NOUS Au-delà des envies

A travers la glace (2) ✔

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Pas besoin de vous faire un dessin, ce qui va suivre dans cette partie contient une scène explicite, ce n'est donc pas pour les enfants !

⚠️ Public averti ⚠️

🌟🌟🌟

Je monte à l'étage, les affaires de Chrystal dans les mains. La soirée a repris de plus belle depuis que les fauteurs de trouble sont partis, mais je ne m'amuse pas pour autant. J'ai retiré mon haut humide pour enfiler ma chemise, seulement je suis toujours frigorifié à cause de mon jeans mouillé. J'ai essayé de reprendre goût à la fête en discutant avec Owen, toutefois je n'ai pas les idées claires. Mes pensées sont dirigées vers une seule et même personne et tant que je ne la vois pas, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour elle.

Je me demande comment elle va, si elle gère la situation. Elle a failli se noyer dans cette piscine, elle s'est battue avec Louis. Il y a très peu de chance qu'elle veuille me revoir comme j'ai interrompu la bagarre, mais je ne vois pas comment il en aurait pu être autrement. Si je n'avais pas agi, que se serait-il passé ? Ce con était bien amoché avant que je n'arrive, il aurait très bien pu porter plainte pour coups et blessures, mais lorsque je suis intervenu, on s'est tous retourné contre lui et il s'est retrouvé seul contre tous.

Il a emmerdé Chrys dans la cuisine. Il l'a jetée à l'eau pour la faire chier, sans savoir qu'elle ne savait pas nager, pour ensuite la harceler pendant que je m'expliquais avec mon meilleur ami.

Pas étonnant qu'elle ait pété les plombs.

J'ai beau être contre la violence, je crois que j'aurais réagi pareil. Chrystal s'est sentie humiliée, elle n'a fait que se protéger. Je ne peux que la comprendre, quand bien même j'ai été agréablement surpris par sa nature colérique. J'aurais pu détester son tempérament sauvage mais non, ça n'a fait qu'attiser mon intérêt pour elle. Les femmes à fort caractère, c'est mon péché mignon. Un peu comme Vegeta et sa Bulma dans Dragon Ball.

J'ai trouvé alors un prétexte pour la revoir. Je me suis accaparé de sa pochette et de ses chaussures, et j'ai pris la liberté de grimper les escaliers. Je sais qu'elle se trouve dans la salle de bain à l'étage, puisque c'est Perrine qui me l'a dit. Je toque alors à la porte en espérant qu'elle ne me mette pas un vent. Cette dernière s'entrouvre dans un grincement et je tombe nez à nez avec Adélaïde. Elle sourit en me voyant. Je lui montre ce que j'ai dans les mains.

— Je lui apporte ses affaires.

— C'est gentil, entre.

Elle m'invite à m'introduire dans la salle de bain en me tirant par le bras. Je foule la pièce en cherchant des yeux celle qui préoccupe mes pensées, et la vois assise sur le rebord de la baignoire, toujours habillée de sa petite robe noire imbibée, mais elle a les yeux rouges et gonflés. Je ressens un pincement au cœur en le remarquant. Elle a pleuré. Elle ne sourit pas lorsqu'elle me voit, ni quand elle s'aperçoit que je lui ai pris ses affaires. Elle me fixe sans un mot alors que je me dandine sur place, mal à l'aise. Je ne sais pas comment aborder le sujet, ni comment la rassurer.

Elle m'en veut encore même si elle ne laisse rien transparaitre dans son regard sombre. Je me sens tout-à-coup débile d'être venu. Je n'ai jamais été doué pour réconforter, je suis toujours maladroit dans mes mots, mais je finis par lui dire en déposant ses chaussures et sa pochette sur le sol :

— Il est parti, il ne te causera plus de problème.

Elle hoche légèrement la tête puis je vois qu'elle scrute mes mains à découvert. J'ai un rire nerveux :