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Nous quittons le restaurant tard dans la soirée, à vrai dire je doute que l'un d'entre nous ait vu le temps passer. Ce fut une soirée charmante, Colt s'entend parfaitement bien avec mon père, et étrangement ça ne m'étonne pas, mon père a su saisir l'affection qu'on se porte mutuellement sans ambiguïté aucune et très vite.

- Et bien, lance mon père une fois dans la ruelle alors que nous attendions que le voiturier ramène de nouveau sa voiture, j'ai été vraiment ravi de te rencontrer Colton. Annonce mon père en serrant de nouveau la main de notre biker qui semble lui aussi avoir passé une bonne soirée .

- De même, lui sourit légèrement son interlocuteur, Okdalina a de la chance d'avoir un père aussi cool, rit-il légèrement.

Mon père arbore sa mine exagérément fière, ce qui nous fait tous rire.

- Bon et bien, je vais y aller, commence Colt en entamant donc de remettre sa veste qu'il avait retirée lorsque nous étions à l'intérieur. Bonne chance pour vos magasins, dit-il en s'inclinant légèrement, je suis sûr que ça va déchirer !

Mon père lui sourit sincèrement, puis change soudain d'expression comme s' il venait de se rappeler quelque chose d'important.

- En parlant de ça, lance-t-il en désignant Colt face à lui d'un geste de la main, la cérémonie d'ouverture est ce week-end, tu pourrais venir. Okdalina y sera et tous ses amis sont les bienvenus , lui dit-il en remettant sa main dans la poche de son jean .

- Et bien si je n'ai aucun imprévu pourquoi pas, lui répondit Colt, je promet d'essayer de faire un saut. Fini-t-il dans un sourire .

Au même moment la voiture se gare derrière lui, il pivote légèrement et en la remarquant il nous salue une dernière fois et nous souhaite une bonne nuit.

- Oublie pas ce dont on a parlé, me glisse-t-il doucement alors que mon père s'était avancé vers la voiture .

Je hoche positivement la tête et le suit du regard alors qu'il s'enfonce dans l'obscurité de la ruelle en direction du parking , puis je me retourne et regagne la voiture .

🔶

Je cours dans le couloir comme une dingue. Je dois avoir dans les dix bonnes minutes de retard facile et le prof de mathématique ne me porte pas forcément dans son cœur. Mais j'espère vraiment qu'il me laissera entrer, je me vois mal expliquer une nouvelle absence à mon père, d'autant plus que tout va bien entre nous ces derniers temps. Je ne voudrais pas tout gâcher.

- Bonjour, excusez moi j'ai, commencé-je légèrement mal à l'aise à m'excuser .

Le prof se retourne vers moi , dans son habituelle air suicidaire. Il me stoppe d'un geste de la main .

- Entrez mademoiselle, lance-t-il, pas la peine de me pondre un mensonge. Soupire-t-il en retournant à ce qu'il écrivait sur le tableau.

Bon pour être honnête, ça aurait pu être pire. Je fais abstraction de sa remarque désobligeante, et me contente de pénétrer totalement dans la pièce en prenant soin de refermer derrière moi. Je relève à peine le regard vers le fond qu'un roulement d'yeux phénoménal s'enclenche seul sans même que j'en donne l'ordre. Bloquée sur mes pieds, face à quatre pupilles plus intensément fixées sur moi que les autres .

Deux d'un bleu glacial, et deux autres d'un caramel volcanique.

Carter, quel plaisir !

Bien évidemment, cet espèce de petit sourire qu'il accroche à chaque fois qu'il me voit, ne manque pas au rendez-vous, je remarque une déformation de son survet' au-dessus du genou et soupçonne un bandage pour sa blessure. Monsieur est donc officiellement de retour. Et en vue de son regard et de ses pupilles pleines de malice qui glissent vers la place libre devant lui, je me doute que son état ne changera certainement rien à mon supplice quotidien, Cameron aurait dû te couper la langue !

Vos promesses 2 : InsertionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant