable et appelle la messagerie, stressée.

Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant