Jours 26 à 30

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            Lundi matin, alors que la Capitaine entrait dans sa voiture, Vincent lui tendit un mug de café.

<< — Bonjour Mordu. Qu'est-ce qui me vaut cette délicate attention ?

— Vous êtes toujours un peu désagréable avant de boire votre premier café du matin, alors j'ai décidé de remédier au problème.

— Voilà qui est très gentil.

— Oui, enfin c'est surtout parce qu'il y avait une promo au centre commercial, on ne va pas se mentir. Sinon, du café, je n'en bois qu'au régiment...

La Capitaine se mit à sourire.

— J'aime bien votre honnêteté.

— Vous êtes souriante, ce matin, ça fait vraiment plaisir. Au fait, c'était bien, votre soirée, mercredi ?

Tandis que Vincent démarrait la voiture, la Capitaine sourit plus qu'il ne l'avait jamais vu faire.

— Ha, Mordu, les soirées entre filles sont des secrets bien protégés, vous savez...

— J'ai quatre sœurs, Capitaine. De mon côté, le secret est éventé. Mais j'ai juré sur ma virilité de me taire à jamais.

Finissant sa phrase, il leva la main droite et fit semblant de cracher, tandis que sa passagère partait d'un rire franc.

— Ha bah alors ! Ça change tout ! La prochaine fois je vous inviterai !

— Avec plaisir. Alors, cette soirée ?

— Mojitos et sex toys !

Vincent manqua de faire un malaise sous le regard amusé de la jeune femme.

— Ne soyez pas prude, Mordu ! Les femmes aussi ont le droit de s'amuser, non ?

Vincent bafouilla.

— Oui oui...

— Alors où est le malaise ?

— Imaginer la sexualité de ma supérieure hiérarchique directe est un peu... Perturbant...

— Ho, ne soyez pas choqué !

— Non non... J'essaie juste de rester calme.

La Capitaine haussa un sourcil en dévisageant son chauffeur, avant de demander d'une voix suave.

— J'enflamme votre libido, Mordu ?

Vincent rétrograda, adoptant une conduite plus nerveuse, ayant subitement hâte d'engloutir les derniers kilomètres.

— Non, mais ça va, là... Je préfère penser au travail qui nous attendant avec la récupération du matériel des réservistes.

Cette fois-ci, la jeune femme se fit aguicheuse.

— Ho, c'est mignon, il est timide...

— Pudique.

— C'est pareil. Pour ma part, ça ne me dérange pas de vous imaginer nue, et en pleine action.

Vincent accéléra subitement, dépassant nettement la limitation de vitesse autorisée.

— Vrai... Vraiment ?

La Capitaine alors explosa de rire.

— Je ne vous dirais pas. Je vous laisserais, vous et votre libido, avec ce doute. Ça devrait égayer votre journée.

Comment J'Ai Épousé Mon Commandant d'UnitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant