CHAPITRE DIX-SEPT

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Jack

Je me réveille en soupirant. L'air est frais autour de moi et je sens que mes mains sont posées sur de l'herbe fraîche et humide. Je fronce les sourcils et ouvre les yeux. Je vois alors le ciel bleu au-dessus de moi. Où suis-je ? Je ne comprends pas.
Je me redresse, et vois un lac. Je reconnais cet endroit.
C'est ici que je suis venu au monde. Et c'est ici que ma mère y a laissé la vie. C'est toujours le même lac bordé de conifères et de plages de galets. Il y fait toujours aussi frais, et j'y suis toujours aussi bien.
Je me lève et m'approche de l'eau. Ses clapotis contre les galets me détendent. Mais je ne sais pas ce que je fais ici. Je ne suis pas censé y être. Je suis censé toujours être prisonnier en enfer.
Je me tourne vers la maison où j'ai vu le jour, et 
vois une femme à la fenêtre. Une femme brune, qui me regarde avant de s'éloigner. Je crois que je reconnais ce visage. Mais je veux en avoir le coeur net. Je cours alors vers la maison, et entre. Je monte les escaliers en courant, et fais alors face à la femme. Je m'arrête sur le pas de la porte, et fronce les sourcils. C'est bien elle. C'est ma mère.
— M... Maman ? soufflé-je, surpris.
— Jack... sourit-elle en se levant du canapé où elle était assise.
Je recule d'un pas, sur mes gardes. Et s'il s'agissait d'un autre tour de Astaroth.
— Je ne suis pas ce démon, mon chéri.
Elle me sourit tendrement, et je sens malgré moi qu'elle dit vrai. Il n'y a aucun piège en elle.
— C'est vraiment moi.
Je soupire alors de soulagement, et m'approche d'elle avant de la prendre dans mes bras.
Elle répond à mon étreinte, et la sens sourire avant de me lâcher. Elle prend mon visage dans ses mains, et me regarde dans les yeux.
— Tu es si beau... Viens t'asseoir près de moi.
Elle me prend les deux mains et me conduit vers le canapé avant de s'installer.
— Comment est-ce possible ?
— Les anges, mon chéri. Ils m'ont envoyé pour te dire qu'il faut que tu tiennes le coup. Tu n'est pas seul. Il faut que tu tiennes le coup. Il faut que tu te battes.
— C'est si compliqué, maman... Astaroth est trop forte. Elle puise dans la Grace de Lana.
— Je le sais, mais il faut que tu tiennes le coup. Tu vas t'en sortir.
Tu me manques.
— Tu me manques aussi. Si tu savais... Je t'aime, mon chéri.
— Je t'aime aussi, maman.
Elle me serre dans ses bras et je sens qu'elle m'aime. Je sens sa force. Je sens qu'elle tient à moi, et qu'elle veut être là pour moi.

J'ouvre et regarde autour de moi. J'ai l'impression d'avoir dormi pendant des siècles. Tout est clair autour de moi. Tout à toujours été clair. Je suis enfin libre.
La porte de ma cage s'ouvre et je tourne les yeux pour voir entrer Astaroth, souriant froidement.
— Eh bien ! Eh bien ! Eh bien ! Qu'avons-nous là ?
Je la suis du regard calmement, tandis qu'elle tourne autour de moi en jouant avec la pointe de la lame de son couteau. Elle hausse un sourcil en se penchant au-dessus de moi. Je plonge mon regard dans les siens. Elle semble satisfaite.
— Montre-moi tes yeux, mon ange...
Je me laisse envahir par ma Grace, et vois dans ses yeux que les miens brillent. Elle sourit alors à pleine dent, satisfaite.
— Bien... il est temps. Tu es prêt maintenant.
Elle me détache en me contournant et attends les bras croisés que je me redresse. Je me frotte les poignet en la regardant sans broncher.
— Que veux-tu que je fasse, ma Reine ?
— Une chose très simple.
Elle s'approche de moi lentement, et pose une main sur ma poitrine en tournant autour de moi. Elle s'approche de mon oreille gauche en chuchotant.
— Je veux...
Elle passe à la droite.
— ... que tu tues...
Elle me fait alors face et pose à nouveau ses mains sur la poitrine avant de s'approcher une nouvelle fois de mon oreille gauche.
— ... les Winchester, au complet.
Elle s'éloigne de moi et regarde avec attention ma réaction qui est simple. Je n'en n'ai aucune.
— C'est comme si c'était fait.
— Bien ! déclare-t-elle, satisfaite. Il est temps que tu retournes auprès des Chasseurs. Un de mes démons va te déposer quelque part pour qu'ils viennent te chercher.
— Bien, ma Reine.
— Danbroz ! appelle-t-elle à l'adresse de mon démon bras-droit.
Le démon apparaît devant moi en se matérialisant devant moi.
— Oui, ma Reine ?
— Conduit-le loin d'ici. Les Winchester le trouveront. Ne te fais surtout pas remarquer. Tu as compris ?
— Oui, ma Reine.
— Alors va.
Je les regarde disparaître devant mes yeux et souris de satisfaction. Jack va tuer les Chasseurs, et moi je n'aurais plus qu'à tuer Jack après ça.


Jesse

Je me tourne vers Castiel en souriant. Je n'en reviens pas que cela soit aussi facile. En fin de compte, je n'aurais même pas à les tuer chacun leur tour pour récupérer Lana. Jack va les tuer, Astaroth tuera Jack, et je n'aurais qu'à exorciser Lana pour qu'elle m'appartienne. Et Naturellement, je tuerai Castiel pour qu'il ne dévoile pas mes plans à Lana. Elle serait capable d'aller dans le passé pour ramener tout le monde à la vie et les sauver.
— Il semblerait que tout soit plus simple que je ne l'aurais cru !
— Rien n'est jamais aussi simple... grogne Castiel les dents serrés. Ils sauront se défendre. Il en ont eu des plus coriaces. Ils se sont dressés contre des Léviathans, Lucifer, Dieu en personne. Et ils sont toujours là. Alors ne crois pas que tu vas gagner.
Je grimace de colère, et m'approche de lui, avant de lui entailler la joue avec sa dague angélique.
— Je te recommande de te la fermer. Ce n'est plus qu'une question de temps pour toi aussi. Et maintenant, je veux que tu cries !
Je l'entaille une nouvelle fois, et souris de satisfaction en le voyant hurler de douleur, tandis que je lui vole sa Grace.

Nephilim Chapitre 3 (Supernatural Fanfiction VF)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant