Lundi matin, alors que la Capitaine entrait dans sa voiture, Vincent lui tendit un mug de café.
<< — Bonjour Mordu. Qu'est-ce qui me vaut cette délicate attention ?
— Vous êtes toujours un peu désagréable avant de boire votre premier café du matin, alors j'ai décidé de remédier au problème.
— Voilà qui est très gentil.
— Oui, enfin c'est surtout parce qu'il y avait une promo au centre commercial, on ne va pas se mentir. Sinon, du café, je n'en bois qu'au régiment...
La Capitaine se mit à sourire.
— J'aime bien votre honnêteté.
— Vous êtes souriante, ce matin, ça fait vraiment plaisir. Au fait, c'était bien, votre soirée, mercredi ?
Tandis que Vincent démarrait la voiture, la Capitaine sourit plus qu'il ne l'avait jamais vu faire.
— Ha, Mordu, les soirées entre filles sont des secrets bien protégés, vous savez...
— J'ai quatre sœurs, Capitaine. De mon côté, le secret est éventé. Mais j'ai juré sur ma virilité de me taire à jamais.
Finissant sa phrase, il leva la main droite et fit semblant de cracher, tandis que sa passagère partait d'un rire franc.
— Ha bah alors ! Ça change tout ! La prochaine fois je vous inviterai !
— Avec plaisir. Alors, cette soirée ?
— Mojitos et sex toys !
Vincent manqua de faire un malaise sous le regard amusé de la jeune femme.
— Ne soyez pas prude, Mordu ! Les femmes aussi ont le droit de s'amuser, non ?
Vincent bafouilla.
— Oui oui...
— Alors où est le malaise ?
— Imaginer la sexualité de ma supérieure hiérarchique directe est un peu... Perturbant...
— Ho, ne soyez pas choqué !
— Non non... J'essaie juste de rester calme.
La Capitaine haussa un sourcil en dévisageant son chauffeur, avant de demander d'une voix suave.
— J'enflamme votre libido, Mordu ?
Vincent rétrograda, adoptant une conduite plus nerveuse, ayant subitement hâte d'engloutir les derniers kilomètres.
— Non, mais ça va, là... Je préfère penser au travail qui nous attendant avec la récupération du matériel des réservistes.
Cette fois-ci, la jeune femme se fit aguicheuse.
— Ho, c'est mignon, il est timide...
— Pudique.
— C'est pareil. Pour ma part, ça ne me dérange pas de vous imaginer nue, et en pleine action.
Vincent accéléra subitement, dépassant nettement la limitation de vitesse autorisée.
— Vrai... Vraiment ?
La Capitaine alors explosa de rire.
— Je ne vous dirais pas. Je vous laisserais, vous et votre libido, avec ce doute. Ça devrait égayer votre journée.
VOUS LISEZ
Comment J'Ai Épousé Mon Commandant d'Unité
RomansaVincent Mordu, jeune soldat à la carrière au point mort, se retrouve catapulté entre amour, boulot, famille, gloire, responsabilités, bromance et humour déplorable. L'arrivée dans la maturité et l'âge adulte ne se fera pas sans contraintes, et la vi...