Nephilim Chapitre 3 (Supernatural Fanfiction VF)

CHAPITRE DIX

Jack

Je ne m'étais même pas rendu compte que je m'étais endormi. J'ouvre les yeux et m'aperçois que je ne suis pas dans ma prison, mais allongé sur une table, et sanglé. Je fronce les sourcils, et me débats comme je peux.
— Te débattre est inutile ! intervient la voix froide de Lana dans la pièce. Tu n'arriveras pas à te libérer. Lana a déjà essayée avant toi, elle n'y est pas parvenue.
Je cesse de me débattre, et cherche l'endroit où elle se trouve du mieux que je peux, parce que ma tête est retenue par une sangle en cuir, juste sous mon menton, pour m'immobiliser tout autour de ma tête.
— Ce n'est pas une belle attention, dont j'ai fais preuve ? Je t'ai attribué la même salle de torture, et la même table que Lana. Vous pourrez dire que vous avez tout partagé, tous les deux ! N'est-ce pas ?
Je serre la mâchoire en grimaçant de colère, et me débat comme je peux, la faisant rire. J'ai l'impression de me tourner au ridicule devant ce démon qui rit aux éclats en me regardant faire. Et plus elle rit, plus j'ai envie de tout casser.
Elle s'approche de moi, et pose la pointe de la lame d'un couteau sur ma hanche droite, et la fais glisser jusqu'à mes côtes en appuyant un peu plus fort sur ma peau. Je me crispe de douleur, et la fusille du regard.
— Je me suis longtemps demandé ce que ça faisait de torturer un ange. Et tout à coup, voilà qu'il y en a un qui me tombe tout frais dans le bec. Tu ne pensais quand même pas que je n'allais pas m'amuser avec ! Et tu sais quoi ?
Elle marque une pause en me contournant et en s'accoudant juste au-dessus de mon coeur, pour qu'elle entre dans mon champs de vision.
— J'ai tellement aimé torturer Lana, que j'y ai pris goût.
Fou de rage, je tire sur mes liens en cuir qui ne cèdent pas d'un millimètre. J'ai envie de lui sauter dessus et la réduire en charpie pour avoir fait du mal à Lana.

Astaroth rit de plus belle, et se redresse avant de poser la lame sur ma joue gauche.

— Ne t'en fais pas, mon ange. Dans quelques secondes tu vas découvrir ce qu'elle a subit. Et tu sais quoi ? Tu auras tellement mal que tu me supplieras de te tuer. Mais sache qu'à moins de me supplier de te transformer en démon, il sera pour moi hors de question de t'accorder ce que tu souhaites. Alors détends-toi, et profite de cette séance de torture offerte par mes bons soins.
Je me débats dans tous les sens en essayant de faire lâcher une des sangles en cuir, mais aucune d'elles de cèdent. Je ne peux pas me servir de mes pouvoirs non plus. Je suis pris au piège, sans moyen de m'en sortir. Mon seul espoir serait les Winchester et Castiel, mais nous n'avons aucune nouvelle de lui, non plus. Et les Winchester ne savent sans doute pas encore que je suis parti.

Astaroth s'approche de moi une nouvelle fois, mais elle tient dans ses mains une dague Archangélique. La seule arme qui peut me tuer. Je me fige, et la regarde me sourire froidement. Je n'aime pas cette expression sur le visage de ma Lana.
Elle pose la lame au niveau de mon nombril, et appuie la pointe sur ma peau avant de la faire glisser vers le haut, jusqu'à ma trachée. Je me crispe sous la douleur en serrant mes poings, en grimaçant, mais j'ai tellement mal que je me peux m'empêcher de laisser échapper un cri de douleur. Une fois qu'elle enlève la lame de ma peau, je reprends mon souffle qui est très rapide tellement j'ai mal. Tous les muscles de mon corps sont contractés. Je tente désespérément de me concentrer sur mes pouvoirs pour me téléporter, mais je n'y arrive pas. Quelque chose dans cette pièce, ou sur ces sangles, m'empêche de les utiliser.
— Tu sais que ta petite amie est en train de me supplier d'arrêter ? Elle aussi se débat pour te sortir de là, mais elle n'a aucun contrôle sur moi.
Quelque part au fond de moi, je me sens soulagé qu'elle tente de m'aider. Mais je ne veux pas qu'elle s'épuise.
— Ça va aller, Lana... lui assuré-je à son adresse. Je te promets que ça va aller. Ne t'en fais pas.
Je sais qu'elle m'entend. Et même si je sais qu'elle ne sera pas entièrement convaincue, elle ne fera rien inconsidéré pour me sauver.
— Assez parlé ! déclare froidement Astaroth en posant la pointe de la lame archangélique sur ma peau.
Je serre les dents en grimaçant de douleur, et ferme les yeux en attendant la fin, mais aussitôt elle a fini de ce côté, qu'elle passe à l'autre. Et mon calvaire ne s'arrête pas là. Elle sépare alors les lambeaux de peau avec attention, comme un médecin légiste qui pratiqueraient une autopsie. Elle sourit de plaisir, en me voyant souffrir.
— Maintenant que je me suis occupé de la peau, je vais pouvoir passer aux organes. Je suis curieuse de voir comment fonctionne les organes d'un ange. Après ça, je m'occuperais de voir comment fonctionne ton cerveau. Je me demande s'il fonctionne comme ceux des humains que je torturais autrefois... Ta chérie sait ce que ça fait, les Puissances s'en sont servit sur elle dans le passé...
Je hausse les sourcils de surprise. J'aurais préféré que cet instrument soit détruit.
— Eh bien, sache que cet objet ne sert pas qu'à torturer son utilisateur. Il sert à fouiller dans le cerveau pour récolter des informations précieuses. Je n'ai pas besoin de collecter d'infos, parce que je sais déjà tout ce que je veux savoir. Mais je sais que je vais prendre mon pied à te torturer, mon ange.
— Ne me touche pas ! grogné-je les dents serrés.
Elle sourit, amusée, et me saisit le menton pour se pencher au-dessus de moi, avant de m'embrasser en douceur. J'aimerais rentrer ma tête pour qu'elle ne me touche pas, mais je suis coincé par les sangles. Si je le pouvais, je lui ferais la peau.
— Bien ! Continuons ! s'exclame-t-elle alors en se redressant d'un air joyeux.
Elle retourne au niveau de mon ventre en fredonnant calmement.
— C'est fascinant... Les anges ont donc la même composition que les humains ! Qui l'aurait cru ?
J'ai la nausée de l'entendre parler de mes corps de cette manière. C'est écoeurant.
— Voyons voir... Que se passe-t-il si je fais ça ?
Elle plonge la lame archangélique dans ma poitrine, et je ressens une douleur indescriptible se répandre à travers tout mon corps. Je contracte mes muscles et tire de toute mes forces sur mes liens qui ne cèdent pas. J'ai l'impression que tout mon corps est en feu. Je pousse alors un hurlement à plein poumons.
— Intéressant... murmure-t-elle pour elle-même. Vraiment passionnant...
Elle lève les yeux vers moi, et me sourit toujours aussi froidement, j'en ai la chair de poule. Comment se sent Lana à l'intérieur de son propre corps ? Je suis certain qu'elle le vit mal, la pauvre. Elle est obligée de me découper en morceaux, et elle ne peut même pas intervenir.
— À quoi penses-tu, mon ange ? me sourit-elle en penchant la tête sur le côté. À tes amis qui ne te recherchent même pas ? À l'ange que tu considères comme ton père, qui ne remue même pas ciel et terre pour te retrouver ? Ou à ta précieuse Lana que tu ne reverras jamais ?
— Je la reverrai ! grogné-je entre mes dents. Peut importe le temps que ça prendra, je la retrouverai et je te sortirai de là. Tu crois que tu as gagnée, alors que tu n'es qu'en sursit, Astaroth.
Astaroth plisse les yeux silencieusement, et je me demande si elle n'est pas en train de se questionner sur les chances pour que j'ai raison. Puis elle sourit d'un air moqueur, avant de partir dans un fou rire à vous glacer le sang.
— Tu sais, tu m'as presque impressionnée sur le moment. Enfin... presque ! Lana est trop faible pour prendre le dessus sur moi. Et à moins que tu trouves un moyen pour te sortir de là en recevant l'aide de ta précieuse famille, tu resteras prisonnier pendant un long moment. Si ce n'est pas pour l'éternité.
Je reste silencieux en la défiant du regard, mais je sais qu'elle n'a pas tort. Si Lana n'est pas assez forte, elle ne pourra pas m'aider. Nous ne pourrons pas mettre fin au règne d'Astaroth. Mais je ne veux pas qu'elle pense qu'il a raison. Je ne veux pas qu'elle pense que je suis d'accord avec elle. Je refuse qu'elle gagne.
— Lana y arrivera. Elle y arrivera parce que j'ai confiance en elle. Je sais qu'elle peut le faire, parce qu'elle a déjà surpassé les espérances qu'on avait placé en elle.
Astaroth plisse les yeux en me fusillant du regard. Je sens qu'elle fulmine au fond d'elle. Elle n'a pas l'air d'apprécier que je lui tienne tête et que je manifeste autant de confiance en Lana. Et si cette confiance pouvait la ramener ?