CHAPITRE SOIXANTE-SEPT

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John

Ça fait plus de quinze minutes que nous sommes enfermés dans le bunker, tandis que Jody et maman s'activent à donner des soins à Claire. À plusieurs reprises j'ai essayer de rejoindre ma petite amie pour la soutenir, mais j'ai vite été viré de la pièce par sa mère. En soupirant et se sentant aussi inutile que moi, Donna ma attrapée par le bras et m'a entraîné jusqu'à la cuisine. À elle non plus ça ne lui plait pas de rester ici à ne rien faire, alors que maman est Jody sont en train de sauver Claire, et le reste de la famille en train de se battre contre Jesse.

Les bras croisés dans mon dos, je fais des allers-retours dans la pièce comme un lion en cage. Je me sens nerveux. Pourquoi ça prend autant de temps, de piéger Jesse ? À moins... qu'ils n'aient pas réussi, auquel cas c'est bientôt notre tour.
Non. Impossible. Il n'est pas aussi fort que ça, si ? Après tout, Jack, Castiel et Lana le sont aussi !
Lana... Et dire que je l'ai menacé de la tuer, alors qu'elle tentait de se rapprocher de Jesse pour s'en prendre à lui... Pourquoi l'ai-je cru quand elle menaçait de tuer, mon père, alors qu'elle tentait d'armer papa. Je le sais pourquoi. Parce qu'elle a menacée mon père, tout simplement. Parce qu'à plusieurs reprise on s'est servi d'elle pour nous tuer, j'ai bêtement cru que ça s'était reproduit. Je ne me doutais pas de son subterfuge. Personne ne s'en doutait. Pas même Castiel qui a une foi aveugle en Lana. Il serait prêt à tout pour elle, et même lui l'a crue capable d'une telle chose. Seul papa était dans la confidence. Sans doute à partir du moment où elle a dû lui glisser son arme dans a main. Parce que lorsque qu'elle l'a prit en otage, il n'avait rien dans ses mains, et elle lui a pris son bras en le ramenant dans son dos. Elle avait tout prévue. Elle savait que Jesse ne la croirait pas. Elle se doutait qu'il voudrait une preuve. Elle est tellement maligne...

Tandis que je suis plongé dans mes pensées à ressasser ce qui vient de se passer, j'entends la porte du bunker s'ouvrir et percuter me mur. Je me fige, et dégaine mon arme en imaginant qu'il s'agit de Jesse venu pour nous tuer. Mais lorsque je déboule dans le couloir, je fais face — avec horreur — à papa portant le corps sans vie de Castiel.
— Non... non... non... chuchoté-je.
Grand-père lui passe devant et s'approche de moi alors que je me précipite vers Castiel. Il m'empêche alors d'avancer.
— Castiel ! m'exclamé-je. Où il est ! Où est ce fils de pute !
Sam entre à ce moment-là accompagné de Jesse, menotté.
— Je vais te tuer, tu m'entends ? Je vais te faire la peau !
— John, calme-toi ! Il aura ce qu'il mérite, tu peux me croire ! tente de me calmer Grand-père.
— Il l'a tué ! Il a tué Castiel ! protesté-je.
— Je le sais, fiston. Mais gueuler comme ça, ne le ramènera pas.
— Où est ta mère ? me questionne papa, d'une voix calme.
Trop calme à mon goût.
— Elle soigne Claire. Jody est dans tous ses états. Elle n'arrête pas d'engueuler Claire parce qu'elle a refusée de rester au bunker.
Je vois du mouvement vers Sam et tourne les yeux. Je vois alors Jack entrer, en portant le corps inanimé de Lana. La rare monte en moi, et je tente une nouvelle fois de me jeter sur Jesse qui rit.
— Tout doux, gamin ! s'écrie Grand-père. Elle est toujours en vie ! Elle est juste à bout de force.
Je tourne les yeux vers lui, surpris.
— Quoi ? Pourquoi ?
— Parce que c'est elle qui l'a immobilisé pour que Sam puisse lui mettre les menottes. Ça a demandé à ta sœur presque la quasi-totalité de son énergie.
— C'est quoi ce bordel ! s'exclame maman en colère, en quittant la pièce.
Elle tourne les yeux vers papa, et mets ses mains sur sa bouche en voyant Castiel.
— C'est pas vrai... souffle-t-elle en accourant vers papa. Ne me dis pas qu'il est mort !
Elle s'approche de Castiel. Je vois une larme rouler sur sa joue.
— Que s'est-il passé ?
— Castiel a tenté de poignarder Jesse, mais il a réussi à lui retourner l'arme contre lui et l'a poignardé. Où doit-on conduire Jesse ?
— Chuck m'a dit qu'on doit le livrer au Paradis. Que vas-tu faire de Castiel ?
— Nous allons l'allonger dans une chambre, le temps de pouvoir lui offrir des obsèques de Chasseurs.
Maman tourne alors les yeux vers Lana, et blêmit.
— Ne t'en fais pas, maman ! la rassuré-je alors. Lana est seulement endormie. Elle repend des forces.
Maman tourne les yeux vers Jesse, et s'approche de lui à grands pas avant de lui asséner une grande claque.
— Tu n'aurais pas pris ce risque si je n'avais pas été menotté de la sorte ! grogne Jesse d'un air menaçant.
— C'est pour ça que j'en profite. Parce que j'ai la chance de voir ton visage pour la dernière fois. Profite des tes derniers instants sur cette Terre, parce que tu vas moisir au fond d'une cellule au Paradis.
Jesse tente de se débattre et de s'enlever les menottes, mais oncle Sam soupire en levant les yeux au ciel.
— Inutile de résister... Si Dieu nous a dit de les utiliser, c'est parce que tu n'as aucune chance contre elles.
— Je vais déposer Castiel dans une chambre, soupire papa. Jack, allonge Lana dans la votre.
— Non, attends ! s'exclame maman en tournant le dos à Jesse. Chuck veut qu'elle vienne aussi. Il veut la voir.
Je fronce les sourcils.
— Pourquoi ?
— Je ne sais pas. Mais après cette information précieuse qu'il nous a fourni pour en venir à bout de Jesse, nous n'avons pas le droit de lui refuser ça. D'autant plus, que pour une raison étrange, il semble s'être pris d'affection pour elle.
— Il ne manquait plus que ça... soupire papa en levant les yeux au ciel. John, papa et toi, restez ici. Jack ne peut plus rien contre nous. Sam, Jack et moi, nous conduisons Lana et Jesse au Paradis.
— Ça va être marrant dans la voiture... ironisé-je. Bonjour l'ambiance...
— Ne commence pas... marmonne maman en levant les yeux au ciel. Ça tombe bien, je vais avoir besoin de ton aide pour Claire. Elle refuse qu'on t'interdise l'accès à sa chambre.
En voilà une bonne nouvelle ! Il était temps !
— J'ai cru qu'elle n'arriverait jamais à venir à bout de vous ! pouffé-je.
— Suis-moi.
Elle commence à avancer, quand elle s'arrête devant Grand-père. Allez donc vous reposez, John. Vous semblez épuisé. Il lui adresse un sourire reconnaissant.
— Combien de fois dois-je te demander de me tutoyer ? — Autant de fois qu'il faudra pour que ça s'imprime dans mon cerveau, le taquine-t-elle.
Elle s'éloigne dans le couloir, et me fait entrer dans la chambre où se repose Claire. Jody lève les yeux sur moi et ne semble pas ravie de ma présence dans la pièce, d'autant plus que sa fille est allongée en soutien-gorge sur le lit.
— On aurait pu la couvrir, au moins... marmonne-t-elle en se redressant pour passer sur Claire. Ce n'est pas parce qu'ils sont ensembles, que ça y est il faut se laisser aller...
— Ne sois pas aussi vieux jeu, Jody ! soupire maman en lui souriant d'un air crispé, tout en rangeant le matériel qui a servi à suturer Claire. Tu sais bien que de nos jours, les jeunes n'ont plus aucune gêne...
Jody fronce les sourcils en regardant maman avec plus d'attention.
— Que se passe-t-il Fox ? Qu'est-ce qui te bouleverse ? Maman suspend son geste, et respire calmement en prenant appuis sur ses deux mains. Jody soupire tristement, et serre les poings.
— Qui est mort ?
— Peut-être que vous devriez en parler hors de cette chambre, suggéré-je en remarquant que Claire se réveille.
— Non ! Moi aussi je veux savoir ! s'exclame-t-elle alors.
Je soupire tristement à mon tour, en baissant la tête, et m'approche d'elle pour lui prendre la main.
— Fox ! insiste-t-elle d'une voix plus forte. Qui est mort ?
Maman lèves les yeux au ciel pour ravaler ses larmes, mais l'une d'elle s'échappe et roule rapidement sur sa joue.
— Castiel... souffle-t-elle. C'est Castiel qui a été tué.
— Non... murmure alors Claire, dont les larmes se remplissent de larmes. Non, pas lui...
Je soupire et me penche au-dessus d'elle pour la prendre dans mes bras, tandis qu'elle se met à pleurer. 

Nephilim Chapitre 3 (Supernatural Fanfiction VF)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant