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Chapitre 31.

ESMA

Je le regarde de haut en bas

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Je le regarde de haut en bas.

-Moi : De quoi tu veux qu'on parle ? Dépêche toi.

Il se redresse et s'assoit correctement.

-Ilies : J'suis...wAllah smeh pour tout à l'heure. J'te jure je voulais pas te mettre mal à l'aise.

Je le regarde sans rien dire.

-Ilies : Le truc dont je voulais te parler c'était que c'est dans deux jours, la mission. Faut qu'on soit tous soudés, et même si tu me kiffe pas...

-Moi : J'ai jamais dit que je te kiffais pas.

Il lève la tête.

-Ilies : Fais pas genre. J'sais ce que tu pense de moi. J'men fou, je veux juste qu'on soit en bons termes pour la mission.

-Moi : Tu sais pas ce que je pense de toi.

Il me regarde en fronçant les sourcils.

-Ilies : Si, j'le sais très bien. Bon, ça on s'en bas les couilles. Je veux pas qu'on se dispute toi et moi, on est sensés être proches.

Je hoche la tête.

-Moi : T'inquiète.

Il hoche la tête à son tour et se dirige vers la sortie. Puis il s'arrête subitement et fait demi tour.

-Ilies : Euh Esma. J'voulais te dire aussi..que j'suis désolé pour le début. Je t'aimais pas et je voulais que tu dégage. Mais azy, t'es pas si conne et coincée que je l'imaginais. J'm'excuse.

Je le regarde, choquée. JE SUIS CHO-QUÉE PUTAIN. Ilies, Ilies le chieur laaaaa ! Il vient de s'excuser. Je vais faire un arrêt cardiaque.

J'étais contente que le mur qui nous séparait était tombé. Certes, on ne se comprend pas, mais on a résolu un problème sans cri ou violence. Est ce qu'on peut dire qu'on enterre la hache de guerre ? J'en sais rien mais ça m'a fait tellement plaisir que je l'ai pris dans mes bras. C'était amical, en fait j'étais contente qu'il s'excuse pour une fois.

Il resta figé sans rien faire et je me décolle de lui en souriant. Je lui donne un coup sur l'épaule en riant.

-Moi : Excuses acceptées.

Ça se voit qu'il était assez surpris de mon geste. Il esquissa un mini sourire et sortit en fermant la porte. Pendant ce temps là, je décide de faire un nouveau dessin.

Je prends mes crayons et je me met debout à la fenêtre. Puis je commence à griffonner.

Au bout d'une heure environ, j'entends qu'on m'appelle.

-Yanis : ESMAAAA ! FAUT QUE TU RINCES TA TEINTURE !

Je sursaute.

-Moi : Ah ouais merde. J'avais zappé !

Je sors de ma chambre et descend. Isia m'attend en souriant.

-Moi : Désolée j'avais oublié.

-Isia : Ce n'est rien. Viens, on va dans la salle de bain d'en bas.

Yanis secoue la tête en levant les yeux au ciel. Je lui donne un coup dans le dos et part avec Isia. Je me met à genoux à côté de la baignoire et elle allume l'eau. Elle rince ma tête et me demande de fermer les yeux pour ne pas que le produit me pique.

Pendant cinq minutes, elle rince mes cheveux puis je me redresse et elle les entoure d'une serviette. Elle me dirige devant le miroir et retire la serviette.

Wouah, le choc.

J'ai toujours été habituée à des cheveux noirs comme je sais pas quoi, et là ils sont gris. Genre bien gris tu vois.

-Isia : C'est normal si ça te fais bizarre au début. On va sécher tout ça.

Elle branche le sèche cheveux et c'est parti pour vingt minutes de brushing. Je me faisais chier à tordre ma tête dans tous les sens. Lorsqu'elle a finit elle me retire la couverture de protection et je me regarde dans le miroir.

Ça fait un style assez particulier, mais c'est pas trop moche.

-Moi : Merci.

Elle rit en rangeant son matériel.

-Isia : Tu n'as pas à me remercier. C'est à moi de te dire bon courage pour ce qui t'attend.

Je la regarde, intriguée.

-Isia : Tu m'as l'air assez déterminée, je pense que tu t'en sortiras.

Avant que je lui pose des questions, elle prend son matériel et s'en va. Je sors de la salle de bain en la suivant du regard quand j'entends des cris. Je tourne la tête et voit Yanis et sa meuf qui fixent mes cheveux.

-Yanis : Ça te change de ouuuuf !! Putain on dirait plus la même personne !

-Alexa : Mais tellement ! En tout cas ça te va grave bien. J'crois y'a des habits sur ton lit.

Je monte dans ma chambre en touchant mes cheveux et en les regardant. J'ai l'impression d'être vieille avec être couleur.

En effet, il y'a pleins d'habits magnifiquement pliés sur mon lit..le truc c'est qu'ils sont tous noirs. Je suppose que c'est les habits que je porterais quand je me ferais passer pour Damas.

J'allais aller me laver quand quelqu'un toque et rentre en même temps dans ma chambre.

C'est Yanis.

-Yanis : Viens, dernier footing et séance avant demain.

Je soupire.

-Moi : Quoi? Nan c'est bon, j'suis morte la ! J'en ai marre.

-Yanis : C'était pas une question. Dépêche toi, je suis déjà en tenue.

Je lève les yeux au ciel et part me changer a contrecœur.
































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Esma, « Le prix d'une vie »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant