Jour 196

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            Quelque peu inquiet par les évènements du bal régimentaire, Vincent en parla à Mégane le lendemain matin, mais elle lui répondit de ne pas s'inquiéter. Ses agresseurs avaient été remis à leur place, et ils ne s'amuseraient sûrement pas de sitôt à réessayer quelque chose contre lui.

Tout en finissant de se préparer, elle embrassa tendrement son compagnon. Elle avait une soirée entre filles de prévue, avec Anaïs et Antinéa, et bien que Vincent la questionna sans cesse sur les activités qu'elles avaient prévu, elle refusa de lui répondre jusqu'à son départ, peu après l'arrivée d'Arthur. Alors qu'il avait craint un mélange mojitos/strip teasers, elles allaient simplement assister à une exposition d'art moderne. Vincent fit une grimace de dégout, avant de l'embrasser tendrement. Quand la porte fut refermée, ce fut Arthur qui brisa le silence.

— Qui aime bien châtie bien. Ta sœur m'a dit tout de suite de quoi il retournait... C'est bien pour ça que je suis là...

— Ouais... Autant le théâtre, l'opéra, la musique, la lecture, la danse et le cinéma, j'adore. Autant tout ce qui est peinture, sculpture... Qu'importe l'époque, il n'y a rien à foutre, je n'accroche pas...

— Ouais, alors tu sais, moi, les rares fois où je suis allé au théâtre, c'était pour te voir jouer, hein... D'ailleurs, en parlant de jouer...

Vincent rigola.

— La console est branchée, les bières sont au frigo, les pizzas sont commandées, et j'ai des clopes. Ne t'en fais pas, tout est prêt. Fais comme chez moi, puisque techniquement, chez toi, c'est chez moi.

En s'esclaffant, Arthur alla chercher des bières tandis que Vincent, prit d'un mauvais pressentiment, allumait la console et la télévision.

Mégane étant partie avec Antinéa dans la voiture d'Arthur, les deux femmes appelèrent leurs conjoints quand elles arrivèrent en bas de l'immeuble, afin qu'Arthur descende les rejoindre, tandis que Vincent les observerait depuis la fenêtre de la cuisine. Pas que parce que le quartier était mal fréquenté ou qu'il y ait une longue distance à parcourir, mais Vincent avait besoin d'être tranquillisé.

Avant qu'Arthur soit sorti de l'immeuble, cinq individus cagoulés surgirent de derrière une voiture garée à proximité, et attrapèrent les femmes avant de les plaquer contre la voiture, avant de commencer à essayer de baisser leurs pantalons.

Vincent ne prit pas le temps de réfléchir, et sauta par la fenêtre d'où il observait, au second étage, pour atterrir sur le toit d'une voiture, rouler à terre, et charger les agresseurs, vite imité par Arthur émergeant du hall de l'immeuble.

Le premier à se retourner reçut un violent coup de poing au visage qui le fit basculer par-dessus le capot de la voiture, le second reçut un violent coup de pied sauté dans le torse qui le jeta contre la voiture, enfonçant légèrement la porte. Se défaisant de la prise qui la maintenait coincée, Mégane pivota et attrapa le troisième homme par la tête avant de lui assener de violents coups de genoux dans les parties génitales. Quant à Antinéa, elle put se libérer quand Vincent écrasa le visage de l'homme derrière elle à de nombreuses reprises contre le toit de la voiture. Arthur réussit alors à sortir sa compagne de ce pugilat, et les trois militaires se mirent en garde. Sans un mot, les malfrats partirent en courant à travers le dédale de rues qui compose le centre-ville.

Dès qu'ils furent hors de vue, Vincent et Arthur se jetèrent sur leurs compagnes pour s'assurer qu'elles allaient bien. Antinéa pleurait à chaudes larmes, tandis que Mégane, tremblante, appelait la police, à l'abri dans les bras de son compagnon.

Les policiers étaient arrivés très vite, et tandis que l'un d'entre eux prélevait le sang sur la voiture, laissé par celui à qui Vincent avait écrasé le visage dessus, un autre prenait les dépositions bien en sécurité dans le salon de l'appartement. Mégane leva vite le doute sur une potentielle agression ciblée ou non.

Comment J'Ai Épousé Mon Commandant d'UnitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant