Jour 31 - 2

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            Vêtu d'une chemise blanche exceptionnellement repassée, d'un jean noir et de chaussures de ville, Vincent attendait son rendez-vous arrangé chez ses amis en relatant à Marc et Anaïs ses déboires du matin une bière bien fraîche à la main.

<< — Je vous jure, je ne sais plus du tout comment le prendre.

Marc opina lentement du chef.

— Bah, j'avoue qu'il y a de quoi. Je reconnais que moi aussi, ça m'aurait bien allumé.

Contenant difficilement sa colère, Vincent reprit.

— Surtout pour me planter là, comme une grosse merde, dans la foulée. À croire que je suis son testeur. Sérieusement, juste après, j'ai dû aller prendre une douche froide...

Souriant aux malheurs de son ami, Anaïs répondit en se retenant de rire.

— En plus, vous travaillez ensemble, ça va être chaud torride, maintenant. Imagine le jour où elle rencontrera un mec, si elle doit tester ses tenues devant toi.

Vincent porta une main à son front.

— Faut que j'arrive à me caser en même temps qu'elle au plus tard... Parce que si je reste célibataire, je vais frôler la folie...

— Et la tendinite !

— Merci, Marc, très constructif...

Et tandis que Marc rigolait comme un bossu, Vincent se servit une deuxième bière, alors que le téléphone d'Anaïs sonnait.

— Les mecs, ma copine vient de m'envoyer un message, elle est sur le parking de l'église !

Et alors qu'Anaïs se dirigeait vers la porte, Vincent bondit à la fenêtre de l'appartement pour essayer de voir la jeune femme, rapidement rejoint par Marc au moins aussi excité que lui.

Une chevelure blonde tombant jusqu'à la taille, juste au-dessus d'une paire de fesses merveilleusement galbée par un jean, sortait d'un taxi au moment où ils collaient leurs nez pervers à la fenêtre. Quand elle se retourna, l'angle de vue ne leur permit pas de discerner son visage, mais Vincent fut tout de suite captivé par la poitrine conséquente qui ballottait à chacun de ses pas, et il fut forcé d'admettre qu'il était déjà conquis par le physique de la jeune femme. Restait à voir maintenant si la personnalité lui plaisait, car s'était sur ce point-ci qu'il était devenu exigeant. Le tirant de ses pensées, Anaïs avertit.

— J'ouvre la porte, les garçons !

Ils retournèrent s'assoir en urgence, faisant comme s'ils n'avaient pas bougé, reprenant une conversation sur les jeux vidéo qu'ils avaient abandonnés un peu auparavant alors que la maîtresse des lieux ouvrait la porte. À peine fut-elle ouverte que la rue entière pouvait entendre un cri d'enthousiasme.

— Anaïs ! Comme je suis contente d'être là !

La voix douce et chaleureuse de la jeune femme plut aussi beaucoup à Vincent, comme le reste de ce qu'il savait d'elle jusqu'ici, tout en lui rappelant quelque chose.

— Mégane ! Je suis heureuse que tu aies accepté de quitter un peu ton bureau !

Le prénom était très beau, remarqua intérieurement le jeune homme.

— Ça me fait plaisir, crois-moi ! En plus, j'ai besoin de me changer vraiment les idées. J'ai eu une matinée bizarre.

— Tu me raconteras ça autour d'un verre. Entre dans le salon ! Hey, les garçons ! Je vous présente Mégane !

Comment J'Ai Épousé Mon Commandant d'UnitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant