Jour 32

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            Quand Vincent ouvrit les yeux au petit matin, Mégane était toujours dans ses bras, son dos collé contre le torse du jeune homme. Il leva la tête pour voir si elle dormait encore, et cette dernière, pleinement réveillée, le regarda en minaudant tandis qu'il demandait.

<< — Bien dormi ?

— Oui, merci.

Le regard mutin, elle continua.

— Je peux te poser une question ?

— Vas-y, je t'écoute.

— Tu as aimé dormir avec moi ?

Fronçant les sourcils, il répondit à sa question par une autre.

— Pourquoi ?

Le sourire de la jeune femme s'élargit.

— Ta main est sur mon sein, et ton sexe est sorti de ton caleçon pour se glisser entre mes fesses... Mon string n'a jamais été autant enfoncé...

— Oh putain !

Vincent se redressa tellement vite qu'il tomba du lit. Se retournant pour le voir se redresser piteusement, Mégane l'apostropha.

— Ça va, tu ne t'es pas fait trop mal ?

— Il n'y a que ma dignité qui soit blessée...

— Je présume que tu voudrais ton jean, pour cacher ton érection matinale ?

— S'il te plait, oui...

— Je t'apporte ça.

Et Mégane quitta le lit pour aller lui chercher, avec une démarche très chaloupée. Vincent regarda son sexe et l'apostropha.

— Tu ne pouvais pas rester sage, toi ?

Dans la table du salon, le nez dans son mug de café, Vincent n'osait pas parler, malgré le visage souriant de Mégane qui s'alluma une cigarette en rigolant.

— Allons, ce n'est rien, Vincent...

— Ce n'est rien ? Je ne vois pas comment ça aurait pu être pire...

— On aurait pu coucher ensemble sans s'en rappeler...

— Ouais... Piètre consolation... Et puis je me serais sûrement senti moins frustré après...

Le téléphone portable de la jeune femme sonna avant qu'elle ne puisse répondre, et elle décrocha en prévenant son convive.

— C'est ma sœur... Allo ? Quoi ? Oui, bien sûr ! OK, à tout de suite.

Quand elle raccrocha, elle affichait un grand sourire.

— France va accoucher, elle a commencé le travail ! Son mari m'apporte leurs deux premiers enfants avant de la rejoindre à la maternité.

— OK... Alors je vais te laisser tranquille. Mais n'hésite pas à m'appeler si tu as besoin d'aide, d'accord ?

— Promis.

Elle le raccompagna à la porte d'entrée et lui déposa un baiser sur le coin des lèvres.

— Merci de m'aider à me reconstruire.

Quand elle eut refermé la porte, Vincent secoua énergiquement la tête pour se remettre les idées en place.

En descendant les escaliers, il croisa un homme qui courait avec deux enfants dans les bras et sourit.

Comment J'Ai Épousé Mon Commandant d'UnitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant