Nephilim Chapitre 3 (Supernatural Fanfiction VF)

CHAPITRE TRENTE-TROIS

Dean

Dans la salle d'arme, je nettoie mon arme. Je ne sais pas quoi faire d'autre pour réfléchir clairement. Je n'en reviens pas que nous ayons réussi à récupérer Jack. C'était si facile... Pourtant, je sais que rien n'est simple aussi longtemps. Je sais qu'à un moment donné, nous aurons des difficultés. Mais je suis quand même soulagé. Il ne nous manque plus que Lana et Castiel.
Cependant, je ne cesse de m'en faire pour Adam. Je m'en veux de m'être emporté avec lui. J'aurais pu modérer mes paroles et tenter de le calmer, au lieu d'envenimer les choses. C'est moi l'aîné. C'est à moi de tout faire pour que tout se passe pour le mieux.

— Dean ?
Trop concentré par ce que je faisais, je n'ai pas entendu Claire entrer. Je tourne les yeux vers elle, et lui adresse un sourire.
— Je suis désolé, je ne t'ai pas entendu approcher.
— Ce n'est rien. Je ne te dérange pas ?
— Tu sais bien que non. Qui a-t-il ?
— Je me suis dit que j'allais te parler.
Je hausse un sourcils de surprise. Elle semble mal à l'aise.
— C'est à propos de ce que tu as vu en entrant dans la chambre de John, la dernière fois.
— Je pensais que ce serait mon fils qui viendrait m'en parler...
— Il le fera sans doute, mais comme c'est justement ton fils, je voulais m'assurer que tu ne m'en veuilles pas.
Je pose mon arme et mon chiffon, et prends une gorgée de bière.
— Pourquoi penses-tu que je t'en veuille ?
Elle soupire et s'installe en face de moi.
— Je n'ai pas dit que c'était le cas. Mais comme c'est ton fils et que jusqu'à maintenant j'ai été un peu têtue avec toi, j'espérais que tu ne m'en empêches pas.
Je souris en coin et plisse les yeux.
— Je ne t'en empêcherais pas. De toute manière, vous êtes tous les deux adultes, ce qui implique que je n'ai pas mon mot à dire. Cela étant, j'espère que tu connais le passé de John.
— Oui, il est coureur de jupons... murmure Claire.
Elle baisse les yeux, tristement, sur ses doigts entremêlés sur la table.
— Je ne te demandais pas ça pour t'attrister. Je veux juste que tu saches dans quoi tu t'embarques avec lui.
— Je t'avoue que je me plais à penser qu'il arrêtera ça pour moi.
Je prends une grande inspiration, et m'apprête à répondre quand j'entends le cri de ma femme avant de l'entendre m'appeler. Mon sang se glace dans mes veines, et je me lève d'un bond en saisissant mon arme.
En courant dans le couloir, suivi de Claire, nous sommes rejoins par Jack et John qui ont été alertés par les cris.
— Il y a quelque chose qui cloche ! s'exclame John.
— La protection du bunker a été désactivée ! ajoute Jack.
Ce n'est pas normal, effectivement. Nous l'avons réactivée pour garder Drazog en sécurité.

Lorsque nous arrivons dans la pièce où se trouve la femme, elle n'est pas seule. Elle est retenue contre un mur par Astaroth.
Je dégaine mon arme aussitôt, mais Astaroth l'envoie voler d'un geste de la main, avant de nous propulser contre le mur. Elle se tourne alors vers Jack en lui adressant un sourire froid.
— Comme on se retrouve, Jack... Tu n'étais pas censé les tuer, au lieu de faire ami-ami avec eux ?
— Vas te faire voir ! grogne-t-il Jack les dents serrés.
— Qu'est-ce qui se passe ? demande soudainement la voix de Drazog en faisant irruption dans la pièce.
Astaroth tourne les yeux vers lui.
— Va-t-en ! l'alerté-je.
Aussitôt, il disparaît sous nos yeux. Je ne peux m'empêcher de soupirer de soulagement.
— Je m'occuperai de lui plus tard... Pour le moment, je vais m'amuser un peu avant de vous tuer.

Astaroth

Je regarde les Chasseurs, chacun leur tour, en souriant.
— Figurez-vous qu'avant de venir vous voir, j'ai fait un crochet par chez votre frère... Adam.
Je vois Dean blanchir, tandis que le vieux John serre les poings en tentant de garder son calme.
— Qu'est-ce que tu lui as fait ? me questionne Sam, d'une voix plate.
— Je suis ravie que tu me poses la question ! Souris-je. Tu veux la version longue, ou la version courte ? Hum ?
Devant son silence, je soupire en levant les yeux au ciel. Moi qui croyais qu'il coopérait...
— Très bien... Dans ce cas ce sera la version courte. De toute manière il y a autre chose dont j'aimerais que l'on parle... Alors voilà... Votre frère s'est vaillamment battu. Digne d'un Chasseur. Mais vous savez comment ça se passe ! Il ne doit en rester qu'un... Alors pour résumer... je dirais qu'il est dommage qu'il n'ait pas d'hommage digne d'un Chasseur...
— Espèce de pouffiasse... grogne Dean.
Je m'approche de lui, et lui assène un coup de poing dans la mâchoire.
— Je te prie de surveiller ton langage, trésor. C'est impoli de parler comme ça à une dame.
— Tout ce que je vois, c'est un déchet qui a pris possession de ma fille.
Je ne peux m'empêcher de sourire, ravie qu'il lance le sujet de lui-même.
— Puisque tu en parles... J'ai une question à te poser. Tu as choisi d'adopter Lana pour remplacer la première ?
L'expression du Chasseur change tout à coup, et il tourne les yeux vers sa femme dont les yeux sont écarquillés.
— De quoi elle parle, papa ? lui demande alors son fils.
Je m'approche de John, et lui fais face en prenant un air innocent.
— Tu ne le savais donc pas ?
— Ferme-là, salope !
Je tourne les yeux vers Dean en soupirant. Et l'envoie voler de l'autre côté de la pièce. Il s'écrase contre une étagère pleine de classeurs, et tombe lourdement au sol.
— C'est la deuxième fois que tu me manques de respect. Tu as si peu d'estime pour ta famille, pour vouloir précipiter ta mort ?
— Si tu dis un seul mot, je te jure que je...
— Quoi ? je l'interromps d'une voix brusque. Tu vas faire quoi ? Me tuer ? Tu ne peux pas me tuer. Et si par chance tu arrivais à tuer quelqu'un, ce serait ta si précieuse fille remplaçante. Mai alors... quel corps occuperais-je ? Celui de ta femme ? De ton fils ? Ou bien le tiens, pour que je te contraigne à les tuer...
Il serre les dents sous la colère, et tourne les yeux vers sa femme. Je me tourne vers John en lui souriant.
— Bien reprenons... Tu ignorais que tu avais une petite sœur ? Bon, ce n'est pas comme si elle avait eu le temps de voir la lumière du jour, mais quand même ! Ils ne te l'ont jamais dit ?
— Je t'en supplie, Astaroth... murmure Fox les larmes aux yeux. Tais-toi.
Je souris en coin, amusée.
— Il se trouve qu'il y a trois de cela, ta chère maman est tombé enceinte d'une petite fille. Et au lieu de rester sagement à la maison, comme toutes femmes enceintes qui se respectent, elle a choisi de partir Chasser le Wendigo... Seulement la créature lui as donné un coup de griffes dans le ventre, la blessant grièvement au point de la conduire aux urgences ! Et dire que cette année-là, ton cher papa comptait sur la venue au monde de cette petite fille, pour cesser définitivement la Chasse...
John tourne les yeux vers son père.
— Je me souviens de ce jour-là ! Tu m'avais dit que maman n'avait le droit de recevoir aucune visite parce qu'elle avait besoin du plus de repos possible... Et toi, tu pleurais en prétextant que tu étais inquiet pour elle...
Dean soupire dans mon dos. Je sens sa tristesse. Je ne peux m'empêcher de sourire. Avec un peu de chance, cet aveu les sépareront tous, et je pourrais les tuer chacun leur tour tranquillement.
— Alors... pendant toutes ces années... Vous me l'avez caché ? C'était donc ça ce secret ?
— Oui... murmure le Chasseur.
— John, je peux tout t'expliquer ! s'exclame Fox en pleurant.
— M'expliquer quoi ? Pourquoi il a fallu que ce soit un foutu démon qui a prit possession de ma sœur, qui m'avoue tout ? Vous aviez trois ans pour me dire la vérité !
— Nous ne voulions pas te faire souffrir ! Tente de lui expliquer sa mère.
— En me mentant ? Vous trouvez que je n'ai pas l'air de souffrir ? Putain ! C'était ma sœur !
Je souris en les regardant échanger ce qui sera leur dernière dispute familiale, quand une voix résonne dans mon dos.
— Bonjour, Astaroth...