Nephilim Chapitre 3 (Supernatural Fanfiction VF)

CHAPITRE SOIXANTE

Dean

Une heure et demie après avoir appelé beaucoup de Chasseurs que nous connaissions, en renforts, les premiers arrivent. Certains que je n'avais pas vu depuis des années maintenant. Certains que j'avais promis de tuer pour venger la mort de Sam et ma propre mort, lorsque Sam a libéré Lucifer de sa cage. Et maintenant, presque vingt ans plus tard, les voilà dans le bunker de mon père pour nous venir en aide.
— Je vous remercie d'être venu... murmuré-je en souriant d'un air crispé.
— Nous sommes des Chasseurs. C'est notre boulot de venir en aide quand l'un des nôtres appelle du renfort.
Je hoche la tête en souriant d'un air reconnaissant.
— Et puis c'est à nous de te remercier d'avoir pensé à nous, malgré ce que nous vous avons fait dans le passé.
— Tu ne me remercieras pas, lorsque tu sauras pourquoi nous vous avons tous appelé.
Le Chasseur perd quelque peu le sourire, mais n'ajoute rien. Au lieu de ça, il part dire bonjour à ma femme qui se présente à eux comme tel.

Une heure et demie plus tard, tous les Chasseurs que j'ai contacté sont présents. Et j'en suis soulagé. J'avais peur qu'ils refusent de nous prêter main forte. Comme je me doutais déjà, Donna et Jody ont répondues à l'appel.
— Salut les amis. Je sais que beaucoup d'entre vous, voire la totalité, ignore ce qui se passe ne ce moment, et la raison pour laquelle je vous ai demandé de venir. Il y a dehors, une menace sans précédent. Il s'agit d'un garçon à moitié-humain, à moitié-démon.
— En quoi est-ce notre problème. Pourquoi vous ne le tuez pas, puisqu'il est seulement à demi-humain ? me questionne un des Chasseurs.
— Parce que les Cambion, c'est comme ça qu'ils s'appellent, sont plus puissant que tout ce que nous connaissons. Plus puissants que les anges, voire même Dieu. Il n'y en a certes qu'un, mais cet être unique à le pouvoir de détruire cette planète à lui seul.
— Rien ne peut tuer ce Cambion, ajoute Castiel qui nous rejoint.
— Dans ce cas, pourquoi avoir fait appel à nous, puisque nous ne servirons manifestement à rien. Il ne peut pas être tué d'après lui ! s'exclame Barton, un vieil ami de mon père, en désignant Castiel.
— Parce que nous avons besoin de votre aide pour trouver un moyen de le mettre hors d'état de le nuire.
— Et pour cela, j'ai la solution ! déclare soudainement ma femme.
Je souris bêtement en hochant la tête, avant de comprendre ce qu'elle vient de dire. Je fronce alors les sourcils et tourne la tête vers elle.
— De quoi tu parles ?
— Pendant que j'étais dans l'autre bunker, j'ai pris contact avec Dieu. Et il m'a donné la solution pour arrêter Jesse. Certes nous ne pouvons pas le tuer, mais il existe un autre moyen de lui nuire.
Je tente de garder mon calme, et serre discrètement le poing pour ne pas me mettre en colère contre l'imprudence de ma femme.
— Très bien, alors dis-nous ! marmonné-je ne la regardant de travers.
Elle s'aperçoit que je suis en colère contre elle. Elle fronce alors les sourcils en levant légèrement le menton — comme elle fait souvent lorsqu'elle pense avoir prise la bonne décision —, et se tourne vers les autre Chasseurs.
— Il m'a révélé que bien que nous ne puissions pas le tuer, nous pouvons néanmoins l'affaiblir juste assez pour lui passer des menottes anti-démons. Il ne pourra pas se servir de ses pouvoirs à partir de là. Il faudra ensuite que nous le conduisions au Paradis, pour le confier aux anges, afin qu'ils l'enferment dans leur prison pour toujours. Elle sera équipée de tous les pièges à démons qu'ils connaissent. Ce sera la cellule la mieux gardée de tous le Paradis. Cependant, Dieu nous mets également en garde.
— C'est à dire ? s'inquiète aussitôt Castiel.
Si lui s'inquiète, c'est qu'il y a vraiment de quoi s'affoler...
— Il m'a dit que si par malheur nous échouons, il devra détruire cette planète pour éviter que la puissance du Cambion ne nous détruise pas. Parce que dès lorsqu'il se sera emparé de nous, ce sera au tour du Paradis d'être envahis et de tomber. Nous ne pourrons rien y faire. Notre monde tel que nous le connaissons, sera envahit par les démons et le Paradis aussi. Dans le meilleur des cas, nous serons leur esclave, et dans le pire, nous seront leur pyjama de chair ! nous explique Fox d'une voix forte. Si vous vous engagez dans cette guerre, ce sera en toute conscience et connaissance du fait que vous ne vous en sortirez sans doute pas vivants. Vous ne serai pas forcés à vous battre si vous ne le souhaitez pas. Cependant, vous devrez vous attendre à ce que, si nous échouons, une armada de démon entreront chez vous et vous voleront tout ce que vous avez de précieux. À vous de voir.
Les Chasseurs se tournent les uns vers les autres en discutant entre eux. Quant à moi, je me donne du mal pour garder mon calme. J'avais pourtant demandé à ma femme, de ne faire aucune connerie. Et que fait-elle ? Elle contacte carrément Dieu ! Il aurait pu s'en prendra à elle ! Je n'en reviens pas...
— Très bien... soupire un des Chasseurs. Nous restons.
— Je vous remercie... murmuré-je soulagé. Ma femme va vous montrer vos chambres. Nous vous expliquerons dès demain le plan que je mettrai sur pied cette nuit.
— Si tu n'y vois aucun inconvénients, Dean, je préfère passer la nuit dans un motel, plutôt que sous terre.
Ils n'ont rien écouté, ou quoi ?
— Vous seriez en danger ! protésté-je en fronçant les sourcils.
— Pas plus que d'habitude.
— D'accord... soupiré-je. Mais au moindre soucis, faites-le nous savoir. Fox, je te laisse t'occuper de montrer les chambre à ceux qui restent ici.
Sur ces mots, je m'éloigne d'elle. J'ai besoin d'une bonne bière pour digérer la connerie qu'elle vient de faire.

En arrivant dans la cuisine, je vois mon fils siroter une bière, et mon père assit en face de lui.
— Je vois que je ne suis pas le seul à avoir besoin d'un remontant... marmonné-je en allant au frigo pour m'attraper une bière. C'est quoi ton excuse, fils ?
— Ma copine ne comprend pas que je veuille la protéger en lui demandant de ne pas se battre contre Jesse. Et toi, papa ?
— J'avais demandé à ta mère de ne pas faire de connerie, et c'est précisément ce qu'elle a fait.
— C'est à dire ? s'inquiète-t-il aussitôt en fronçant les sourcils.
— Elle est allé contacté Dieu, pour qu'il nous aide à rayer Jesse du tableau, définitivement.
Je m'installe et prends une gorgée de bière, après l'avoir décapsulée. Je dois avouer que ça me fait du bien.
— Je n'en reviens pas qu'elle se mette autant en danger. Il aurait pu se retourner contre elle... ou je ne sais pas...
— Ouais ben moi, Claire refuse de comprendre que je puisse vouloir la protéger... je voulais la mettre à l'abri et elle s'est mise à m'engueuler parce qu'elle refuse que je lui demande de devenir ce qu'elle n'est pas.
— Les femmes... marmonné-je en soupirant profondément.
— Vous n'êtes que deux idiots ! Déclare soudainement papa.
Mon fils lève la tête pour le regarder en fronçant les sourcils, tandis que je tourne les yeux, tout aussi incrédule que lui.
— Qu'est-ce qui te prend de nous traiter d'idiots ? Ça ne va pas ?
— Bien sûr que non, ça ne va pas ! Tu es en colère contre ta femme et alors ? Qu'est-ce qui te dérange le plus, dans le fond ? Que Fox l'ait fait, ou bien que tu n'aies pas eu la solution avant elle et le courage pour le faire ?
Je fonce les sourcils, vexé. Il n'est pas censé me soutenir, au lieu de prendre la défense de ma femme ?
— C'est vrai qu'elle a fait quelque chose de dangereux, mais n'en as-tu pas fait autant au cour de ta vie, avec tes pactes avec les démons pour sauver ton frère ?
Je soupire en tournant les yeux vers ma bière. Il n'a pas tort. Je lui reproche d'avoir demandé de l'aide à Dieu, alors que moi je demandais de l'aide des démons...
— Quant à toi, John, essaye de te mettre à la place de Claire une seule seconde, et demande-toi ce que tu aurais fait, si elle t'avait demandé ce que toi tu lui demandes.
John hausse les sourcils, surpris par l'intervention de son grand-père.
— Alors, tu es éclairé ? ajoute-t-il. Vous vous plaignez tous les deux de vos femmes dans votre coin, mais pas un seul de vous deux n'a eu l'idée d'en parler avec elles, au lieu de venir me gonfler avec vos jérémiades. Pour quoi vous m'avez pris ? Le courrier du coeur ? Je vous signale que je n'ai pas ma femme à mes côtés, et vous ne m'entendez pas me plaindre comme une fillette ! Maintenant dégagez moi de cette cuisine, et allez régler vos problèmes avant que ce ne soit trop tard et que vous le regrettiez sur votre lit de mort !
Je tourne les yeux vers mon fils, tout aussi surpris que lui, et me lève en emportant ma bière avec moi. Je n'en reviens pas que papa ce soit emporté. Mais dans le fond, il n'a pas tort. Nous pourrions mourir demain de la main de Jesse si notre plan échouait, et voilà que je fais la gueule avec ma femme au lieu de profiter des derniers moments qu'il me reste avec elle.