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       Je suis chez moi et je tourne en rond, ma mère et ma soeur sont allées faire les courses, Max est au bureau de mon père, ils travaillent sur l'ouverture des magasins au bord de la rive.

Je regarde la télé, je mange un paquet de chips -en regardant la télé - , j'augmente la climatisation, oh quelle chaleur ! Je monte me changer troquant mon jogging aussi fin soit-il contre un short que je qualifierais plus de culotte ! Et me repose sur le canapé, je change de position trois, puis quatre fois , puis lorsque je me retrouve les pieds en l'air et la tête en bas le long du canapé, je croise sur le petit meuble mon téléphone .

Je sais que Cameron m'a dit qu'on ne pouvait pas se voir cette semaine et que ça avait l'air d'être une affaire sérieuse avec le club et étant donné nos accords qui nous interdisent d'envahir la vie de l'autre, je n'ai pas pu protester, mais bordel, ça fait déjà deux jours et qu'est-ce je m'ennuie !

Je fixe encore un peu le smartphone à l'envers devant moi .

- Et puis merde ! Grogné-je en me remettant droite et en chopant ce foutu téléphone .

J'appelle, mais les tonalités répétées me répondent à sa place, n'ayant pas de boîte vocale je ne peux même pas lui laisser de messages, j'essaye à nouveau, sans succès .

- Merde Cameron ! Fini-je en balançant le combiné d'une voix de petite fille plaintive .

Je passe mes mains dans mes cheveux, je vais aller le voir , je n' ai rien à faire ! Lui il arrive et il me demande de sortir à n'importe quelle heure sans prévenir, alors j'estime avoir le droit de le faire aussi et surtout quand je m'ennuie à ce point ! Alors c'est décidé j'y vais .

Je jette un œil à l'horloge murale en montant vers ma chambre elle affiche treize heure et demi, je suppose qu'il est au club, alors je me change rapidement et direction le côté sud de la ville qui maintenant, ne me fait pas aussi peur qu'avant .

🔶

Je m'avance sur la plateforme face au grand portail, habituellement pleines de motos, il en manquait beaucoup. Le club est de sortie à ce que je vois . Mais la dizaine qui est la montre qu'il ya encore des membres à l'intérieur alors je poursuis .

- Boris ! Scandé-je pour que le grand gaillard russe m'ouvre,Boris ? Tentais-je de nouveau .

La main sur la poignet de la petite porte, à peine avais-je pressé dessus qu'elle s'ouvrît , c'est ouvert ? C'est étrange.

J'entre dans la cour, il y'a quelques unes des groupies de motards que je reconnais -elles sont là tout le temps sans raison apparente un peu comme moi à vrai dire - , et les autres, les "Officielles" comme ils les appellent ici, ce qui veut dire, les petites amis officielles des membres, ou encore leurs femmes, c'est pour éviter tout amalgame, car dans ce milieu tout le monde couche avec tout le monde mais personne ne touche à une officielle, ça fait partie de leur code de conduite dont j'apprend tous les jours de nouveaux trucs.

- Salut les filles, les salué-je en attirant leur attention .

Elles se retournent vers moi et me sourient, elles me saluent chacune à sa manière . Je fis glisser mon regard un peu partout dans l'espace , il n'y a que quelques hommes qui semblent affairés dans les garages autours de la cour, ainsi que le vieux Hurny qui est toujours posté sur sa chaise ses mains tremblantes de part et d'autres dans le coin à surveiller les minettes comme il le dit souvent .

- Est-ce que Elena est là ? Lancé-je à l'attention du groupe de filles .

- Elle est à l'intérieur choupette, lance la voix de Luna , une habituée du club, officielle de l'un d'entre eux certainement.

- Merci, répondis-je en m'orientant vers la gauche pour entrer dans le bâtiment principal, les laissant à leur discussions et leur fumette .

Le hall est vide, j'avance et vire vers la porte coulissante de la grande salle principale, et je vis Elena se rouler un joint sur la table basse, à peine avais-je posé un pied dans la salle qu'elle redressa la tête .

- Oh que vois-je, ça va petite ? Dit-elle en me relevant à peine la tête .

J'avance et elle redresse la tête et tend le bras vers moi, je me penche, lui fais la bise pendant qu'elle me frictionne le dos et prend place près d'elle.

- Les garçons ne sont pas là, lance-t-elle lorsque je fus assise .

- Je vois ça, lancé-je en posant mes yeux sur ses doigts habiles qui posaient le tabac en ligne droite sur la feuille transparente, ou sont-ils ?

- Une affaire à régler , Jo avait besoin de tout le monde, je t'épargne les détails , finit-t-elle en commençant à disposer les petits bouts de la plante verte préalablement grindée dans sa concoction .

Je me sens soudain un peu mal à l'aise , je n'ai pas l'habitude d'être ici sans Cameron, je suis juste celle qui vient avec lui, je ne suis personne d'autre. Avec le temps, je n'aime plus me mélanger, un effet secondaire de mon dernier groupe d'amis certainement.

Mais il y a autre chose , pendant tout ce mois de vacance que j'ai presque entièrement passé ici il n'a jamais été question de parler des affaires du club, des affaires qui me donnent un peu de réticences à côtoyer ces gens . C'est vrai que l'ambiance est toujours agréable et qu'on s'amuse toujours quand je suis là , et que les soirées d'été que j'ai passé ici ont peut-être été les meilleures ! Mais je me demande si j'accepterais encore d'être dans cet endroit si je savais tout ce qu'ils faisaient ? Cameron et moi évitons de parler de ça , à vrai dire je pense qu'il est un peu retissant lui aussi à m'en parler , et à me confronter à ce côté là de sa vie, et surtout nos accords l'interdisent .

Je me doute bien que ce ne sont pas des activités très « légales » , mais au moins une chose est sûre,le fait de ne pas savoir leurs vilains petits secrets ,me pousse à ne voir que les personnes, en elles même, sans les préjugés qui entourent leur actions .

Je me demande aussi si les filles qui sont ici sont au courant de ce qui se trame , enfin question bête, c'est sûr qu'elles le savent. Les « missions » nocturnes , les motos , la façon de vivre , les armes un peu partout , généralement accrochés aux ceintures de chaque membre - que je fais bien attention à ne pas regarder avec insistance - les camions qui arrivent qui déchargent et qui repartent, il faut être stupide pour ne pas comprendre ! Toute personne étant ici, accepte ce côté, j'en suis certaine .

Peut-être que moi aussi en un sens ? Elena me tendit le joint qu'elle a minutieusement bien façonner .

- Une taffe ma jolie ? Me dit-elle en me regardant dans les yeux, saisissant certainement le débat qui faisait rage dans ma tête .

-Non , merci très mauvaise expérience avec la beuh, soupiré-je me rappelant les maux de tête et les envies de vomir après avoir essayé la première fois.

- Mais voyons, il ne s'agit pas là de merde bon marché qui circule de vos soirée d'adolescents, et puis, il faut apprendre que dans la vie, tout est un art, tout doit bien se faire, et ça aussi, fini-t-elle en souriant .

J'accepte alors la tige qu'elle m'attend en même temps j'ai vraiment besoin de me détendre un peu, ça fait longtemps que je n'ai pas touché un joint mais le plus important c'est que je ne sois pas dans un état d'esprit qui me fasse replonger bien profond dans mes anciennes histoires, même l'alcool je peux en consommer sans pour autant tomber dedans trop profondément et j'ai presque envie de sourire en pensant grâce à qui cela est possible.

Son regard scrutateur parcourt mon corps, ses prunelles d'un marron sombre voluptueux se plantent dans les miens .

- Tu sais, commence-t-elle doucement, c'est bien que tu sois là, j'avais envie de te parler depuis un moment, fini-t-elle alors que je recrache la fumée dense .

Elle me sourit , en me regardant d'un air qui exprime que le sujet que nous allons aborder n'est sans doute pas de tout repos , alors j'ai pris une profonde inspiration , avant de lui rendre son joint et d'attendre la suite.

Vos promesses 2 : InsertionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant