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Chapitre 77.

ESMA

Je ne savais pas depuis combien de temps on roulait

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Je ne savais pas depuis combien de temps on roulait. Je me souviens m'être endormie au bout de quelques minutes, mais là, ça faisait un moment que j'étais réveillée. J'avais la boule au ventre sérieusement, je me sentais prise au piège.
Ils étaient tous contre moi, le seul que je pouvais prendre de mon côté était Ilies. Il fallait que je le « délivre » de ce que Talia lui faisait subir et tout rentrerait dans l'ordre.

Bref, en attendant, j'essaye de bouger dans cette cage à souris. C'est infernal, le coffre ne fais que bouger à cause des virages que prend la voiture et c'est très stressant. Petit à petit, je sens un pincement dans ma gorge et ma poitrine et mon rythme cardiaque s'accélère. Je pose ma main sur ma poitrine en tentant de trouver un trou d'air mais c'est sans issue. Très vite, je me rend compte que je fais une crise d'asthme et elle est très violente. Ma respiration devient bruyante et étouffée, si dans cinq minutes je ne sors pas d'ici, c'est critique.

Sonnée et affaiblie par le manque d'air, je tape contre la paroi des sièges. Si ces connards ne s'arrêtent pas, je vais mourir et là, ils auront le seum haha. Je tape encore un coup, et subitement la voiture change de direction et quelques secondes plus tard, on s'arrête. J'entends deux portières s'ouvrir puis se claquer et aussitôt, le coffre s'ouvre. La lumière du jour m'aveugle mais je me précipite à l'extérieur pour respirer.

Ilies et son frère me regardent d'un air interrogateur, intrigués par mon comportement. Je regarde Ilies pour lui faire comprendre que j'ai besoin de quelque chose. Une étincelle passe dans ses yeux et il prononce faiblement :

-Ilies : Sa ventoline.

Son frère se tourne vers lui, sourcils froncés.

-? : Quoi ?

-Ilies : Fais-la sortir du coffre.

-? : Hein ? Non. Toi, *il me pointe du doigt* tu reste ici. Et toi, viens avec moi.

Il fait avancer Ilies.

-Moi : Attends ! Il faut que je prenne l'air. Ça va pas du tout, la.

-? : C'est bon, marche un peu et ferme ta gueule !

Fils de timpe, j'vais te déglinguer dans quelques jours et te voler ton frère juste après.

Je sors faiblement du véhicule dans l'unique intention de savoir ce qu'ils vont faire à Ilies. Je regarde légèrement tout en faisant comme si je reprenais mon souffle.

-? : Il a réussi à se souvenir qu'il lui fallait une ventoline.

Un petit silence plane. Je tourne la tête et voit Talia regarder dans les yeux d'Ilies avec application.

-Talia : Passe-moi une seringue.

-Ilies : Non ! NON !

-Talia : Dépêche-toi !

-Ilies : LÂCHE-MOI, GIO! LÂCHEZ-M...mmh-...

Je retourne la tête, les yeux remplis de larmes. Ça me brisait le corps tout entier de l'entendre hurler comme ça. Ils le font changer de personnalité pour qu'il ne me reconnaisse plus, et pour ça, ils utilisent des seringues de drogue sûrement. C'est les êtres les plus deguelasses que je connaisse, honnêtement. Je sèche vite mes larmes et me lève en soufflant du mieux que je peux. C'est tellement bizarre qu'Ilies me manque alors qu'il se trouve juste à côté de moi.

- Gio : Allez, va la remettre dans le coffre.

Automatiquement, je sens des pas fermes et durs s'approcher de moi. Je me retourne rapidement et place une main devant moi pour le stopper.

-Moi : C'est bon, je vais monter seule.

Je le regarde dans les yeux un maximum possible et remarque qu'ils sont extrêmement sombres. Il se contente de me surveiller du regard sans émotion, et je finis par monter dans le coffre sans discussion.

Je me rallonge, la conscience lourde et le ventre rongé par la peur. La voiture redémarre et c'est reparti pour une course interminable.

Sauf qu'à présent, je sais quels sont mes objectifs pour me sortir de là : me débarrasser de ces foutues seringues, et ce, quelques temps après la dernière dose qu'ils mettront à Ilies. Il faut que j'observe combien de temps elle a de l'effet, et jusqu'à quand il commence à retrouver la mémoire. Là, je vais pouvoir mettre mon plan à exécution.

Je prie de tout cœur pour que ça marche et pense très fort à Ali, c'est le seul sur qui je peux réellement compter d'où je suis.










































Lorsque j'ouvre les yeux, mon corps est lourd mais faible à la fois. J'avais extrêmement soif. Le coffre s'est soudainement ouvert au-dessus de ma tête, et j'ai pu voir le ciel sombre de la nuit.

-Talia : Bon vous la mettez dans le cagibis au fond là-bas. Gio, tu lui apporteras le nécessaire. Tu ne laisse pas Ilies s'en approcher.

Je sens une main me secouer. Je fais mine de me réveiller et d'un coup, je sens qu'on me porte puis je suis jetée par terre.

-Giovanni : Debout.

Je grimace et le dévisage avec dégoût. Il me donne un vif coup de pied dans les côtes.

-Giovanni : DEBOUT !

Je me lève sans broncher. Je commençais à avoir des idées de meurtres, ils vont voir que je ne suis pas si faible qu'ils ne le pensent.

Le temps qu'il échange rapidement avec Talia, j'observe le lieu où je me trouve. C'est une propriété immense, avec un grand jardin et une énorme maison blanche . Une fontaine en or avec des anges est placée en plein milieu de la place, enfin ce qui sert de parking.

Giovanni m'ordonne de prendre mon sac, ce que je fais. Je remarque qu'Ilies et Talia ont subitement disparu. C'est là que je commence à avoir réellement peur. Je me rend subitement compte de la situation comme si j'avais reçu un coup de poing en plein visage. Je me sentais mal, j'avais la peur au ventre mais il ne fallait pas que j'abandonne. Giovanni me conduit jusqu'à un espèce de cabanon au fond du jardin. Il l'ouvre et me crie dessus en me disant de rentrer dedans.

Je rentre avec méfiance. J'allume la lumière et découvre une espèce de chambre moisie, délaissée, dérangée, poussiéreuse, tout ce qu'il y'a de pire. Je fais à peine un pas et je sens la porte derrière moi claquer aussitôt. Je me retourne et voit Giovanni fermer à clef, sans le moindre scrupule dans le regard. Je me met à frapper contre la vitre de la porte, les yeux imbibés de larmes de rage. Je lui hurle de me sortir de la, je lui crie de tout mes poumons mais il me tourne le dos et se dirige vers la Maison Blanche.

En pleurs comme je ne l'avais jamais été, je m'effondre sur ce qui semblait être un lit. Il n'y a qu'une minuscule fenêtre donnant sur le jardin. Je renifle en regardant le ciel, désespérée. Je sens que c'est bientôt mon tour.























J'arrive, Ali.













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désolée pour cette grosse absence, vous inquiétez pas, ce sera bientôt plus régulier!
allez jeter un coup d'œil aussi, j'ai fais un book lol
pour vous prévenir, on atteint bientôt la fin de l'histoire !😛il reste moins de 10 chapitres, à peu près

Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant