Je suis devant la porte en train de toquer, je ne l’entends plus pleurer, c’est déjà ça. Je pense qu’elle s’est remise de ses émotions. Malheureusement, elle ne m’ouvre toujours pas la porte. Je m’assois dos à la porte en attendant qu’elle veuille bien le faire.
Ça fait maintenant une bonne dizaine de minutes que je suis là à attendre. Quand soudain, j’entends la serrure de la porte s’ouvrir.
La porte s’ouvre, heureusement que mon dos n'est pas complètement posé sur la porte sinon je me serai étalée au sol. Je me lève assez vite pour lui faire face. Je la regarde, elle a les yeux rouges et bien gonflés. Elle vient se blottir contre moi et niche sa tête dans mon cou, je ne suis pas surprise par son geste car je sais qu’elle en a besoin.
Je la serre dans mes bras pour lui montrer que je suis là, je sens qu’elle se remet à pleurer, je peux sentir ses larmes coulées sur ma peau. Sans prévenir, elle se détache de moi et part vite se mettre sur le lit, dos à moi. Je m’avance vers le lit, je monte et m’allonge à côté d’elle en gardant une distance raisonnable. Je n’ai pas envie qu’elle s’aperçoive de ma particularité si je la colle de trop près.
Je ne sais pas trop comment réagir face à cette situation, j’avoue que ce n’est vraiment pas mon point fort de réconforter quelqu’un mais je vais faire de mon mieux pour qu’elle se sente bien. Je pose ma main sur sa hanche, elle est surprise face à mon geste et je retire tout de suite ma main mais elle la remet sur sa hanche en remontant un peu plus sur son ventre ce qui me pousse à me rapprocher d’elle sans pour autant la coller.Elle entrelace nos doigts, elle semble se calmer petit à petit. Ça va faire un bon moment que nous sommes dans cette position. Elle s’est complètement calmée. J’entends mon téléphone vibrer dans ma poche, je retire ma main pour pouvoir le prendre mais elle me colle encore plus et je sens qu’elle est en train de trembler. Elle tient ma main aussi fort qu’elle le peut.
Moi : Chutt, calme-toi. Je suis là, je ne vais aller nulle part. Lui dis-je d'une voix douce tout en la caressant. Il faut que je prenne juste mon téléphone de ma poche pour voir qui m'a envoyé un message.
Elle me fait oui de la tête. Je me décolle d’elle pour pouvoir prendre mon téléphone. Je le déverrouille, je vois que c’est un message de Mark.Message : Salut Alex ! J’ai parlé avec le patron, je peux t’avouer que j’ai eu du mal à le convaincre mais avec les bons mots, il a fini par accepter. Il ne te porte pas trop dans son cœur, c’est à se demander pourquoi. Profite de ta journée et de celle de demain. On se voit jeudi. Bisous.
Je finis de lire son message, lui répond par un merci. Je le verrouille et le remets dans ma poche. Je me retourne pour retrouver Luna, elle n’est plus là. Je me lève pour voir où elle est mais je ne la trouve pas. Je vois que la lumière de la salle de bains est allumée et je me rends compte qu’elle est à l’intérieur. Du coup, je ne vais pas entrer.
Je ne sais pas ce qu’elle fait à l’intérieur, je n’entends aucun bruit, et ça depuis un bon moment. Je commence à m'inquiéter donc j’avance vers la porte, je toque, elle ne répond pas. Je l’appelle mais elle ne répond pas. Je finis par entrer, la porte n’est pas verrouillée. Heureusement car je vois Luna debout tenant une lame dans sa main, collée à son poignet, voulant se couper les veines. Prise de panique je m’approche d’elle.
Elle : Ne t’approche pas de moi Alex. Dit-elle les larmes aux yeux.
Moi : Calme-toi et prends le temps de réfléchir à ce que tu vas faire.
Elle : Je ne mérite pas de vivre, ma petite sœur n’est plus de ce monde.
Moi : Tu crois que c’est ce qu’elle aurait voulu, te voir dans cet état, une lame à la main essayant de te couper les veines ?
Elle : Tout ça, c’est de ma faute, c’est à cause de moi qu’elle est morte.
Moi : Alors si tu crois vraiment que c’est de ta faute, vas-y, coupe-toi les veines !!
Je sais que je devrais la dissuader mais je fais tout le contraire. Je sais ce que je fais. Elle me regarde avec incompréhension mais elle ne se coupe pas pour autant. Je reprends donc la parole.Moi : Je ne sais pas ce qui s’est passé lors de cet accident. Mais ce que je sais d'après ce que je vois, c'est que tu aimes ta sœur et que tu aimerais qu'elle soit encore vivante. Je sais que sa mort t’affecte énormément. D’ailleurs, qui ne serait pas affecté par le décès de l’un de ses proches. Alors, je ne vais pas t’empêcher d’exprimer ta douleur ou ce que tu ressens. Mais je ne veux pas que tu le fasses de cette façon, c’est-à-dire en voulant mettre fin à tes jours.
Elle : Elle me manque… Dit-elle toujours en pleurant.
Moi : Je sais qu’elle te manque. Mais tu dois te montrer plus forte que ça et ne pas te laisser abattre.
Elle laisse tomber la lame par terre, je me précipite vers elle pour voir si elle n’a rien et c’est le cas. Je remarque qu’elle a une cicatrice à l’endroit où elle avait posé la lame. Je pense que ce n’est pas la première fois qu’elle essaye de mettre fin à sa vie.
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Acceptez-moi comme je suis [ EN CORRECTION ]
Ficção GeralAlex jeune femme de 19 ans, Un jour en sortant du travail elle va rencontrer une femme qui ne la laisse pas indifférente. Alex a un secret que seule sa famille connaît et qu'elle n'ose pas le dire a personne même pas a sa meilleure amie qui sont po...