Jours 81 à 83

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            Le reste du mois se déroula normalement, en préparant les permissions de l'escadron et le switch, qui aura lieu le premier week-end des permissions. Mégane insista d'ailleurs pour que Vincent prenne ses repos compensatoires du mercredi au vendredi avant les permissions, et son rendez-vous chez l'esthéticienne pour son épilation intégrale le mercredi, sans lui expliquer pourquoi.

Néanmoins quand il se retrouva nu à se faire arracher les poils à la cire chaude plutôt qu'à la crème dépilatoire, il comprit tout seul le pourquoi du comment, car porter ses vêtements s'annonçait difficile. Tout son corps y passa, des orteils aux sourcils, en passant par le maillot, les fesses et les bras. Son corps était totalement glabre et l'esthéticienne, qui ne savait pas le motif de cette épilation, lui fit remarquer que hormis ses épaules et son torse trop musclés, il avait un corps que toutes les femmes devaient lui envier. Il rigola, ou du moins essaya, puisqu'au même moment l'esthéticienne lui arracha une bande de cire à l'aisselle gauche, des poils et un juron. Son corps le brulait tellement qu'arrivé à un certain stade, il fallut qu'il finisse sa séance debout.

Une fois rentré en marchant comme un cosmonaute, il se fit couler un bain glacé duquel il ne sortit qu'après que Mégane ait préparé le diner, et mangea malgré tout debout et nu. Au soir, il supportait à peine le contact des draps, et Mégane dû attendre le lendemain soir pour pouvoir profiter du corps glabre et doux de son compagnon.

Vendredi, en milieu d'après-midi, une amie de Mégane, elle aussi invitée au switch, vint chez eux. Maquilleuse et coiffeuse professionnelle, elle était là pour aider Vincent « à se faire belle ». Devant la porte de la chambre, Mégane grattait à la porte, confrontée à un jeune homme récalcitrant.

— Allez, sors de là mon chéri.

— Non...

— Arrête de faire ta boudeuse, sois une grande fille et sors de cette chambre.

— Arrête...

— Je me doute que tu te sens dévirilisé. Tu crois que je me sens féminine ? Allez, sors, s'il te plait...

Le verrou de la chambre tourna, et la porte s'ouvrit sans rien laisser apparaitre de Vincent pour autant.

— Laisse rentrer ton amie.

Mégane ouvrit de grands yeux ronds.

— Pas moi ?

— Pas tant que ce n'est pas fini. J'ai trop l'air d'une folle...

La jeune femme soupira.

— OK... Je t'envoie Elsa...

Chuchotant, elle la poussa vers la chambre.

— Prends-en soin. Il n'a pas beaucoup d'estime de lui... Complimente-le...

Elsa sourit.

— Je ferais comme pour toutes les femmes dont je m'occupe, rassure-toi.

Deux heures plus tard, la porte de la chambre se rouvrit et Elsa en sortit en maintenant la refermant derrière elle, alors que Mégane bondissait dans le couloir.

— Ça n'a pas été trop dur ?

— J'ai eu du mal à fixer la fausse poitrine et la perruque. Sa peau n'accroche pas bien. Mais avec la dose que j'ai dû mettre, ne t'étonne pas si tu sors avec Beyonce jusqu'à la fin du week-end. Maintenant, il est habillé, coiffé, parfumé, bijouté et maquillé, il n'attend que le top pour se présenté à toi en tant que Kelly la pouf ». Tu es prête ?

Comment J'Ai Épousé Mon Commandant d'UnitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant