Chapitre 35

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PDV Luna

Je viens de sortir du travail, je suis devant la porte de l'appartement d'Alex en train de chercher ma clé dans mon sac à main afin de pouvoir ouvrir la porte. Quand j'ai repris le travail, Alex m'a donné un double des clés de son appartement au cas où elle ne serait pas là et que la porte soit fermée. Une fois la clé trouvée, j'ouvre la porte, je rentre puis je referme derrière moi, je laisse mon sac à main et je me dirige vers le salon.

Et encore une fois, je retrouve Alex affalée sur le canapé en train de regarder la télévision. Ça fait déjà une semaine que cela dure. Depuis qu'elle s'est disputée avec Maggie et qu'elles ne se parlent plus. Et elle ne m'a toujours pas dit la raison de leur dispute. Et moi je n’ai pas cherché à savoir, je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. Mais ce qui est sûr c'est que ça doit être sur quelque chose de très important vu l'état d'Alex ces derniers temps.

Elle ne va même plus au travail, elle reçoit des appels d'un certain Mark mais elle n'y répond jamais. Elle a même éteint son téléphone. Elle ne fait que dormir manger et regarder la télé. Et encore, même pour manger il faut que je la force, elle se laisse complètement aller, elle ne se lève de ce canapé que pour aller aux toilettes et ça fait déjà 2 jours non 3 jours qu'elle n'a pas pris de douche et elle commence à sentir pas bon.

Je lui ai dit d'aller parler à Maggie mais rien à faire, elle ne veut pas, alors qu’il le faut, si elle veut arranger les choses. Et moi, il faut vraiment que je fasse quelque chose avant que son état actuel n'empire. J'en ai marre de la voir allongée sur ce foutu canapé à ne rien faire et à sentir mauvais.

Si ça continue bientôt elle ne fera qu'un avec le canapé. Je me rapproche et me mets devant elle pour l'empêcher de regarder la télé et pouvoir lui parler.

Elle : Sors de là, tu me caches la télé.

Moi : Justement, c'est pour ça que je me suis mis là. Et aussi pour te dire de te lever de ce canapé pour aller prendre une douche.

Elle : Je n’ai pas envie.

Moi : Je m'en fous de tes envies et c'est loin d'être une question d'envie. Je pense que je suis allé un peu fort sur le ”je m'en fous”.

Elle : Et il est question de quoi alors madame Je M'en Fous. Rétorqua-t-elle en insistant bien sur ses derniers mots.

Moi : Il est question de propreté et de prendre soin de son corps. Ce dont tu ne fais pas, dis-je avec un ton d'énervement.

Elle : Je m'en fous aussi, dit-elle en s'allongeant bien confortablement sur le canapé et me tournant le dos.

Moi : Arrête de faire la gamine et va prendre une douche.

Elle : J'ai dit non !

Moi : Tu pues à des kilomètres Alex, dis-je sans le vouloir.

Elle pue mais pas tant que ça mais c'est juste pour qu'elle se lève et qu'elle aille prendre une douche. Mais je pense que ça lui est rentré dans une oreille et c'est ressorti par l'autre.

Elle : Tu n'as qu'à monter dans ta chambre si ça te dérange tant que ça, dit-elle simplement.

Je pense que ces temps-ci, elle joue vraiment avec mes nerfs et qu’elle fait tout pour m'énerver.

Moi : Donc tu refuses d'aller prendre au moins une douche.

Elle : Tu as tout compris. Ce n'était pas si difficile à comprendre, dit-elle avec un ton moqueur.
Moi : Lève-toi de ce canapé, dis-je avec un ton menaçant, mais on dirait que ça lui passe par-dessus la tête.

Elle : Non c'est non.

Moi : OK. Tu l'auras voulu !

Je pars du salon et je vais dans la cuisine, j'ouvre le frigo et prends une bouteille d'eau bien froide et je repars dans le salon. Je vois qu'elle n'a pas bougé d'un poil. Elle ne sait pas ce qui l'attend. Elle a trop joué avec ma patience. J'ouvre la bouteille et je me mets près d'elle.

Elle : Qu'est-ce que tu veux encore, dit-elle toujours dos à moi.

Je ne lui réponds pas et lui verse toute l'eau froide sur son corps et elle se lève brusquement du canapé et je m'éloigne un peu.

Elle : Non mais t'es malade ! Dit-elle en criant.

Moi : Je t'avais prévenu et tu ne m'as pas écouté. Maintenant, tu peux aller prendre une douche.

Elle : Mais ce n’est pas une raison de me verser de l'eau froide dessus.

Moi : C'est une raison plus que suffisante vu comment tu sens.

Elle : Ah bon… Tu trouves ! Dit-elle avec un sourire au coin.

Ce regard, je ne l'aime pas du tout. Elle fait un pas vers moi, j'en fais un en reculant.

Elle : Tu as intérêt à courir avant que je t'attrape.

Je ne réfléchis pas deux fois avant de courir aussi vite que je le peux, mais je me fais très vite rattraper et plaquer au sol. Je me débats pour me lever et me sortir de son emprise, mais elle est plus forte que moi et elle s’est mise à califourchon sur moi et prend mes deux mains et les met au-dessus de ma tête et me tient fermement sans me faire mal. Son visage est près du mien et c'est vraiment déstabilisant. Elle me regarde droit dans les yeux et je me perds dans son regard.

Elle : Tu fais moins la maligne maintenant.

Moi : C'est bon, c'est juste de l'eau.

Elle : Froide.

Moi : Oui mais tu l’as bien cherché.

Elle : Ah bon tu crois, dit-elle en rapprochant encore plus son visage qui était déjà assez près du mien.

Et moi, ça me déstabilise encore plus. Je ne vais pas le cacher, elle me plaît vraiment et je commence à éprouver des sentiments pour elle. Je ne sais pas si c'est de l'amour ou juste un sentiment d'amitié mais je ne peux pas le nier qu'elle ne me laisse pas indifférente. Et en ce moment même, elle me fait trop d'effets. Il fait trop chaud à mon goût j'ai des bouffées de chaleur. Je ne sais pas ce qui m'arrive mais ça doit vite s'arrêter.

J’essaie encore une fois de sortir de son emprise mais rien à faire elle me tient vraiment fermement. Elle rapproche de plus en plus son visage du mien qui est maintenant à quelques centimètres, je peux sentir son souffle sur mes lèvres.

Elle : Tu veux aller où comme ça… dit-elle avec une voix douce.

Elle va me faire craquer.

Moi : Laisse-moi me lever.

Elle : Et si je refuse. Rétorqua-t-elle en me défiant du regard.

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Acceptez-moi comme je suis [ EN CORRECTION ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant