Imagines & OS - Livre 1 | KPOP

• Yoshinori - TREASURE | 1

FIREWORKS

Alors que tu rentrais tout juste chez toi après une dure journée de cours, ton téléphone sonna, et il ne te fallut que quelques secondes pour répondre à l'appel.

— Dis-moi, tu fais quelque chose demain ? te demanda ton interlocuteur.

— Non, rien du tout. Mais, Yoshi, pourquoi tu m'appelles toujours le soir pour me demander ça ? répondis-tu.

— Parce que j'oublie pendant la journée, reprit simplement Yoshinori.

Cette remarque te fit doucement rire, mais, d'un côté, tu comprenais : la journée, vous étiez bien occupés par vos cours, demandant toute votre attention et concentration, alors c'était à peine si vous preniez le temps d'adresser la parole à l'autre. Ainsi, il n'était pas rare que ton ami t'appelle une fois rentré chez lui, lorsqu'il se souvenait de ce qui lui avait traversé l'esprit et qu'il n'avait pas eu le temps de te dire – ou qu'il avait tout simplement oublié de te dire, comme cette fois-ci.

— Tu comptes passer la journée chez moi, c'est ça ? demandas-tu.

— Non, cette fois, je t'emmène quelque part, répondit Yoshinori.

— Où ça ? essayas-tu.

— Surprise.

Cette réponse te découragea tout de suite ; Yoshinori n'était pas facile à faire céder. Alors, tu laissas tomber pour le moment, te disant qu'une petite surprise ne pourrait pas te faire de mal.

— Ah, et puis, ajouta Yoshinori, je passerai dans la matinée, alors tu te tiendras prête.

Sur ces mots, il raccrocha, ne te donnant aucune information supplémentaire. Mais c'était loin de t'alarmer. Un soupir quitta tes lèvres ; ce garçon ne changerait donc jamais et resterait toujours surprenant bien que prévisible. Il n'était pas difficile de deviner qu'il mijotait encore quelque chose pour vous détendre et vous changer les idées, afin d'oublier, pendant une journée, le stress des études.

Afin d'être prête suffisamment tôt le lendemain matin – et pour éviter que Yoshinori ne se pointe alors que tu sortais à peine du lit – tu allas te coucher tôt. Ainsi, tu te levas tôt dans la matinée et eus largement le temps de te préparer avant que Yoshinori ne vienne sonner à ta porte. Tu lui ouvris rapidement et le saluas d'un large sourire ; il était toujours plaisant de le voir. De plus, voir son joli minois dès le matin ne pouvait que rendre ta journée plus belle.

— Tu es prête ? te demanda-t-il avec un sourire.

Tu te contentas d'un hochement de tête avant que Yoshinori ne s'empare de ton petit sac à main, s'assurant d'avoir un moyen de pression pour que tu le suives, puis il s'empara de ta veste et te la tendit, insistant donc sur le fait qu'il était temps de partir. Tu enfilas alors tes chaussures et ta veste qu'il te tendait toujours, sans oublier de récupérer ton téléphone et de le glisser dans le sac que Yoshinori n'avait pas lâché. Une fois à l'extérieur, le jeune homme t'entraîna dans les rues de la ville pour rejoindre la bouche de métro la plus proche de chez toi, mais il ne te dévoila pas pour autant où il t'emmenait, surtout si tôt dans la matinée.

— J'imagine que tu as déjà pris ton petit-déjeuner, mais un café avec moi, ça ne se refuse pas, non ? sourit Yoshinori.

Qu'il te donne enfin un indice sur votre destination te fit doucement sourire, mais sa remarque eut le don d'agrandir cette courbe qui étirait tes lèvres. Il avait raison, tu ne pouvais refuser de prendre un café avec lui. Alors, après avoir changé une fois de ligne de métro, vous sortîtes pour rejoindre un café dans lequel vous vous rendiez souvent tous les deux, mais qui était pourtant bien loin de chez vous. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Ceci définissait également votre relation : rien n'était simple entre vous. Yoshinori pouvait se comporter comme le plus parfait des petits amis et le lendemain, il redevenait l'ami prévisible qu'il était d'ordinaire. Cela te faisait cependant énormément douter sur tes sentiments ainsi que sur les siens. Tu ne savais plus vraiment comment tu voyais Yoshinori, ou quelle était la nature de tes sentiments à son égard, et c'était la même chose de son côté, sans pour autant que vous ne le sachiez, chacun de votre côté. Mais cela ne vous empêchait pas de passer la majeure partie de votre temps ensemble, et tant pis si les choses étaient parfois bien ambiguës.