Imagines & OS - Livre 1 | KPOP

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Pour keybeomgi
Je te dis pas comme je suis contente d'écrire sur mon chou >< ❤️

PROTECT

Minkyun et toi vous connaissiez depuis longtemps, si ce n'était depuis toujours. Il avait toujours été là pour toi, dans les moments de tristesse comme de joie, d'aussi loin que tu puisses te souvenir. Il aimait dire qu'il était ton protecteur, ton gardien, mais c'était exactement ce qu'il était. Il était là pour te protéger, coûte que coûte. Seulement, parfois, Minkyun se sentait inutile. Il était ton gardien, certes, mais ses pouvoirs étaient limités et il les trouvait parfois inutiles. Il était un simple change-forme, avait la capacité de se transformer en un animal, mais cet animal était un chat. Alors, outre son incroyable agilité et ses sens développées, il s'était persuadé qu'il n'avait aucun don pouvant lui permettre de te protéger comme il se devait.

Toi, pour ta part, tu étais entièrement humaine, ce qui était plutôt rare à cette époque-là. C'était d'ailleurs pour cela que tu avais un gardien, que Minkyun t'accompagnait et te protégeait depuis le début de vos vies. Il n'était pas rare que tu le rappelles à l'ordre, lui assurant que ses pouvoirs t'avaient sauvé la vie plus d'une fois, mais Minkyun avait du mal à y croire. Lorsqu'il te protégeait, d'une quelconque manière, il finissait toujours par se blesser, que ce soit grave ou superficiel, ce qui renforçait son point de vue sur son inutilité. Seulement, tu t'en sortais toujours sans la moindre égratignure, prouvant à Minkyun qu'il était loin d'être aussi inutile qu'il le pensait.

À cause de ce lien qui vous unissait, vous viviez dans le même appartement ; Minkyun se devait de toujours veiller sur toi. Ceci avait également renforcé votre amitié. Minkyun était ton protecteur, oui, mais il était ton ami avant tout. Ce vivre-ensemble vous avait permis, au fil des jours, de découvrir toutes les facettes de la personnalité de chacun, et Minkyun, à tes yeux, était quelqu'un de fascinant. Allant de sa voix à ses manières, en passant par son sourire, tout attirait tes sens chez lui. Son odeur était délicieuse, mêlant les senteurs des bois dans lesquels vous vous aventuriez souvent. Il s'amusait parfois à garder sa forme de chat lorsque vous étiez chez vous, adorant sentir tes doigts se glisser dans son pelage. Mais ce que Minkyun adorait par-dessus tout était certainement de t'avoir dans ses bras, là où tu te sentais le plus sereine, le plus en sécurité. Votre relation devenait de plus en plus ambiguë, d'ailleurs. Vous passiez de plus en plus de temps collé l'un à l'autre, mais peut-être était-ce simplement le côté chat du garçon qui ressortait, raffolant des caresses et toutes autres marques d'affection qu'un chat puisse recevoir.

Votre passe-temps favori était certainement de vous promener dans les bois non loin, ceux qui donnaient cette odeur si douce au jeune homme, odeur qui avait imprégné le pelage de l'animal dont il prenait la forme. Ce n'était donc pas surprenant de vous y trouver encore, ce jour-là. Sur le chemin pour vous y rendre, Minkyun avait glissé sa main dans la tienne, comme s'il avait peur que tu t'éloignes un peu trop, que tu te perdes et qu'il ne puisse plus faire son devoir. Alors, une fois dans le bois, il avait même noué des doigts aux tiens, resserrant son emprise autour de ta main.

Le printemps était arrivé, les bourgeons s'ouvraient, décorant les arbres de touches de verts et de couleurs pastels. Le sol, par endroit, était recouvert de petits tapis de fleurs aux couleurs variées. Leurs parfums parvenaient sans mal à Minkyun, ce qui dessina un petit sourire sur ses lèvres, sourire qui le rendait incroyablement mignon. Tu finis par t'accroupir devant des petites fleurs roses, effleurant leurs pétales de ta main libre. Elles étaient belles, mais aux yeux de Minkyun, tu l'étais plus encore.

— J'aurais dû prendre mon appareil photo, murmuras-tu.

Minkyun tira sur ton bras pour que tu te relèves et il lâcha ta main avant de se placer derrière toi. Il posa ses mains sur tes bras avant de les faire glisser jusqu'à tes mains qu'il serra dans les siennes, nichant sa tête dans le creux de ton cou, le nez dans tes cheveux.