Comment J'Ai Épousé Mon Commandant d'Unité

Jour 126

            Le lendemain matin très tôt, l'escadron prit la route pour rejoindre le Lieutenant et ses quelques hommes partis en précurseurs au fort de Vincennes. Une fois sur place, ils prirent possession des lieux et le groupe de Vincent partit pour sa première ronde à la Gare du Nord. En ne donnant jamais le nom de Mégane, il discuta avec Arthur de son week-end sous l'œil attentif du jeune Sergent.

— Donc, si j'ai bien compris, Gwen t'a appelé pour te dire qu'elle est enceinte...

— Ouais...

— Et toi, le lendemain, t'as demandé ta copine en mariage ?

— En fiançailles.

Arthur leva les yeux au ciel.

— C'est pareil... Pourquoi t'as fait ça ?

— Pour qu'elle comprenne que je l'aime plus que tout, et que cette grossesse accidentelle ne remet pas notre relation en cause à mes yeux. Et puis, je voulais déjà lui demander avant. Mais je voulais le faire une fois que je serais sorti officier... J'ai juste presque un peu plus de deux ans d'avance sur mon planning...

— Ouais... Enfin, c'est cool qu'elle ait dit oui.

— Ouais. D'ailleurs... Je sais que je prends de l'avance là aussi, mais je pensais que peut-être tu accepterais d'être mon témoin...

— Putain, mais trop que j'accepte ! C'est génial !

Et tandis qu'Arthur bondissait comme un cabri, le Sergent le rappelait à l'ordre.

— Bourri ! Je comprends la joie que vous avez tous les deux, mais les civils nous regardent ! On se tient correctement. Nous avons un devoir de représentation par-dessus celui de protection.

Penaud, Arthur s'excusa.

— Oui, pardon Sergent.

— Quant à vous, Mordu, mes félicitations. Mais restez concentrez.

— Pas de soucis, Sergent.