Jour 51

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            Au petit matin, touillant son café comme il le pouvait, Vincent demanda innocemment.

— Dis, hier soir, tu n'as pas fait tout ça parce que tu te sentais redevable ?

— Redevable de quoi ?

— D'avoir cassé la gueule à ton ex parce que je suis contre la violence faite aux femmes ?

— Si c'était le cas, j'aurais invité toutes les femmes de la planète pour qu'on te remercie toutes.

— Non, juste toi, ça fait l'affaire...

— Ça ne t'a pas plus ?

Vincent haussa les sourcils.

— J'ai eu l'air de ne pas aimer ça ?

Mégane rigola en se rappelant les cris de jouissance de son compagnon. Elle avait même cru qu'il allait mourir pendant son orgasme.

— Non, tu as eu l'air d'adorer, vilain cochon. J'ai fait ça parce que j'aime mon preux chevalier en armure blanche immaculée.

— On ne dit pas immaculée, mais « il m'a sodomisé », et on n'a pas fait, ça.

Minaudant en finissant de s'attacher les cheveux, Mégane répondit.

— Une prochaine fois, peut-être...

Elle alla se chercher une cigarette, et Vincent l'admira au passage. Les lignes de son corps étaient magnifiquement mises en valeur par une robe de satin noir ornée d'une légère dentelle sur le décolleté suggestif que sa poitrine remplissait parfaitement. L'observant du coin de l'œil en souriant, la jeune femme reprit.

— Tu n'as pas eu trop mal ?

— Tu rigoles ? Que du bien.

— Tant mieux, je m'en serais voulu, et j'aurais été obligée de trouver un autre moyen de me faire pardonner...

— Maintenant que tu en parles, j'ai eu mal à l'épaule... Pour te faire pardonner, il faudrait que tu ne portes pas de sous-vêtements...

— Vicieux !

Mégane se leva et alla embrasser son compagnon, dont l'hématome au visage avait dégonflé et virait au violet. Elle se pencha et lui murmura.

— Je ne peux pas enlever mes sous-vêtements, j'ai complètement oublié d'en mettre...

Et sans lui laisser le temps de répondre, elle s'assit à califourchon sur lui et l'embrassa.

En fin de matinée, le téléphone portable de Vincent sonna, et Mégane le prit pour lui apporter.

— Tiens, c'est Arthur.

Montrant ses bras et mains, Vincent ironisa.

— Tu peux décrocher en haut-parleur s'il te plaît ? J'ai les mains prises...

Mégane sourit avant de décrocher.

— Allo, bite de porc ?

Consterné, Vincent répondit avec flegme.

— Salut, Arthur, tu te mets à la poésie ?

— Ouais. Dis, on peut se voir ? J'ai un truc pour toi.

Vincent regarda Mégane, et elle comprit sa requête. Elle lui signifia qu'elle était d'accord, et Vincent répondit à son ami.

— Je te file mon adresse, et tu te ramènes, ça te va ?

Comment J'Ai Épousé Mon Commandant d'UnitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant