Nephilim Chapitre 3 (Supernatural Fanfiction VF)

CHAPITRE SOIXANTE-HUIT

Jack

Nous sommes tous les cinq dans la voiture, en route pour l'entrée du Paradis. Fox a donné des instructions précises à Dean, pour ne pas rater l'endroit, et à qui s'adresser exactement.
Je suis donc assis à l'arrière de la voiture, entre Lana dont la tête est posée sur mes jambes, et Jesse dont ses menottes sont elles-mêmes menottées à la poignée au-dessus de la portière. Sam nous lance des coups d'oeil vigilent, tandis que Dean roule sens dire un seul mot. Comme le disait John tout à l'heure, bonjour l'ambiance...

— Comment va Lana ? me demande tout à coup Dean.
— Elle dort encore, mais je la sens récupérer des forces peu à peu.
— Elle a eu un coup de chance... s'esclaffe Jesse à côté de moi.
Je tourne les yeux vers lui, et le fusille du regard.
— Je ne peux peut-être pas te tuer, mais je prendrais plaisir à te brûler vif encore et encore, tout en veillant à ce que ces menottes soient protégées de la chaleur des flammes. Alors ferme-la.
— La prochaine fois, je ne l'épargnerai pas.
— Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ? Que tu vas passer les grilles de ta cage comme une fleur ? Tu vas moisir en prison, et tous le monde va finir par oublier ton existence.
— On se tait les pipelettes ! intervient alors Dean.
— Sinon quoi ? lui demande Jesse en tournant les yeux vers lui, affichant un air moqueur. Tu vas me donner les lignes à recopier ?
Sam soupire alors, juste après que Dean lui ait lance un regard, et il se tourne vers Jesse en tenant un rouleau de ruban adhésif. Il en colle alors un morceau sur la bouche du Cambion, avant se reprendre sa place en soupirant d'aise.
— Ah ! s'exclame-t-elle plus serein. C'est plus agréable comme ça.
Je souris en coin, et reporte mon attention sur Lana qui dort encore. Je me demande si elle rêve. Moi oui. Lorsque j'étais inconscient, je rêvais d'elle. De son sourire. De ses lèvres. Et aussi de sa voix. Son regard me transperçait et sa voix m'apaisait. Elle m'encourageait à me battre. À tenir le coup et prendre soin de moi. Même dans mes rêves elle était bienveillante avec moi.
Une idée me vient alors. Je décide de fermer les yeux, et d'entrer dans ses rêves. Je la trouve alors au bord de l'eau, dans un parc. Elle est pieds nus dans l'herbe fraîche, et regarde les cygnes sur le lac. Je ne reconnais pas cet endroit, mais son décors fleuri la met en valeur dans sa robe blanche.
— Salut !
Elle tourne les yeux vers moi, et m'adresse alors un sourire rayonnant.
— Jack ! Je ne savais pas si tu viendrais !
Elle semble heureuse de me voir.
— Enlève tes chaussures, et viens t'asseoir près de moi.
Je lui rends son sourire, et m'empresse de répondre à son invitation. Je m'installe alors à côté d'elle, et elle passe son bras autour du mien avant de poser sa tête contre mon épaule. Je pose ma tête sur la sienne, et me contente de regarder les cygne nager sur la surface lisse de l'eau. C'est si paisible, que je me demande comment j'ai fait pour ne pas penser à un tel lieu lorsque j'étais convalescent.
Au bout d'un moment, elle se redresse et se tourne vers moi.
— Je ne savais pas que tu viendrais. Qu'est-ce qui se passe ? Jesse a réussi à s'échapper ?
Elle fronce les sourcils, et je sens aussitôt son inquiétude.
— Non ! m'empressé-je de la rassurer. Non, nous sommes dans la voiture de Dean, en route pour livrer Jesse à Chuck. Tu as réussie, Lana. Il ne te fera plus aucun mal.
— Tu en es sûr ?
— Oui. Tu peux te détendre et prendre du temps pour toi, maintenant. Jesse sera livré au Paradis et enfermé dans une cage où il ne pourra plus jamais en sortir.
Elle soupire de soulagement, et se détends à nouveau. Moi aussi je suis soulagé de la voir se calmer. Elle pose sa tête contre moi à nouveau, et sourit.
— Je suis contente que tu sois venu me voir. Mais promets-moi une chose, s'il te plaît.
— Tout se que tu veux.
Elle se redresse et fait pivoter tout son corps pour me faire face. Elle plonge son regard dans le mien, et j'ai l'impression de perdre pieds. Comme si je venais de plonger tête la première dans ce lac. Mais au lieu d'être gelé comme dans dans toute eaux, je suis réchauffé par ce sentiment d'espoir que je lis en elle.
— Promets-moi qu'on ne se séparera plus jamais, maintenant. Comme Dean et Fox.
— Je te le promets. Maintenant que je t'ai enfin retrouvée, je te garde. Plus personne ne nous séparera.
Je la prends dans les bras et la serre contre moi. Non, plus personne ne nous séparera jamais.

John

Claire est endormie à côté de moi. Jody qui avait besoin d'une bonne bière, a emporté maman avec elle pour qu'elles se détendent. Pendant ce temps, je me suis allongé dans le lit et je suis resté au près de ma petite amie pour l'aider à évacuer ses larmes, et se calmer. Puis la fatigue à eu raison d'elle et elle a finie par s'endormir dans mes bras.
Je n'en reviens pas non plus que Castiel soit mort. Je me souviens de la première fois que je l'ai vu, J'ai aussitôt senti que je pouvais avoir confiance en lui. Je savais que dorénavant, nos vie allaient être entortillées les unes aux autres. Et puis lorsqu'il a ramené ma mère que je croyais perdue pour toujours dans la cage avec Lucifer et Michael, je me suis senti profondément reconnaissant, alors qu'il n'avait fait que répondre à son appel. Et bien qu'il n'était pas celui qui l'avait sorti de la cage, il était celui qui me l'avait ramené.
Castiel a toujours été quelqu'un sur qui on peut compter. Il a toujours été comme membre de ma famille. Comme un oncle. Parfois hilarant lorsqu'il ne comprenait pas les références de films que je lui citais, bien que mon père m'ait affirmé une fois qu'il s'était pas mal amélioré nouveau culture. Surtout avec la série « Orange is the New Black ». Il a quand même parfois fallu que papa lui explique certaines chose qu'il ne comprenait pas, mais dans l'ensemble, il avait fait mal mal de progrès.
Je ne sais pas comment envisager l'avenir sans Castiel dans notre vie. Sans ses regards interloqués, ou ses guillemets accentués avec ses doigts. Je ne sais pas comment je vais pouvoir supporter de ne plus avoir ses conseils, même si la plupart du temps il se perdait dans ses propres explications. Je devais parfois lui demander d'abréger, parce que lorsqu'il était plongé dans ses réflexions, il pouvait tenir un monologue qui me faisait vite décrocher, avant de conclure avec un « bref », et me donner la version courte de l'explication. Dans ces moments, j'en venais à me demander quelle était ma question initiale tellement j'étais perdu.
Castiel va vraiment me manquer. Et le simple fait d'envisager un futur, un monde sans lui, je ne peux retenir mes larmes plus longtemps en enfouissant mon visage dans ma main.