Acceptez-moi comme je suis [ EN CORRECTION ]

Chapitre 11

Je viens de sortir du bar et je marche vers chez moi. Il fait nuit mais je n’ai pas peur de me balader toute seule le soir. J’ai pris l’habitude et de toute façon je n’ai pas de voiture. Je ne suis pas pressée, je prends tout mon temps.

Arrivée vers une ruelle un peu sombre, je vois des personnes se disputer ; un homme et une femme. Je voulais m’en aller et passer par un autre chemin mais en y regardant de plus près, je remarque que l’homme tient le bras de la femme assez fermement. Il est en train de la secouer et de lui crier dessus. Ne supportant pas cet excès de brutalité, je m’avance vers eux sans réfléchir et j’entends la femme crier « Mais lâche-moi, tu me fais mal ! » Dit-elle en pleurant. Je décide d’intervenir.

Moi : Tu n'as pas entendu ce qu’elle t'a dit ? Lâche-la !

Lui : De quoi tu te mêles toi, dégage de là. Ça ne te regarde pas.

Moi : Je ne dégagerai pas tant que tu ne lui lâcheras pas le bras et que tu ne la laisseras pas tranquille.

Il lâche le bras de femme. Je pensais qu’il allait partir, mais non, il me pousse fortement avec ses deux mains. J'ai failli tomber. Il prend la parole en pointant son doigt vers moi.

Lui : Alors, écoute-moi bien sale pute, tu vas t’occuper de tes affaires et partir d’ici avant que je refasse le portrait. Dit-il en colère et en se rapprochant de moi dangereusement. Sans réfléchir, j’attrape son doigt et le tords, il se met à crier.

Moi : C’est toi qui vas m'écouter, espèce de connard de mes deux. D’une, c’est la première et la dernière fois que tu me traites de sale pute et de deux tu vois la jeune femme qui est là-bas, c’est la dernière fois que tu la touches ou que tu la brutalises... En tordant son doigt de plus en plus fort, je rajoute... Et de trois, c’est toi qui vas dégager d’ici avant que je te brise les quatre autres doigts qui te restent, c’est clair ?

Il me fait oui de la tête tout en gémissant de douleur.

Moi : Maintenant, dégage !

Lui : Tu vas me le payer. Finit-il par dire avant de partir en courant.

Il ne reste plus que moi et la jeune femme dans cette sombre ruelle, je me retourne vers elle.

Moi : Vous allez bien ?

Elle : Oui. Dit-elle, toujours avec les larmes aux yeux.

Sans que je m’y attende, elle me saute dessus et me serre dans ses bras. Surprise par son geste, je ne réponds pas toute suite mais je finis par le faire en resserrant son étreinte.

Et tout aussi bizarre que cela puisse paraître, je me sens bien dans ses bras. Je ne sais pas comment l’expliquer, c’est quelque chose de nouveau pour moi, je n'ai jamais ressenti avant.

Elle se retire de mes bras et à mon grand étonnement, je sens un vide en moi. Je ne sais pas quoi dire, je vois à peine son visage. Elle casse le silence.

Elle : Je vous remercie de m’avoir aidé, alors que vous n’y étiez pas obligés.

Moi : Ne vous inquiétez pas, ce n’était pas grand-chose.

Elle : Pour vous, ce n’était pas grand-chose mais pour moi, c’est beaucoup.

Moi : D’accord. Je lui adresse un sourire. Et si on se tutoyait car j’ai l’impression d’être une vieille de 60 ans.

Elle me sourit et fait oui de la tête. Je viens de me rendre compte que je ne sais même pas comment elle s'appelle. Je n’ai pas vraiment eu le temps de lui demander.

Moi : Au fait, je m’appelle c’est Alex. Et toi ?

Elle : Moi, c’est Luna.

Moi : C'est un joli prénom. Dis-je, sans me rendre compte qu’elle me souriait. Mais qu'est-ce qui me prend, pensais-je.

Je regarde ma montre et me rends compte qu’il est tard.

Moi : Il se fait vraiment tard, tu devrais rentrer chez toi.

Elle : Je ne peux pas…

Moi : Pourquoi, tu ne peux pas ? Demandais-je, surprise.

Elle : J’aimerais bien mais je vis, enfin je vivais avec le mec à qui tu as tordu le doigt.

Moi : Ah d’accord, je suis désolée, je ne savais pas. Alors viens chez moi, on cherchera une solution demain. Dis-je sans réfléchir.

En même temps, je ne peux pas la laisser comme ça, pas dans cet état.

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