Les liens du Destin

Chapitre 46: Le cauchemar

Point de vue de Kendra

J'en profitais pour me retirer le non nécessaire, afin de plonger dans l'eau. L'eau glacé suffisait à me détendre l'esprit. Que m'arrivait il?

Naltsyn: Je l'ignore, Kendra. Mais il est vrai que ce terrible cauchemar et ce soudain acceptation de ta part, sont étranges.

Moi: Sans blague! Le pire, c'est que c'était venu naturellement. Sans avoir eu le temps de réfléchir!

Naltsyn: J'ai l'impression que tu n'as pas que moi, qui réside en toi.

Je soupirais. L'ancienne Tsahik était une grande amie mais n'était pas facile dans les débuts. Je n'avais pas envie de me retaper un esprit indigène, réclamant vengeance.

Je continuais de nager, l'esprit occupé par ce problème épineux. Soudain, je sentais une présence se rapprochant. En me relevant, je reconnus aussitôt l'énergie du voyeur, malgré lui. Néanmoins, je lui tournais le dos, faisant comme si je ne l'avais pas remarqué. Je l'entendis plonger et se rapprocher de moi.

Fils : Tout va bien ?

Moi, légèrement agacée: Tu m'as vu ?!

Fils : Désolé,  Tsany.

Moi, soupirant, toujours de dos : Tu le verras un jour ou l'autre, de toute manière.

Je sentis ma peau frémir, quand je sentais sa main douce et chaude, laver mon dos. Bon sang! Il arrivait à me désarmer, rien que par ses caresses! Comment faisait il?

Moi: Tu es doué avec tes mains...

Fils continuant : Merci. Mais je t'aide, rien de plus.

Moi: Ne te dévalorise pas.

Fils : Pourquoi je devrais pas ? Je suis qu'un membre du Peuple.... Qui est juste bon à être jeté.... A être abandonné.

Je sentais encore sa profonde douleur, dû à son échec et aux rejets des autres. Je ne pouvais pas résister à l'envie d'essayer de le réconforter.

Moi: Tout membre du Peuple a un rôle à jouer. Ne dis pas cela!

Fils soupirant : Je ne sais pas....Disons juste que ma vision de la vie, s'est brisée le jour où mon ikran m'a enlevé un œil.

Tsany : En quoi ça devrait l'être ? Les Ikrans sont des formidables adversaires. Il n'y a pas de honte!

Fils baissa le regard, et tourna le dos.

Fils: Je suis la honte de mon clan et de ma famille.

Moi allant vers lui et et mit ses mains à ses épaules : Non, tu ne l'es pas. Sinon, je m'intéresserai pas à toi.

Fils surpris : Tu... T'intéresses à moi ?

Moi souriant : Ça t'étonnes ?

Fils rougit : Euh.... Un peu...

Moi : Pourquoi? Tu as une belle âme.

Fils semblait surprise, comme si j'avais dit quelque chose d'inimaginable.

Fils : Belle... Âme ? Quand elle est meurtrie et blessée ?

Moi : Cela ne veut pas dire que tu ne l'as pas.

Fils baissa le regard : Toi, tu es belle... Moi.... Je ne suis rien !

Et c'est reparti...

Moi en lui faisant relever la tête : Ne dis pas ça. As tu essayé de fabriquer des choses avec tes mains ?

Fils : Oui....

Moi sourit : Je suis sûre que tu es doué

Fils : Non... Je suis nul.