CHAPITRE TRENTE-SIX

67 5 0
                                    

John

Tandis que je monte dans ma voiture, papa se tourne vers Claire qui s'apprête à monter avec lui dans la voiture.
— Claire, j'aimerais que tu montes avec John, et que vous alliez retrouver Jody pour lui expliquer la situation.
— Quoi ? protesté-je en haussant les sourcils de surprise. Non, je t'accompagne !
— John, ne discute pas. Pas maintenant ! Il faut que vous préveniez Jody que Jesse retient Lana. Elle n'est au courant de rien. Il faut qu'elle sache que Jesse est dangereux, que nous ne servirons plus à rien, maintenant qu'il a Lana. Après ça, rejoignez-nous. Jack vous rejoindra sur la route pour vous indiquer le lieu. Ne t'en fais pas. On vous attendra pour brûler son corps, s'il est vraiment mort.
Je soupire d'agacement.
— D'accord...
— Je te remercie, fils. Sois prudent.
— Comme toujours, marmonné-je froidement.
Une fois que Claire est dans la voiture, je démarre rapidement, et prends la direction de la maison du Shériff Mills.
— John ? m'appelle Claire d'une petite voix.
— Hum ?
— Je suis désolé pour ton oncle... Je sais que tu ne le connais pas depuis très longtemps, mais je suis quand même désolée, que tu l'aies perdu.
Je reste silencieux quelques minutes, puis je me gare sur le bas-côté de la route et descends du véhicule. Je fais le tour de ma voiture, en prenant de grandes inspirations pour essayer de me calmer, mais je n'y arrive pas. J'ai envie de hurler toute ma rage, comme l'a fait Jack plus tôt. J'ai envie de ramener ce démon, juste pour m'occuper de lui et lui faire payer la mort d'Adam.
Je m'approche d'un arbre, et enfonce mon poing dans le tronc à plusieurs reprise, en grimaçant de douleur. J'entends la portière de la voiture s'ouvrir, puis des pas se précipiter vers moi.
— John ! Arrête ! s'exclame Claire avant de retenir mon bras pour que mon poing ne s'écrase pas une nouvelle fois contre l'arbre.
— Laisse-moi faire ! l'engueulé-je, en colère.
— Ne compte pas là-dessus ! refuse-t-elle.
Je grogne de colère, et me dégage d'un geste brusque. Je sens mes larmes couler sur mes joue, et lui tourne le dos pour qu'elle ne me voit pas pleurer. Je fais les cent pas devant elle, les mains posées sur mes hanches.
— Tu saignes ! s'écrie-t-elle avant de s'approcher de moi.
Je fronce les sourcils et regarde la seule main qui à cogné le conifère. Effectivement, mes phalanges saignent à vif.
Elle me prend la main en soupirant et regarde attentivement.
— Viens à la voiture, je vais te soigner ça.
— Pas la peine ! refusé-je d'une voix brusque.
— Tu m'accompagnes à la voiture ! Ce n'était pas une suggestion, mais un ordre !
Je hausse un sourcils, impressionné par le ton qu'elle vient de prendre avec moi. J'aime quand elle montre son caractère, comme ça. Je soupire, et la laisse me conduire au véhicule. Elle cherche quelque chose dans la boite à gant, mais elle soupire d'agacement lorsqu'elle ne trouve pas.
— Laisse tomber... soupiré-je en lui tirant sur le bras. C'est rien. C'est que quelques écorchures.
Elle se redresse en levant les yeux au ciel, et je ne peux m'empêcher de sourire en voyant qu'elle est énervée de ne pas pouvoir me soigner convenablement.
— Je te signale que j'ai l'habitude de ce genre de blessure. Je me fais mes sutures tout seul comme un grand qu'il y a besoin.

— Je le sais... murmure-t-elle en fronçant les sourcils. Pourtant j'aimerais pourvoir t'aider. À défaut de pouvoir te consoler, je me suis dit que je pouvais au moins faire ça pour toi.
Je souris en coin, touché qu'elle veuille me consoler. Mais étant le digne fils à mon père, je suis du genre à trouver une consolation dans la bière et en déchargeant mon chargeur dans une cible.
— Et je te remercie de cet effort.
Je l'attire dans mes bras et l'embrasse. Elle hausse les sourcils de surprise, et me regarde dans les yeux.
— Ça veut dire quoi, ça ?
Je fronce les sourcils sans comprendre ce qu'elle veut me dire.
— Sois plus claire.
— Ce baiser, qu'est-ce qu'il représente pour toi ?
Je ne sais pas quoi dire. Je pensais que c'était évident. Elle soupire et me repousse pour mettre de la distance entre nous.
— Pourquoi tu me poses la question ?
— Parce que je ne veux pas être une de ces filles faciles que tu as souvent ramené dans ton pieu. Je vaux mieux qu'elles.
On est d'accord sur ce point, Claire vaut largement mieux que ces filles.
— C'est l'impression que je t'ai donné ?
— Non ! Pas pour le moment ! Mais je me pose quand même des questions ! C'est le premier baiser que tu me donnes depuis que ton père nous a surprit tous les deux, et je me pose quand même des question, John ! Je connais ton passé. Et je ne veux pas en faire parti, une fois que tu auras trouvé meilleur partit.
Je hausse les sourcils de surprise. Je ne savais pas qu'elle avait ce genre de pensée la concernant. Comment peut-elle penser que je la laisserai derrière moi, alors que si je ne l'ai embrasser que deux fois, c'est justement pour lui montrer que je ne m'intéresse pas à elle seulement pour le sexe ? Tout ce que je voulais, c'était lui montrer que je voulais prendre mon temps avec elle, pour faire les choses bien, parce qu'elle vaut largement cette patience et ce respect.
— Non ! Tu te trompes, Claire ! m'écrié-je.
Je ne supporterais pas que la seule personne qui parvienne à me donner la force de tenir le coup, s'éloigne de moi.
— Je ne veux pas que tu fasses partie de mon passé, parce que je veux que tu sois mon présent constant et mon futur. Je veux seulement prendre mon temps avec toi, parce que j'ai peur qu'en les précipitant, je ne te fasse fuir.
Elle hausse les sourcils, surprise de m'entendre lui dévoiler mes sentiments.
— Je ne suis pas doué pour les relations à long terme, parce que tu es la première fille avec qui je veux que ça marche !
— Comment tu sais que je suis celle avec qui ça fonctionnera, alors que je suis la première ? soupire-t-elle tristement.
— Parce que tu es justement la seule avec qui je veux vivre ça ! Tu es la seule qui parvienne à me faire ressentir toutes ces émotions.
Je reste silencieux un instant, cherchant les mots qui pourraient la rendre moins méfiante, mais je ne vois qu'une seule chose à dire pour que ça fonctionne.
— Je suis tombé amoureux de toi, Claire. Comme ça. Aussi rapidement et aussi facilement, qu'on s'endort. Je suis rendu compte aussi rapidement que si je m'étais cassé la gueule. Je ne m'y attendais pas, c'était soudain... pourtant j'ai encaissé toutes ces émotions et je les ai accepté. Et avant même que je ne m'en rende compte, je ne pensais qu'à toi. Je suis dingue de toi, Claire.
Je m'enfonce dans un silence gênant, attendant une réaction de sa part, mais elle reste silencieuse. Elle me regarde les yeux écarquillés, comme si elle était sous le choc de mes paroles. Pourtant, ce n'était que la simple vérité, sortis aussi brutalement que je ne le suis.
— Je t'en prie, dis ou fait quelque chose, je commence à me sentir mal de t'avoir déballé mon coeur.
Aussitôt, elle accourt vers moi, et passe ses bras autour de mon cou pour m'embrasser violemment.

Nephilim Chapitre 3 (Supernatural Fanfiction VF)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant