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Les rues de ce côté de la ville me semblent interminables, je déteste les arpentés avec une boule au ventre, je l'ai fais bien assez de fois a mon goût. Garée dans le seul parking protégé de ce quartier, je marche quelques minutes sous ce soleil peu clément , et au loin , le bâtiment de Cameron se dresse dans toute sa hauteur .

Je pris une profonde inspiration, retrouvant mes esprits avant d'envoyer deux coups secs contre le bois vernis de l'appartement numéro N°14 .

Aucune réponse !

D'abord mon pouls s'emballe , mon premier réflexe est de m'inquiéter, si il n'est ni au club , ni au lycée, ni chez lui , alors je ne saurais pas ou le trouvé, et cette idée me souffla un vent de panique dans la tête. Mais bien vite, je vis le léger jet de lumière s'échappant des charnières peu solide, je me baisse sur le champ pour constater qu'effectivement, les lumières étaient allumées .

Cet imbécile est à l'intérieur !

- Grand dieu ! Soufflé-je dans ma barbe en me redressant, Cameron ouvre cette porte ! Lui crié-je en tapant dessus de plus belle .

Je fis pleuvoir les insultes et les coups contre cette fichu porte à m'en brûler les poings .

Soudain, alors que j'étais un peu trop plongée dans mon hystérie passagère, la pauvre victime de mes coups s'ouvrit soudain , violemment, grand et a la volée.

Ce qui malgré moi me fait sursauter.

- Quoi ? Rugit une voix que j'aurais presque du mal à reconnaître tant elle tendait vers un grave massacré, tu comptes emmerder tout le bâtiment ? Fini-t-il en posant enfin ses yeux mi-clos sur moi .

Cette fois-ci mon premier reflex fut d'encaisser cet accueil chaleureux que je ne pensais pas mériter , dans un froncement de sourcil et une mine perdue .

Mais mes yeux s'accommodent enfin à sa posture à contre jour , et ces derniers détaillent son allure...En plus de sa voix étrange, son énorme corpulence se tenait difficilement debout, maintenue grâce à l'appui de sa main contre la porte qu'il venait d'ouvrir , ainsi qu'un effort monstre pour garder l'équilibre.

Son torse luisant d'une légère pellicule de sueur était uniquement vêtu de son fichu collier pendouillant et pour le bas si je ne me trompe pas c'est le jean qu'il portait la dernière fois que je l'ai vu.

- Qu'est-ce que tu veux ? Braille-t-il de nouveau .

Je relève donc mes pupilles vers son visage, bouffie , et légèrement huileux, sans oublier la guerre que menaient ses cheveux contre son front .Il n'y a aucun doute , il dormait .

Mais pas que ça, après toute mon analyse ainsi que cette odeur qui s'échappe de sa bouche et qui ne trompe pas, j'en déduis qu'il a passé la journée voir plus à fumer et lorsqu'il avait soif il ne buvait certainement pas d'eau. Et ça me met dans une colère noir .

- C'est pas vrai Cameron! M'écrié-je en plaquant violemment ma main sur le bas de son visage, agrippant pour pouvoir le faire pivoter à gauche puis à droite lui comprimant ainsi les joues, t'es complètement out ? Au beau milieu de la semaine ? Lancé-je rhétoriquement la voix gonflée de nerfs alors qu'il retirait violemment son visage de ma poigne.

- Arrête de gueuler, lance-t-il la mine agacé en se redressant , quittant ainsi son appuis ce qui manqua de le faire basculer en arrière, putain ! Crache-t-il violemment dans sa barbe en se redressant de justesse .

- Mais j'hallucine ! Continué-je en pénétrant de force a l'intérieur et en refermant la porte d'un coup sec derrière moi incapable de me calmer, tu m'expliques ce qui se passe ou je dois encore ...

Vos promesses 2 : InsertionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant