Coup dur (1)

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Mon amour, mon envie,

Mon unique source de vie.

Tu es ma seule exception,

Ma plus grande inspiration.

Mon cœur bat pour toi,

Mais je ne t'entends pas.

Mon souffle vient sur toi,

Mais je ne te sens pas.

Mon sang remue pour toi,

Mais je ne te touche pas.

Mes pensées se dirigent vers toi,

Mais je ne te vois pas.

Je meurs, meurs, meurs !

Tu es si loin de moi...

Je rêve, rêve, rêve !

Tu es toujours aussi toi...

J'ai mal, si mal, ça me détruit !

Tu ne veux plus de moi...

Je pleure puis je souris !

Je pense toujours à toi...

Mon amour, ma raison,

Mon unique source de poison.

Tu es ma seule exception,

Ma plus grande désolation.

🌟

Raffael

Je transpire des litres et des litres, même après avoir quitté la scène dans une ovation pour le moins surprenante. Mes vêtements trempés collent ma peau moite, mon bandana fait plus office d'éponge à mon front qu'un accessoire de tête. J'ai chaud. Terriblement chaud. J'ai mal partout, la gorge en feu, et les paupières atrocement lourdes. Mon corps semble à l'agonie de mes derniers efforts sur l'estrade, j'ai puisé toute l'énergie qui pulsait dans mon organisme, suçant la dernière goutte sans éprouver le moindre regret.

Malgré tout ça, je suis le plus heureux des hommes.

Les étoiles dans les yeux, le cœur qui danse joyeusement dans ma poitrine, et un énorme sourire qui étire naturellement mes lèvres. Je suis gai, non mieux que ça : je suis exalté, excité et diablement enivré de ma musique, tout comme de cette adrénaline qui se trouve encore dans mes veines. Mes muscles sont fatigués, ma voix est cassée, je suis trempé, mais mon âme d'artiste a réussi à se faire une place pour en laisser son cœur. Un peu noir, un peu rouge, un peu brillant. Seulement, il palpite plus intensément face à autant d'engouement. Ma passion m'a aveuglé quelques instants, et je crois en avoir ébloui certains dans mes chansons. Et mon souffle tout comme la leur se sont unis pour en former ce tout, auquel je rêvais encore.

Et mon rêve s'est matérialisé devant moi, devant cette foule qui m'acclamait au rythme de mes cordes vocales, à la cadence de mes doigts grattant ma guitare, accompagné de mes plus proches amis. J'ai compris à cet instant-là que j'étais à ma place ; alors que cette place je la cherchais depuis mon arrivée dans ce monde. Je le sens au plus profond de moi, il vibre à la pulsation de mon sang, il tremble à chacune de mes bouffées d'oxygène : je suis fait pour chanter, créer, et jouer jusqu'à la fin de mes jours. Pour ne pas simplement survivre, mais pour vivre !

NOUS Au-delà des enviesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant