NOUS Au-delà des envies

Dans le bateau (2) ✔

Coucou tout le monde ! 😀

Je laisse cette partie aujourd'hui, comme prévu, je reprendrai mon rythme d'une publication par semaine dès la semaine prochaine, car on va attaquer mes chapitres les plus longs (les deux qui suivent font chacun plus de 12000 mots, ouais... je me suis lâchée, on va dire). Donc forcément, c'est un peu plus long pour relire tout ça 😁

Allez, sur ce bonne lecture! 😇❤️

🌟🌟🌟

Tout bouge autour de moi. C'est fascinant. Je suis émerveillé par ces lumières qui tournent dans l'autre pièce. C'est beau, si beau que je pourrais en avoir la larme à l'œil, mais ça me fait plus rire qu'autre chose. Parce que le violet qui illumine le sol est tout simplement ma couleur préférée.

Je ris, je me tape la tête. Je me dirige vers cette teinte dans le but de l'attraper, brusquement obsédé par cette lueur.

Ça tangue lorsque j'arpente la pièce étroite. Je me soutiens contre le mur, mais ça continue de remuer. A droite puis à gauche. A gauche puis à droite. Ça se déplace comme un bateau qui navigue sur une mer agitée. Le décor est un peu plus penché, il se retourne et vibre sous mes pas. Je vais tomber. Je le sens. J'ai beau m'appuyer contre cette paroi, elle glisse entre mes doigts, mes pieds commencent déjà à partir. Je me fais heurter plusieurs fois dans ma dégringolade. Ma tête cogne, mes genoux s'entrechoquent contre le sol et je finis ma chute en roulant sur le côté.

Le navire me renverse un peu plus. Je trouve ça vraiment drôle, je n'arrive pas tenir debout à cause des vagues qui me secouent. Je me marre tout seul, le nez collé sur ce sol particulièrement froid, mais quelqu'un attrape mon bras et me redresse sur les fesses. Le mec qui me maintient me gueule dessus, seulement je ne comprends pas ce qu'il me dit. Pourquoi est-ce qu'il crie ? Je n'ai rien fait, c'est le bateau qui m'a fait tomber, pas moi !

— Lumière, soufflé-je d'un air rêveur alors que je fixe le garçon qui m'adosse contre un truc tout dur.

Je vois tout trouble de prime abord. Je n'arrive pas à identifier le visage de cette personne qui essaie de me parler. Ça ballotte encore, mes jambes suivent le mouvement sans que je ne puisse les empêcher. Ça me fait rire quand je m'écroule à nouveau sur le ventre. C'est trop drôle !

— Putain, t'es vraiment déchiré, Ralf ! retentit une voix alors qu'on me relève encore une fois.

Son timbre est familier. Je e reconnais mon meilleur ami grâce au surnom qu'il me donne. Je suis tellement content de le revoir que j'ai envie de lui faire un câlin.

— Ah nan, dégage ! me dit-il en me repoussant, Em ! Em ! Merde, elle est où ?

J'ai un fou rire incontrôlable alors qu'il vient de me jeter. J'attrape ses cheveux et pouffe de plus belle quand je tiens une tonne de mèches noires entre mes mains. Je viens d'arracher ses cheveux ! Je suis trop fort !

— T'as plus de ch'veux, Max !

— Mais non, gros con, tu viens juste de retirer ma perruque.

Je rejette ma tête en arrière en éclatant de rire. J'ouvre les yeux et regarde autour de moi. Ça bouge encore, on continue de voguer sur des flots. Ça se penche de plus en plus, la mer est vraiment agitée aujourd'hui. Je glisse, mais ses mains me saisissent fermement pour me rasseoir. Où est-ce qu'on nous emmène ? En Angleterre, j'espère. On doit être dans le Ferry près du port de Calais, oui, ça doit être ça ! Mais je préfère demander, parce que je ne me rappelle pas d'avoir eu l'idée d'aller à Douvres, encore moins à Londres.

— On est dans quel bateau ? demandé-je d'une voix étrangement aigue.

— Mais qu'est-ce que tu racontes ? Non, on n'est pas dans un bateau, on est chez Lily !