Vos promesses 2 : Insertion

80 :

On the other side of this bedroom door

De l'autre côté de la porte de la Chambre.

There are phantom shadows dancing on the sunlit floor

Il y'a des fantômes d'ombre qui dansent dans des reflète du sol ensoleillés

I was dumb to think I'd keep you under lock and key

J'ai été stupide de penser , que je pouvais te garder sous sérrure ou sous clés.

{ You're the Last Thing on My Mind
by: Aron Wright }

Bien évidemment, je n'arrive pas à fermer l'oeil, recroquevillée sur moi même à l'autre bout du matelas je regarde dans le vide, mais plusieurs minutes plus tard lorsque la porte de la salle de bain s'ouvre grand, libérant une forte odeur de shampoing, je fis mine de dormir profondément. J'entend les pas de l'autre imbécile un peu partout dans la chambre, je l'entend sortir même, et revenir quelques minutes plus tard, l'odeur de la fumée qu'il traîne indique qu'il s'est éclipsé le temps d'une clope.

Ensuite, il se glisse aussi dans le lit, dans un soupire erratique, le lit grince sous son poids, je n'ai plus qu'à me forcer à dormir et demain tout sera fini, et plus jamais je n'insisterai pour une discussion ou n'importe quoi d'autre d'ailleurs. J'en ai marre de mendier les discussions.

Les minutes passent, l'obscurité règne, et je suppose que monsieur dort paisiblement pendant que je suis trop sur les nerfs pour retrouver le chemin du sommeil.

Mais soudain, je sens un bras passé sur ma taille, me ceinturant et son corps chaud se colle mon dos, sur le point de bouger pour me défaire de son emprise, je sens ses lèvres se presser sur mes cheveux et inspirer profondément . Malgré moi, je frissonne, je suis vraiment énervée contre lui, mais même avec tout ça , il me manque, ça n'a pas été facile ces derniers temps. Je fis donc toujours mine de dormir, je ne fais que retarder l'inévitable, mais bon.

Ses lèvres se baissent vers mon cou, et y laisse toute une rafale de baiser, d'une douceur qui ne lui ressemble pas du tout, et encore une fois, il inspire , le nez sur ma peau comme s' il me découvrait. J'ai vraiment un drôle de petit ami.

Son bras se resserre légèrement autours de moi, je plisse fort les yeux, sentir sa présence aussi prêt de moi, sentir sa respiration dans mon coup, ça a le don de brouiller toutes mes pensées, et je ne sais pas si c'est bon ou mauvais.

- Je ne veux pas que tu me quittes.

Sa phrase n'est qu'un murmure ,soufflée sur une note grave et à peine compréhensible, j'ouvre grand les yeux. Faisant face au noir presque complet de la pièce, un instant, pour une raison que j'ignore mon coeur se serre et de cette sensation naît une larme dans mon oeil, et l'air semble se rarifier dans la pièce, l'ambiance devient angoissante.

Il n'a pas le droit de me cacher ses réelles inquiétudes, ses sentiments et autres et d'attaquer comme un chien enragé à chaque fois qu'il y est forcé. Je me ressaisis , et décide de bouger, si il a quelque chose à dire, il doit me le dire en face.

Mais bien évidemment à peine avais-je bouger que ses mains s'envolèrent et que son corps s'éloigna du mien. Quand je me retourne pour dire clairement que je suis réveillée, je le vis à peine, à cause du faible éclairage qui passait par la fenêtre sur sa gauche, allongé sur le dos, le bras sous la tête, le regard grave rivé sur le plafond.