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Je dispose le dernier paquet de pâte dans les rayons qui seront bientôt tous pleins , je reviens vers le centre et jette mon carton vide avec les autres , tout le monde revient aussi , et je pense qu'on a fini .

Mes yeux se baladent encore une peu partout , mon père a vraiment fait des merveilles avec cet endroit , il a amélioré l'éclairage , à refait toute l'organisation , a remplacé le matériel , pour faire de ce qui était la supérette du coin , le plus grand super marché que Hillsdale ai jamais eu , le maire de la ville Edward Thomson , était plus que ravit d'après mon père, un projet d'une telle ampleur ne peut que faire du bien. Moi je pense que ce sont les 5% des bénéfices qui reviennent à la ville qui lui plaisent le plus, mais bon !

Mon père a vraiment fait du bon travail , et tout ça ne serait certainement pas possible sans Max , il a l'air content et puis il a vraiment emménagé en ville et je mentirais si je disais que ça ne me faisait pas plaisir .

- Et bien je pense qu'on est bon , lance mon père en tapant dans ses mains , c'est bon pour aujourd'hui, dit-il alors que tous ses « employés » étaient en cercle , on se dit à demain , fini-t-il .

Ils retirent tous leurs tabliers , et vont se préparer à partir en reprenant leur affaires ets .

Je trouve que c'est une bonne idée d'avoir recruté tout ce beau monde dès maintenant , eux aussi investissent leur temps , et leur énergie pour l'ouverture , ayant pour but d'avoir des posts stables par la suite, mon père a déjà une sacrée équipe .

- C'est sympa de venir donner un coup de main, me lance-t-il en avançant pour mettre les cartons vides dans un grand sac noir .

- Oh c'est rien, ça m'a fait plaisir, je suis contente de voir tout ça, lui répondis-je en baladant mes yeux dans son œuvre .

Preuve que les choses vont beaucoup mieux lorsqu'elles sont faites avec envie et amour , travailler dans un domaine qui ne nous plait pas, ne donne jamais de résultat.

- Ta mère rentre quand ? me demande-t-il .

- Demain , lui répondis-je en m'asseyant sur l'une des deux chaises qu'il avait disposé autour du comptoir de l'une des caisses pour commencer à poser des sachets .

- Elle m'a demandé de passer régulièrement te voir , mais je sais qu'elle voulait que je te surveille, commence-t-il dans un sourire .

- Et pourquoi tu n'as pas rempli ton rôle de parent chiant ? Haussé-je les sourcils en posant mes coudes sur l'espace face à moi .

- Bah parce que je ne le suis pas ! Lance-t-il directement en riant .

Je hoche la tête négativement , dans un rire , je vois que l'éternel enfant vivant dans la tête de mon père y prospère toujours .

- Non plus sérieusement , on recommence tout juste à renouer des liens toi et moi , commence-t-il doucement en disposant des boîtes sur cette « table improvisée » , je voudrais pas tout gâcher en devenant trop présent d'un coup .

Il semble gêné , et je comprends tout à fait et puis il a bien fait de ne pas venir. Il ne manquerait plus que j'explique à mon père que je n'ai pas vu depuis longtemps tout ce qui se passe actuellement dans ma vie , ni à personne d'autre de ma famille d'ailleurs.

C'est en voyant qu'il s'agit de nourriture dans ces boîtes, qu'un détaille me revient en pleine face .

- Quelle heure est-il ? Demandais-je d'une voix soudain étranglée, les yeux grands ouverts .

- Quatorze heures trente, pourquoi ? Lance mon père tout naturellement .

- Merde ! Bondis-je sur mes pieds.

Vos promesses 2 : InsertionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant