Jour 24

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            Le samedi soir, alors que Vincent matraquait les touches de la manette de sa console, son téléphone portable sonna et il décrocha sans mettre son jeu en pause, tandis que dans son oreille une voix enjouée venait chatouiller son tympan.

<< — C'est Anaïs.

— Salut, ma grande, comment ça va ?

— Ça va plutôt bien, j'ai réussi ma mission.

— Comment ça ?

— T'as déjà oublié ? Je t'ai trouvé des filles célibataires !

— Cool !

— Donc là, pendant trois mois, tu dînes chez nous tous les samedis soirs !

— Ha merde ! Putain !

Le ton de la jeune femme passa à la déception.

— Bah merci, ça fait plaisir !

— Non, ça n'a rien à voir avec toi ! Je viens de me faire buter !

— T'es sur notre jeu ?

— Ouais...

— T'as été abattu d'un coup de couteau dans le dos ?

— Ouais...

— Dis-moi merci, et je ne te tue pas une deuxième fois !

Vincent hurla.

— Quoi ?

— Retourne-toi, et tu verras.

Bougeant son joystick, Vincent fit pivoter son personnage, pour se retrouver face à face avec l'avatar de son amie, qui lui assena un coup de couteau mortel. Énervé, il maugréa.

— Putain... je te déteste... Donc dès samedi prochain, chez toi ?

— Oui.

— Elles savent que c'est des rendez-vous arrangés ?

— Non.

— Donc pas la peine de venir avec un bouquet de fleurs.

— Non, mais essaie quand même d'être bien habillé. Alors, oublie aussi les fleurs sur les chemises. Décontracté, mais pas trop.

— Oui môman... Putain, tu fais chier !!!

Hilare, Anaïs répondit.

— Arrête, ce tir à la tête était sublime ! Allez, je te laisse ruminer. À la semaine prochaine ! >>

Et tandis qu'Anaïs raccrochait, Vincent jeta sa manette à côté de sa console avant d'aller se servir une bière.


Comment J'Ai Épousé Mon Commandant d'UnitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant